Faits Divers - Société
25/03/2008 11:34

Jeunes : moins de tabac mais plus de drogues


Selon une étude de l'Institut de veille sanitaire, la consommation de tabac et d'alcool a baissé chez les adolescents et les jeunes adultes, mais 12% d'entre eux ont consommé des produits illicites.


Est-ce l'effet des campagnes anti-tabac, ou encore l'augmentation du prix de la cigarette ? Toujours est-il que le tabagisme est en net recul chez les jeunes entre 2000 et 2005. C'est le résultat de plusieurs études, publiées mardi dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l'Institut de veille sanitaire (InVS).

Ainsi, en 2005, 33% des jeunes de 17 ans déclaraient fumer quotidiennement, contre 41% en 2000. Même tendance chez les 18-25 ans : 36,3% d'entre eux fument quotidiennement en 2005, contre 40,4% en 2000.

Consommation d'alcool divisée par deux

Côté alcool, la consommation chez les jeunes de 17 ans est stable, 11% d'entre eux disent boire régulièrement au moins 10 fois par mois, un chiffre similaire à celui de 2000. Mais ce sont surtout leurs aînés qui deviennent plus sobres. En 2000, ils étaient 17,6% à boire régulièrement, ils ne sont plus que 8,9% en 2005, soit une consommation divisée par deux.

Concernant le cannabis, la consommation est plutôt à la baisse depuis 2002. « La hausse de l'expérimentation du cannabis et de ses usages périodiques a cessé au cours des années 2000», explique l'étude. Ainsi, 10.8% des jeunes de 17 ans en fumaient régulièrement en 2005, contre 12.3% trois ans auparavant. Et les 18-25 ans usent de cannabis un peu moins que les plus jeunes (8,7% contre 10,8%).

De jeunes plus raisonnables ? Pas tout à fait. A 17 ans, 12,3% des adolescents ont consommé au moins une fois dans leur vie un produit illicite, notamment des poppers (liquides dilatateurs des vaisseaux à usage récréatif, interdit à la vente en France) ou des champignons hallucinogènes. 5,5% des jeunes de 17 ans ont ainsi expérimenté le poppers, en 2005, contre 2% en 2000. 2, 5% ont essayé la cocaïne en 2005, contre 0,9% en 2000. Néanmoins, « si l'ectasy et la cocaïne se sont diffusés dans la population, leurs niveaux d'expérimentation restent faibles », rassurent les chercheurs.

Cette analyse a été réalisée notamment par des chercheurs de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies. Deux enquêtes scolaires ont été menées auprès des 11, 13 et 15 ans, une enquêtes auprès des adolescents de 17 ans et une autre menée en « population générale », sur les 18-25 ans.

lefigaro.fr


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