Dans cette région située à proximité de la faille anatolienne, la mauvaise qualité des constructions a aussitôt été mise en cause. Le premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, a promis, dès mardi, que des immeubles résistant aux secousses seraient prochainement construits dans la région.
Au lendemain de la catastrophe, les experts s'interrogent sur l'état de préparation des autorités turques face à un séisme majeur. L'Anatolie est régulièrement frappée par de violents tremblements de terre : en un siècle, 82 000 personnes ont été tuées en Turquie suite à des séismes. Le plus meurtrier fut celui d'Erzincan, en 1939 (7,4 sur l'échelle de Richter), qui fit 33 000 victimes.
Depuis lors, sept tremblements de terre d'une magnitude supérieure à 7 se sont produits le long de la faille anatolienne, rompant chaque fois une portion supplémentaire de celle-ci vers l'ouest. En 1999, celui d'Izmit - 20 000 morts - avait menacé l'agglomération stambouliote.
La catastrophe d'Elazig a relancé les craintes de voir un séisme dévaster Istanbul et décimer sa population de 15 millions d'habitants. L'observatoire de Kandilli a relevé une activité élevée dans la région ces derniers jours. La Grèce voisine a également été sujette à plusieurs petites secousses.
'La secousse d'Elazig est un événement local. Elle n'a aucune influence sur Istanbul', précise toutefois Sener Üsümezsoy, professeur de géologie à l'université d'Istanbul.
Source: Lemonde.fr
Afrique et Moyen-Orient
10/03/2010 19:53
Istanbul ne résisterait pas à un séisme
Le séisme d'une magnitude de 6 sur l'échelle de Richter qui a provoqué la mort de 51 personnes, lundi 8 mars, dans la région d'Elazig, dans les montagnes de l'est de la Turquie, a relancé la polémique sur la prévention des catastrophes dans ce pays. Le tremblement de terre, d'une puissance qui n'était pourtant pas exceptionnelle, a rasé plusieurs villages de maisons en terre, ensevelissant des familles pendant leur sommeil.
Région d'Elazig
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