Asie & Extrême Orient
10/04/2008 15:12

JO: Un projet d'attentats et d'enlèvement déjoué selon Pékin


Les autorités chinoises, qui ont arrêté 45 "terroristes" présumés au Xinjiang, affirment avoir déjoué des projets d'attentats suicide et d'enlèvement d'athlètes à l'occasion des Jeux de Pékin.



Des mouvements ouïghours militent de longue date pour l'indépendance du Xinjiang, ou Turkestan oriental, province majoritairement musulmane du nord-ouest de la Chine, frontalière du Pakistan, de l'Afghanistan et de plusieurs pays d'Asie centrale.

De nombreux mouvements de défense des droits de l'homme accusent Pékin de tirer parti de la lutte antiterroriste pour réprimer les velléités séparatistes.

"Ces accusations répondent à des arrière-pensées. Nous demandons aux Nations unies de mettre sur pied une commission d'enquête et de l'envoyer au Xinjiang pour voir si ces soi-disant terroristes existent", a réagi Dixat Raxit, au nom du Congrès mondial ouïghour, mouvement séparatiste établi en Allemagne.

Selon Wu Heping, porte-parole du ministère chinois de la Sécurité publique, les suspects arrêtés dernièrement appartenaient à deux groupes terroristes dont l'un se réclamait du Mouvement islamique du Turkestan oriental (Mito).

L'organisation, qui entretient des liens avec Al Qaïda, figure depuis 2002 sur la liste des mouvements terroristes des Nations unies.

Leur intention, a affirmé Wu lors d'une conférence de presse, était de "provoquer un incident international avec l'objectif de perturber les Jeux olympiques", à l'aide d'explosifs, de nourriture empoisonnée et de gaz toxiques.

Le premier des deux groupes, dirigé par un certain Aji Muhammat dont la nationalité n'a pas été précisée, a procédé, selon lui, à 13 explosions à titre d'essais.

"UNE VERITABLE MENACE"?

Dix de ses membres ont été arrêtés et plusieurs ont avoué avoir reçu l'ordre de commettre des attentats suicide, a poursuivi le porte-parole.

D'autres ont échappé aux forces de l'ordre, qui ont saisi de l'argent liquide et une importante quantité de matériel pour l'entraînement à la "guerre sainte", a-t-il précisé.

Fin 2007, les activistes ont reçu l'ordre de gagner la Chine pour y préparer des attentats "terroristes" prévus à partir de en mai à Pékin et Shanghai.

Dans le deuxième groupe, qui prévoyait l'enlèvement de journalistes, de touristes et d'athlètes étrangers, 35 suspects ont été appréhendés. Dix kilos d'explosif, huit détonateurs et du matériel de propagande djihadiste ont en outre été saisis.

Ses dirigeants recrutaient des individus "prêts à se sacrifier pour le djihad", a déclaré Wu, évoquant des projets d'attentats suicide à Urumqi, chef lieu du Xinjiang, et dans d'autres villes de Chine.

"Nous sommes confrontés à une véritable menace terroriste", a-t-il insisté, invitant ses concitoyens à la plus grande vigilance.

Huit millions d'ouïghours musulmans et turcophones vivent au Xinjiang, dont le sous-sol recèle d'importantes réserves pétrolières. Beaucoup, parmi eux, déplorent la présence croissante des Han et leur mainmise sur l'économie.

Le mois dernier, les autorités chinoises avaient annoncé avoir déjoué un complot contre un vol commercial entre Urumqi et Pékin. En janvier 2007, 18 personnes présentées comme des terroristes, ont été tuées ou cours d'une opération des forces de l'ordre contre un camp d'entraînement du Pamir, dans le sud du Xinjiang.

Source: yahoo news

Arame Diène








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