Afrique et Moyen-Orient
28/01/2011 15:50

L'Egypte se prépare à une nouvelle journée de manifestations et atus Afrique

L'Egypte se prépare à une nouvelle journée de manifestations - Des opposants gabonais affrontent la police à Libreville - Mohamed el Baradeï est rentré en Egypte - Afrique du Sud: Mandela va bien et va quitter l'hôpital -



L'Egypte se prépare à une nouvelle journée de manifestations
Les manifestants égyptiens, qui réclament le départ du président Hosni Moubarak, promettent une mobilisation de grande ampleur vendredi, jour des grandes prières hebdomadaires, à laquelle devrait participer l'opposant et prix Nobel de la paix Mohamed El Baradeï. S'inspirant de la "Révolution de jasmin" tunisienne qui a conduit à la fuite du président Ben Ali le 14 janvier dernier, les Egyptiens descendent quotidiennement dans la rue depuis mardi dans le cadre d'une contestation sans précédent contre le régime de Moubarak. "C'est une révolution", assurait une jeune manifestante de 16 ans à Suez jeudi soir. "Nous reviendrons ici chaque jour." Arrivé en Egypte jeudi, l'ancien directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Mohammed El Baradeï, a déclaré que le moment était venu pour Hosni Moubarak de se retirer après quasiment 30 années au pouvoir. Selon la chaîne de télévision Al Arabia, il s'est même proposé d'assurer l'intérim à la tête du pays si la rue le lui demandait. Des internautes ont fait état vendredi de l'impossibilité de se connecter à des sites internet et d'envoyer des SMS. Renesys, une société américaine spécialisée dans la veille et l'analyse des données de routage sur Internet, a estimé que le blocage d'internet constaté vendredi était "sans précédent dans l'histoire d'Internet". Face aux perturbations, le porte-parole du département d'Etat américain, P.J Crowley, a fait part de sa préoccupation sur le site de micro-blogging Twitter, qui comme le réseau social Facebook, a joué un rôle de première importance dans l'organisation de la mobilisation. (Reuters)

Des opposants gabonais affrontent la police à Libreville
Les forces de sécurité gabonaises ont tiré des grenades lacrymogènes jeudi à Libreville sur des centaines de manifestants d'opposition, faisant des dizaines de blessés selon des témoins. Les manifestants entendaient manifester leur soutien au leader de l'Union nationale, André Mba Obamé, qui s'est autoproclamé président mardi, un an et demi après l'élection controversée d'Ali Bongo Odimba. Celui-ci avait été déclaré vainqueur avec 41,79% des voix, devant l'opposant historique Pierre Mamboundou (25,66%) et l'ancien ministre Mba Obamé (25,33%). Le scrutin, jugé truqué par les opposants au fils du défunt Omar Bongo, avait été suivi d'émeutes dans tout le pays. "Je suis le président du Gabon et le peuple attend de moi un certain nombre de choses", a dit Bongo jeudi aux journalistes à Tchibanga, dans la province méridionale de Nyanga. Au terme de mon mandat, les Gabonais seuls jugeront si je dois partir (...) ou pas, et non un individu qui se lève un beau matin, a-t-il ajouté. Mba Obamé avait lancé mardi devant des milliers de ses partisans: Assumons nos responsabilités. Nous ne sommes pas moins courageux que les Ivoiriens ou les Tunisiens (...). L'histoire est en marche, allons de l'avant. Le ministre de l'Intérieur, Jean-François Ndongou, a dissous mercredi l'Union nationale et accusé de "crime de haute trahison" son leader, qui s'est réfugié à la représentation des Nations unies à Libreville. Ses partisans sont descendus jeudi par centaines dans les rues de la capitale, habituellement assoupie, et se sont regroupés devant les locaux de l'Onu après s'être heurtés à la police. L'Union africaine (UA) a exprimé son inquiétude devant la tension au Gabon, dont elle a imputé la responsabilité à l'autoproclamation de Mba Obamé comme chef de l'Etat. (Reuters)

Mohamed el Baradeï est rentré en Egypte
Mohamed el Baradeï, réformateur le plus en vue d'Egypte, est rentré jeudi soir dans son pays natal agité depuis quelques jours par d'importantes protestations anti-gouvernementales. L'ancien directeur général de l'Agence internationale à l'énergie atomique (AIEA), prix Nobel de la paix, a été accueilli au Caire par sa famille et ses amis. "C'est un moment important dans la vie de l'Egypte et je dois y participer avec le peuple égyptien", a-t-il déclaré, pour expliquer son retour. De l'aéroport de Vienne, Mohamed el Baradeï avait proposé ses services pour diriger une éventuelle transition démocratique en Egypte. Il a l'intention de participer à la grande manifestation prévue vendredi au Caire. (AP)

Afrique du Sud: Mandela va bien et va quitter l'hôpital
Nelson Mandela, qui a été hospitalisé mercredi à Johannesburg, se porte bien, a dit vendredi le vice-président sud-africain Kgalema Motlanthe. L'ancien président sud-africain, qui a 92 ans, a été victime d'une infection respiratoire aiguë, a déclaré le directeur des services de santé sud-africain en précisant qu'il allait regagner son domicile où il continuerait à recevoir des soins. Selon une source proche de "Madiba", il se remet d'un collapsus - qui se manifeste par un affaissement du poumon.
L'hospitalisation de Nelson Mandela a suscité à travers le pays une vague de rumeurs alarmistes qui a conduit le président Jacob Zuma et le parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), à lancer un appel au calme. Jacob Zuma, qui était à Davos pour le Forum économique mondial, a quitté la station suisse vendredi matin et manquera des réunions devant lesquelles il devait prendre la parole. Les organisateurs ont indiqué que son départ n'était pas lié à l'hospitalisation de Nelson Mandela. Le président sud-africain est parti pour Addis-Abéba, en Ethiopie, pour un sommet de l'Union africaine, a précisé son porte-parole. Nelson Mandela s'était vu diagnostiquer la tuberculose dans les années 1980 alors qu'il était en détention, et il a subi par la suite une opération aux yeux. En 2001, il a subi un traitement pour un cancer de la prostate. (Reuters)

Source : Yahoo Actualités

Ryma Mendy



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