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19/07/2007 16:29

Japon: fuites de matières radioactives

La question de la diffusion des informations relatives aux accidents dans les centrales nucléaires se pose de manière cruciale après le séisme qui a provoqué, lundi, des fuites de matières radioactives. La municipalité de Kashiwazaki-Kariwa, dans le nord-ouest du Japon, a maintenu la fermeture de la plus grande centrale nucléaire au monde. L'opinion publique réclame que ces informations soient publiées immédiatement et en totalité et non de façon fractionnée.


Les conséquences du séisme

La compagnie japonaise qui gère la centrale (TEPCO) a relevé 50 problèmes dans les installations à la suite du tremblement de terre.

La société assure que la fuite n'a eu aucune conséquence sur l'environnement mais le retard dans la communication risque d'accroitre la crise de confiance à l'égard des opérateurs nucléaires. Tepco et une entreprise concurrente avaient déjà reconnu il y a quelques mois avoir dissimulé plusieurs accidents.

Ajoutant au trouble, elle a fait savoir mardi qu'une petite quantité de matière radioactive avait été rejetée dans l'atmosphère. Une centaine de futs de déchets faiblement contaminés ont en outre été renversés et le contenu de certains d'entre eux s'est répandu.

L'un des accidents les plus graves survenus au Japon s'est produit en 1999 à la centrale de Tokaimura, où une réaction en chaine accidentelle a causé la mort de deux personnes. Une fuite de vapeur sous pression a par ailleurs fait quatre morts, cinq ans plus tard, dans une autre centrale de l'archipel, qui compte 55 réacteurs.

Treize autres unités sont en construction et les autorités japonaises n'ont pas l'intention de renoncer à une énergie qui fournit 30 à 40% de l'électricité consommée dans le pays.

Mesures de prévention

L'agence de météorologie japonaise (JMA) a annoncé le 1er juin la mise à disposition du public de son système d'alerte anticipée aux séismes.

Lorsqu'un séisme a lieu au large, le système détecte et mesure les premières ondes (ondes primaires ou P) grâce à des sismographes de haute précision répartis sur tout le territoire. Il prédit alors, pour des zones suffisamment éloignées de l'épicentre, l'intensité des secousses secondaires (ondes S) jusqu'à 30 secondes avant leur arrivée.

Le système qui est déjà utilisé depuis plus d'un an dans des structures pilotes (entreprises ferroviaires, hôpitaux, usines, chantiers) va être ouvert au public d?è septembre 2007. La chaîne nationale de télévision NHK s'est engagée à diffuser les messages d'alerte sur son réseau à partir de cette date. L'information diffusée est le nom des zones à risque, l'intensité shindo* estimée et le temps restant jusqu'à ce que les secousses secondaires arrivent. Il est par ailleurs possible de recevoir ces alertes sur son téléphone portable ou sur des stations à installer chez les particuliers mais aussi dans les entreprises ou les écoles.

Source: Ambassade de France au Japon


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