Afrique et Moyen-Orient
19/01/2011 12:35

L'Arabie saoudite interrompt sa médiation politique au Liban et infos Moyen Orient

L'Arabie saoudite interrompt sa médiation politique au Liban - Un Palestinien tué à la frontière entre Gaza et Israël - Les Palestiniens hissent leur drapeau sur leur mission diplomatique à Washington - La classe politique libanaise s'en remet à l'étranger - Medvedev réaffirme la reconnaissance soviétique de la Palestine - Douze tués dans un attentat visant la police irakienne


L'Arabie saoudite interrompt sa médiation politique au Liban
L'Arabie saoudite a abandonné ses efforts de médiation politique au Liban jugeant que la situation était "dangereuse", indique mercredi la chaîne de télévision Al Arabiya citant le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saud al Faisal. Le ministre a expliqué que le roi Abdallah et le président syrien Bachar el Assad avaient été en contact pour aider à "mettre fin à l'ensemble du problème libanais". Le prince Saud a ajouté qu'il est devenu clair que le problème ne pouvait pas être résolu et que son pays a décidé de cesser ses efforts. "Si la situation aboutit à une séparation complète et à une partition (régionale), cela signifie la fin du Liban en tant qu'Etat qui est ce modèle de cohabitation pacifique entre religions et ethnies", a-t-il ajouté. Les ministres du Hezbollah et de ses alliés ont démissionné la semaine dernière entraînant la chute du gouvernement d'union conduit par le Premier ministre Saad Hariri, fils de l'ancien dirigeant Rafic Hariri tué dans un attentat à la bombe en février 2005. Le mouvement islamiste entend protester contre les liens qu'entretient le gouvernement d'Hariri avec le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), instance onusienne chargée d'enquêter sur l'assassinat de l'ex-Premier ministre. Le Hezbollah pense que l'acte d'accusation délivré par le procureur du TSL va viser certains de ses membres. L'organisation affirme n'avoir aucune responsabilité dans la mort d'Hariri. (Reuters)

Un Palestinien tué à la frontière entre Gaza et Israël
Les forces israéliennes ont tué un Palestinien à la frontière entre la bande de Gaza et Israël après que des militants eurent déclenché une bombe, a-t-on appris mardi de sources israélienne et palestinienne. Selon l'armée israélienne, des Palestiniens ont fait exploser une bombe près de soldats israéliens patrouillant à la frontière avec la bande de Gaza. Les militaires auraient ensuite aperçu des hommes manipulant des explosifs et ouvert le feu. De son côté, le porte-parole du ministère de la Santé de Gaza, Adham Abou Salmia, a déclaré qu'un Palestinien a été tué et deux autres blessés par des tirs de char israélien. (AP)

Les Palestiniens hissent leur drapeau sur leur mission diplomatique à Washington
Dans un geste symbolique, les Palestiniens ont hissé leur drapeau sur leur mission diplomatique à Washington pour la première fois mardi, alors qu'ils continuent à faire pression pour obtenir une reconnaissance internationale. Cela complique les efforts de l'administration Obama visant à relancer le processus de paix au Proche-Orient. Lors d'une brève cérémonie, le drapeau rouge, vert, blanc et noir a été hissé devant le bâtiment de la délégation générale de l'OLP. Le responsable de la délégation a souhaité que ce geste aide les Palestiniens à recevoir davantage de soutien pour leur indépendance, avec ou sans un accord de paix avec Israël. Les Etats-Unis disent depuis longtemps qu'ils ne reconnaîtront pas un Etat palestinien sans la conclusion d'un accord, mais plusieurs pays l'ont déjà fait et les Palestiniens veulent obtenir un soutien plus important pour présenter leur dossier à l'ONU en septembre. (AP)

