Le vote final était attendu dans la soirée mais l'opposition qui réclamait davantage de temps pour examiner les dizaines d'articles et d'amendements au projet a eu gain de cause.
Elle espère ainsi affaiblir l'unité de la majorité de centre-gauche en faisant traîner le débat parlementaire.
L'adoption d'un amendement de l'opposition sur des crédits de recherche mardi avait été une sonnette d'alarme pour le gouvernement, lui rappelant que sa majorité ne tient qu'à un fil.
Contrairement à la crise de février où le gouvernement était tombé à cause de la gauche radicale, le fauteur de troubles est cette fois un centriste, l'ancien président du Conseil Lamberto Dini qui, avec deux de ses sénateurs, menace de ne pas voter le texte.
Il s'oppose notamment à la fixation d'un salaire maximum pour les patrons d'entreprises publiques au nom du libéralisme économique.
Ne disposant que d'une voix d'avance au sein de sa propre majorité, le gouvernement devrait pouvoir compter sur les votes de plusieurs des sept sénateurs à vie qui sont indépendants.
Il n'a pas, comme en février, engagé la question de confiance sur le texte, mais une défaite au Sénat ouvrirait une grave crise politique.
"Si le vote est négatif, le gouvernement Prodi ne pourra pas se maintenir. Il a tout misé sur le budget. Il sera impossible de résister au feu des critiques et aux appels à la démission", estime Marco Tarchi, professeur de sciences politiques à l'Université de Florence.
En février, battu sur un vote de politique étrangère, Romano Prodi (68 ans), avait dû démissionner et se soumettre à un nouveau vote de confiance du Parlement.
Le vote au Sénat sera aussi un test de la crédibilité du chef de l'opposition Silvio Berlusconi (71 ans).
Le leader de la droite, qui n'a jamais digéré sa défaite aux législatives du printemps 2006, a prédit la chute du gouvernement sur le budget. Celui-ci prévoit une croissance de 1,5 % avec un objectif de déficit public de 2,2% du PIB pour le ramener dans les clous du pacte européen.
"Il va tomber, soyez tranquilles, il va tomber", aurait-il encore déclaré mardi à ses alliés, selon le Corriere della sera.
Son parti, Forza Italia, a tout misé sur ce vote, organisant dans la foulée trois jours de manifestations dans tout le pays, de vendredi à dimanche, avec l'objectif de recueillir 5 millions de signatures pour réclamer de nouvelles élections.
Mais la droite est justement divisée sur cette question, pour le plus grand profit de Romano Prodi: l'Alliance nationale (conservatrice) de Gianfranco Fini et l'UDC (centre-droit) de Pier Fernandino Casini ne veulent pas retourner devant les électeurs sans une nouvelle loi électorale qui éviterait une fragmentation excessive des majorités.
En cas de vote négatif, de nouvelles élections sont donc loin d'être certaines et la solution pourrait être un gouvernement intérimaire, le temps que les partis se mettent d'accord sur une nouvelle loi électorale d'ici quelques mois.
Le spectacle donné par les sénateurs qui se sont déchirés toute la journée de mercredi ne peut qu'accroitre le sentiment de désillusion des Italiens à l'égard de leur classe politique que le quotidien économique Il Sole-24 Ore résumait ainsi: "une majorité déficiente, une opposition stérile: le Parlement est le reflet d'une politique inerte".
Elle espère ainsi affaiblir l'unité de la majorité de centre-gauche en faisant traîner le débat parlementaire.
L'adoption d'un amendement de l'opposition sur des crédits de recherche mardi avait été une sonnette d'alarme pour le gouvernement, lui rappelant que sa majorité ne tient qu'à un fil.
Contrairement à la crise de février où le gouvernement était tombé à cause de la gauche radicale, le fauteur de troubles est cette fois un centriste, l'ancien président du Conseil Lamberto Dini qui, avec deux de ses sénateurs, menace de ne pas voter le texte.
Il s'oppose notamment à la fixation d'un salaire maximum pour les patrons d'entreprises publiques au nom du libéralisme économique.
Ne disposant que d'une voix d'avance au sein de sa propre majorité, le gouvernement devrait pouvoir compter sur les votes de plusieurs des sept sénateurs à vie qui sont indépendants.
Il n'a pas, comme en février, engagé la question de confiance sur le texte, mais une défaite au Sénat ouvrirait une grave crise politique.
"Si le vote est négatif, le gouvernement Prodi ne pourra pas se maintenir. Il a tout misé sur le budget. Il sera impossible de résister au feu des critiques et aux appels à la démission", estime Marco Tarchi, professeur de sciences politiques à l'Université de Florence.
En février, battu sur un vote de politique étrangère, Romano Prodi (68 ans), avait dû démissionner et se soumettre à un nouveau vote de confiance du Parlement.
Le vote au Sénat sera aussi un test de la crédibilité du chef de l'opposition Silvio Berlusconi (71 ans).
Le leader de la droite, qui n'a jamais digéré sa défaite aux législatives du printemps 2006, a prédit la chute du gouvernement sur le budget. Celui-ci prévoit une croissance de 1,5 % avec un objectif de déficit public de 2,2% du PIB pour le ramener dans les clous du pacte européen.
"Il va tomber, soyez tranquilles, il va tomber", aurait-il encore déclaré mardi à ses alliés, selon le Corriere della sera.
Son parti, Forza Italia, a tout misé sur ce vote, organisant dans la foulée trois jours de manifestations dans tout le pays, de vendredi à dimanche, avec l'objectif de recueillir 5 millions de signatures pour réclamer de nouvelles élections.
Mais la droite est justement divisée sur cette question, pour le plus grand profit de Romano Prodi: l'Alliance nationale (conservatrice) de Gianfranco Fini et l'UDC (centre-droit) de Pier Fernandino Casini ne veulent pas retourner devant les électeurs sans une nouvelle loi électorale qui éviterait une fragmentation excessive des majorités.
En cas de vote négatif, de nouvelles élections sont donc loin d'être certaines et la solution pourrait être un gouvernement intérimaire, le temps que les partis se mettent d'accord sur une nouvelle loi électorale d'ici quelques mois.
Le spectacle donné par les sénateurs qui se sont déchirés toute la journée de mercredi ne peut qu'accroitre le sentiment de désillusion des Italiens à l'égard de leur classe politique que le quotidien économique Il Sole-24 Ore résumait ainsi: "une majorité déficiente, une opposition stérile: le Parlement est le reflet d'une politique inerte".