Jean-Marie Messier fait amende honorable à l'ouverture de son procès
"Avons-nous fait des erreurs de stratégie? Oui, sans doute. En tant que dirigeant, je les assume", a-t-il déclaré devant le tribunal, reconnaissant qu'il n'avait pas anticipé les difficultés technologiques liées au développement des nouveaux médias. Evoquant ses propres erreurs qui ont pu précipiter sa chute, Jean-Marie Messier a cité en premier lieu son arrogance et son excès de communication. "On a beaucoup parlé de mon excès de communication. Il est passé au début 2002 de l'excès à la provocation", a-t-il expliqué faisait référence à ses propos sur l'exception culturelle française qui était morte. Une sortie qui avait provoqué un tollé dans les milieux artistiques. Jean-Marie Messier, surnommé "J2M", est jugé pour "diffusion d'informations fausses ou trompeuses sur les perspectives ou la situation d'un émetteur" de 2000 à 2002, "manipulation de cours" en 2001 et "abus de biens sociaux" pour un parachute doré d'environ 20 millions d'euros auquel il a finalement renoncé. "Certaines décisions que j'ai pu prendre, que nous avons pu prendre collectivement, ne se sont pas révélées les meilleures, a-t-il admis tout en assurant avoir toujours pris ses décisions stratégiques dans "l'intérêt" de l'entreprise. L'ancien polytechnicien et énarque, passé par le cabinet d'Edouard Balladur, a défendu cependant son projet, selon lui visionnaire, rappelant qu'en 2010 Vivendi est "toujours un bon groupe" et qu'une partie des actifs achetés sous sa présidence font partie des plus rentables du groupe. Entre 1996 et 2002, Jean-Marie Messier, 53 ans, a transformé la Compagnie générale des eaux (CGE) en géant de la communication et des médias en rachetant le groupe Seagram qui contrôlait notamment Warner Music. A son départ, les dettes du groupe s'élevaient à une trentaine de milliards de d'euros.(AP)
Jean-Marie Messier admet des "erreurs" devant ses juges
L'ancienne star du CAC 40 va devoir répondre de trois chefs de poursuite : diffusion d'informations fausses ou trompeuses, manipulations de cours, abus de biens sociaux. Il encourt en théorie jusqu'à cinq années de prison et de fortes amendes. Il a retrouvé devant la 11e chambre du tribunal les six autres prévenus de ce procès qui commence et doit durer jusqu'au 25 juin : cinq anciens hauts responsables de VU et un cadre d'établissement financier. Tous ont également opté pour une entrée discrète, choisissant d'ignorer les sollicitations des journalistes. Les représentants de quelque 300 petits actionnaires de VU, fer de lance de l'action judiciaire contre les dirigeants du groupe, ont profité de l'espace laissé par le silence de la défense, mais sans proclamations vengeresses. "Salaires élevés" contre "vérité". "Nous ne sommes pas là pour mettre la tête de Jean-Marie Messier sur une pique, nous sommes là pour obtenir une juste réparation de notre préjudice", a observé Didier Cornardeau, président de l'Appac (Association des petits porteurs actifs), partie civile au procès. À ses yeux, l'enjeu du dossier va bien au-delà du cas Vivendi : "Ce qui est en jeu, c'est la sécurité des marchés boursiers et celle des actionnaires sur ce marché.(lepoint)
"Avons-nous fait des erreurs de stratégie? Oui, sans doute. En tant que dirigeant, je les assume", a-t-il déclaré devant le tribunal, reconnaissant qu'il n'avait pas anticipé les difficultés technologiques liées au développement des nouveaux médias. Evoquant ses propres erreurs qui ont pu précipiter sa chute, Jean-Marie Messier a cité en premier lieu son arrogance et son excès de communication. "On a beaucoup parlé de mon excès de communication. Il est passé au début 2002 de l'excès à la provocation", a-t-il expliqué faisait référence à ses propos sur l'exception culturelle française qui était morte. Une sortie qui avait provoqué un tollé dans les milieux artistiques. Jean-Marie Messier, surnommé "J2M", est jugé pour "diffusion d'informations fausses ou trompeuses sur les perspectives ou la situation d'un émetteur" de 2000 à 2002, "manipulation de cours" en 2001 et "abus de biens sociaux" pour un parachute doré d'environ 20 millions d'euros auquel il a finalement renoncé. "Certaines décisions que j'ai pu prendre, que nous avons pu prendre collectivement, ne se sont pas révélées les meilleures, a-t-il admis tout en assurant avoir toujours pris ses décisions stratégiques dans "l'intérêt" de l'entreprise. L'ancien polytechnicien et énarque, passé par le cabinet d'Edouard Balladur, a défendu cependant son projet, selon lui visionnaire, rappelant qu'en 2010 Vivendi est "toujours un bon groupe" et qu'une partie des actifs achetés sous sa présidence font partie des plus rentables du groupe. Entre 1996 et 2002, Jean-Marie Messier, 53 ans, a transformé la Compagnie générale des eaux (CGE) en géant de la communication et des médias en rachetant le groupe Seagram qui contrôlait notamment Warner Music. A son départ, les dettes du groupe s'élevaient à une trentaine de milliards de d'euros.(AP)
Jean-Marie Messier admet des "erreurs" devant ses juges
L'ancienne star du CAC 40 va devoir répondre de trois chefs de poursuite : diffusion d'informations fausses ou trompeuses, manipulations de cours, abus de biens sociaux. Il encourt en théorie jusqu'à cinq années de prison et de fortes amendes. Il a retrouvé devant la 11e chambre du tribunal les six autres prévenus de ce procès qui commence et doit durer jusqu'au 25 juin : cinq anciens hauts responsables de VU et un cadre d'établissement financier. Tous ont également opté pour une entrée discrète, choisissant d'ignorer les sollicitations des journalistes. Les représentants de quelque 300 petits actionnaires de VU, fer de lance de l'action judiciaire contre les dirigeants du groupe, ont profité de l'espace laissé par le silence de la défense, mais sans proclamations vengeresses. "Salaires élevés" contre "vérité". "Nous ne sommes pas là pour mettre la tête de Jean-Marie Messier sur une pique, nous sommes là pour obtenir une juste réparation de notre préjudice", a observé Didier Cornardeau, président de l'Appac (Association des petits porteurs actifs), partie civile au procès. À ses yeux, l'enjeu du dossier va bien au-delà du cas Vivendi : "Ce qui est en jeu, c'est la sécurité des marchés boursiers et celle des actionnaires sur ce marché.(lepoint)