France
20/03/2008 13:08

Journée de grève dans la magistrature sur fond du menace du ministère


Le Syndicat de la magistrature appelle à un mouvement de grève contre "la dégradation des conditions d'exercice de leurs missions". Ce mouvement pourrait constituer "une faute disciplinaire", selon le directeur de cabinet de Rachida Dati.



Le Syndicat de la magistrature (SM), classé à gauche, a appelé les magistrats, jeudi 20 mars, à un mouvement de protestation et de grève contre "la dégradation des conditions d'exercice de leurs missions". Le syndicat CGT des personnels pénitentiaires et des services judiciaires a apporté son soutien à l'initiative du SM.

Les syndicats entendent dénoncer ce qu'ils considèrent comme une accumulation de réformes de procédure qui, selon eux, fragiliserait les fondements du système. Ils remettent aussi en cause la réforme de la carte judiciaire, jugée "brutale".
Le décret du 15 février matérialise la suppression de 178 tribunaux d'instance sur 476, de 23 tribunaux de grande instance sur 181 et de 55 tribunaux de commerce sur 160.

Seconde journée d'action de ce type

Ce sera la seconde journée d'action de ce type, après celle du 29 novembre dernier qui avait concerné une grande partie des juridictions françaises.
Dans un courrier daté du 18 mars 2008, rendu public par le SM, le directeur de cabinet de la ministre Rachida Dati prévient qu'un texte de 1958 interdit toute manifestation "d'hostilité au principe ou à la forme de gouvernement de la République" et "toute démonstration politique incompatible avec la réserve que leur impose leurs fonctions".

Le recours à la grève est donc susceptible de constituer "une faute disciplinaire", conclut le directeur de cabinet, Patrick Gérard, dans ce courrier. Le Syndicat de la magistrature, qui estime que le ministère cherche à "politiser une initiative purement syndicale", maintient son mouvement.

nouvelobs.com

Y.K/sourcesWeb



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