Amériques
11/08/2009 19:24

Kissinger critique la mission "privée" de Clinton en Corée

Il n'aura pas fallu longtemps pour que les détracteurs du succès de l'initiative diplomatique de Bill Clinton en Corée du Nord redressent la tête. Et ils sont allés chercher Henry Kissinger, 86 ans, poids lourd républicain et vieux routier de la realpolitik américaine, pour sonner la charge contre les Clinton, et, à travers eux, contre toute l'administration Obama.



Dans un texte faisant écho à la curée des blogs républicains depuis que l'ex-président a ramené de Pyongyang les deux journalistes américaines condamnées à une longue peine de prison pour être entrées frauduleusement dans le pays, Kissinger refuse de se féliciter de l'issue de la médiation de Bill Clinton.

Il estime qu'elle met en danger la sécurité des Américains installés à l'étranger, transformés en monnaie d'échange permanente, et surtout met en péril toute la stratégie américaine de non-prolifération nucléaire.

Le fait que l'ex-président soit aussi, et peut-être surtout, le mari de l'actuelle Secrétaire d'Etat Hillary Clinton est mentionné par Henry Kissinger, et est transformé en argument à charge, rendant impossible pour lui de croire à une visite « privée » comme tente de le faire l'administration américaine.

Cela permet, selon lui, à Kim Jong-il, le dictateur nord-coréen, de montrer à son pays et au reste du monde qu'il est accepté par la communauté internationale. C'est-à-dire, ajoute l'ancien chef de la diplomatie américaine de l'époque Nixon :

« L'exact opposé de ce que la secrétaire d'Etat des Etats-Unis a défini comme l'objectif de la diplomatie américaine tant que Pyongyang n'a pas abandonné son programme nucléaire militaire. »

Henry Kissinger ne perd pas espoir que l'administration reste fidèle à cet objectif, mais conclue :

« Toute issue autre que l'élimination de la capacité nucléaire militaire de la Corée du Nord dans une période de temps limitée serait un revers pour les perspectives de non-prolifération mondiale, et pour la paix et la sécurité globales. »

Cette sortie du patriarche de la droite américaine, l'homme du rapprochement avec la Chine de Mao mais aussi celui du coup d'Etat chilien de 1974, que Sarah Palin était respectueusement allée voir après son investiture comme colistière républicaine l'an dernier pour montrer qu'elle savait où aller chercher la voie à suivre en ...Lire la suite sur Rue89


Source: Rue 89 via Yahoo News

Awa Diakhate



Lu 671 fois




Flashback :