Régions
16/04/2009 20:21

Journée sociale dense chez Caterpillar

Présence des forces de l'ordre autour des usines, manifestation bloquant les négociations sociales, assignations en référé: la journée de ce jeudi à été particulièrement dense chez Caterpillar France où un plan social prévoit le licenciement de 600 à 733 salariés sur les 2.500).


Le tribunal des référés de Grenoble a mis en délibéré à vendredi 14h son jugement sur les neuf salariés assignés par leur direction pour "entrave à la liberté du travail".

Les salariés poursuivis par leur direction et qui encourent un licenciement pour "faute lourde" contestent les faits constatés par huissier. La direction leur reproche d'avoir empêché l'accès de l'usine à des cadres de l'entreprise. Elle réclame une astreinte de 1.000 euros par infraction constatée "afin que la libération des locaux ne soit pas un vœu pieu", a plaidé Me Bernard Gallizia, représentant la direction du constructeur américain d'engins de chantier.

Plus d'une centaine de salariés de Caterpillar ont accompagné bruyamment mais sans incident leurs collègues au Palais de justice de Grenoble où 11 autres salariés sont assignés vendredi à 11h par la direction pour "occupation illicite des locaux".

Pour paralyser la poursuite légale du processus de licenciement et le déroulement des comités d'entreprise, une centaine de salariés du groupe ont empêché jeudi matin les représentants du personnel à se rendre aux négociations sur le PSE (plan de sauvegarde de l'emploi). Elus et délégués, qui ont invoqué "le droit de retrait" pour justifier leur absence à la convocation de la direction, estiment que "le conflit s'est désormais radicalisé".

"Le personnel conteste la manière dont la direction mène les négociations du PSE, à marche forcée", a déploré Nicolas Benoît, délégué CGT. Selon l'intersyndicale, "la direction n'a pas respecté le calendrier des négociations qui avait été établi en fin de semaine dernière" et ce blocage serait "le résultat d'un ras-le-bol général devant des suppressions d'emplois non justifiées".

Une nouvelle réunion du CE est prévue vendredi. Faute de poursuite des négociations sur le PSE, la direction avait annoncé mercredi son intention de poursuivre le calendrier des consultations du CE. "Si aucun accord n'est trouvé, ce ne sont pas 600 emplois qui seront supprimés mais bien 733 comme initialement annoncé", avait averti la direction.

Dans le cadre des négociations du PSE, la direction avait en effet accepté "sous conditions" de réduire le nombre de suppressions d'emploi de 733 postes à 600 et d'augmenter l'enveloppe globale du plan social de 48,5 millions d'euros à 50 millions d'euros.


Source: Yahoo News


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