La classe politique libanaise s'en remet à l'étranger
Incapable de trouver un terrain d'entente concernant le jugement des assassins de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, la classe politique libanaise s'en remet une fois de plus à ses "parrains" étrangers pour régler une crise intérieure. Après deux précieuses années de paix relative, le pays est à nouveau au bord du gouffre, après la chute du cabinet d'unité nationale de Saad Hariri, le fils de Rafic, assassiné en février 2005 à Beyrouth dans un attentat au camion piégé qui a fait une vingtaine de victimes. Les forces de sécurité libanaises ont pris position mardi dans le centre de Beyrouth au lendemain de l'annonce du dépôt devant le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) de l'acte d'accusation du procureur, qui reste pour le moment confidentiel mais mettrait en cause des membres du Hezbollah dans l'assassinat. A l'approche de cet épisode judiciaire prévisible, le mouvement chiite et ses alliés avaient quitté la semaine dernière le gouvernement de Saad Hariri, chef de la communauté sunnite soutenu par Ryad et Washington, entraînant sa chute. La raison invoquée par le Hezbollah pour susciter cette nouvelle crise est le refus de Hariri de rompre avec le TSL, instance sui generis constituée sous l'égide de l'Onu mais présentée par l'opposition libanaise, appuyée par Damas et Téhéran, comme un "instrument de la politique israélienne". (Reuters)

Medvedev réaffirme la reconnaissance soviétique de la Palestine
Le président russe Dmitri Medvedev a réaffirmé mardi que la Russie avait reconnu un Etat palestinien indépendant en 1988 et que Moscou n'avait pas changé de position en dépit de l'éclatement de l'Union soviétique. Mais Medvedev, qui effectuait sa première visite en Cisjordanie occupée en tant que chef d'Etat, n'a pas explicitement annoncé que la Fédération de Russie reconnaissait l'indépendance palestinienne. "Nous nous souvenons que la Russie a été l'un des premiers Etats au monde à reconnaître l'Etat de Palestine en 1988", a dit son hôte, Mahmoud Abbas, lors d'une conférence de presse à Jéricho. "La Russie a choisi il y a longtemps maintenant (...) Nous soutenions et nous soutiendrons le droit inaliénable du peuple palestinien à un Etat indépendant avec Jérusalem-Est pour capitale", lui a répondu Medvedev. L'Union soviétique a reconnu un Etat palestinien en 1988, peu de temps après la déclaration d'indépendance de Yasser Arafat, accueillie très favorablement par le bloc communiste et les pays du Tiers-Monde mais qui n'a eu que peu d'impact sur les réalités politiques et diplomatiques. (Reuters)

Douze tués dans un attentat visant la police irakienne
Un kamikaze au volant d'une ambulance a actionné ses charges et tué 12 personnes devant un centre d'entraînement de la police irakienne dans la province de Diyala, a indiqué un porte-parole du gouverneur de la région. "D'autres corps sont ensevelis sous les décombres", a ajouté le porte-parole, selon qui on dénombre plus de 50 blessés. De source proche de la police à Bakouba, ville à 65 km au nord-est de Bagdad, on avançait en revanche un bilan de huit à dix morts, et de plus de 60 blessés. Un policier a parlé de deux agresseurs. Le premier a tué trois gardiens aux portes du centre d'entraînement, permettant au second de pénétrer à l'intérieur au volant de son ambulance. L'explosion a provoqué l'effondrement d'une partie d'un bâtiment. Un autre attentat suicide a été fait mercredi deux morts - des pèlerins chiites - et une quinzaine de blessés sur une route entre Bakouba et Bagdad, a-t-on déclaré de sources policières. Les attaques contre les chiites risquent de se multiplier à l'approche des commémorations de l'Arbaïn, qui culmineront la semaine prochaine. L'Arban est une période de deuil de 40 jours observée en mémoire de l'imam Hussein, petit-fils du prophète Mahomet, qui fut tué à la bataille de Kerbala au VIIe siècle et demeure une figure centrale du chiisme. Mardi, déjà, un attentat suicide à la bombe avait visé les forces irakiennes: au moins 49 personnes avaient été tuées à Tikrit, ville dont était originaire Saddam Hussein. (Reuters)

Source : Yahoo Actualités


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