Faits Divers - Société
07/05/2008 10:19

'Je peux demander pardon' dit Fourniret en pleurs


Le tueur en série présumé, qui a déjà avoué sept meurtres, a livré à la cour un tout autre visage : esquissant un repentir, il s'est montré bouleversé par les déclarations de son frère et d'une amie.



Transfiguré, le tueur en série présumé Michel Fourniret, resté impassible durant 21 audiences, a pleuré mardi 6 mai pour la première fois et esquissé un repentir, bouleversé par les dépositions de son frère et d'une amie.
A la 22e audience, le visage décomposé, le tueur a déclaré pour la première fois à la cour d'assises des Ardennes, où il a avoué sept meurtres de jeunes filles, qu'il pouvait demander pardon. Il a juré qu'il n'avait commis aucun autre crime.
"Je peux demander pardon, mais on ne demande pas pardon pour ce qui n'est pas pardonnable. Ce ne tient pas en une phrase, ça tient en une vie, une attitude", a-t-il dit à son amie Dominique Catoire, fille de son premier patron, dans les années 1960.

"Il sera toujours mon frère"

Prié de s'exprimer sur d'éventuels autres crimes, il a dit : "il y a des affaires non élucidées, Estelle Mouzin (disparue en 2003 en Seine-et-Marne - NDLR), Parrish, Domèce (tuées en 1989 et 1990 près d'Auxerre), je jure sur ce qu'il y a entre nous que je ne suis absolument pas concerné par ces affaires-là", a-t-il ajouté, sur l'insistance du témoin.
C'était d'abord son frère André, 78 ans, qui tout en exprimant sa compassion aux familles des victimes, avait ému son cadet aux larmes en lui adressant quelques mots.
"Je voudrais qu'il sache qu'il sera toujours mon frère. Si jamais plus tard, dans sa vie que je souhaite longue, il souhaite ma présence, ma venue, il connait mon adresse", a-t-il dit.
C'est le témoin suivant, Dominique Catoire qui a fait craquer l'accusé, qui jusqu'ici assistait aux audiences les yeux clos. Elle a évoqué le souvenir des années 1961-1963 dans la société de son père, que Fourniret voit comme heureuses.

"Une parodie de procès"

Le témoin a dit à l'accusé : "Papa t'a enseigné de grandes valeurs, l'amour de son prochain, le respect des gens. Fais en sorte de les respecter, de dire la vérité".
Soudain en larmes, Fourniret a répété qu'il ne voulait pas changer sa position de refuser de parler tant que l'audience serait publique mais Dominique Catoire a insisté.
"Fais-le, il est encore temps. C'est ton devoir, tu dois le faire pour les gens à qui tu as fait tant de mal, leur demander pardon. A l'heure actuelle, c'est une parodie de procès et c'est toi qui l'a créée"...

Lire la suite dans l'édition du 6 mai 2008 rubrique Société

Source: tempsreel.nouvelobs.com

Y.K/sourcesWeb



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