Afrique et Moyen-Orient
14/06/2010 13:20

Israël: commission d'enquête et effets du blocus

Une ONG israélienne évoque les territoires palestiniens. L'ONG israélienne B'Tselem prend acte d'«améliorations» en matière de droits de l'Homme dans les territoires palestiniens depuis la fin de l'offensive d'Israël contre Gaza il y a 18 mois, tout en déplorant la poursuite de violations.


Une ONG israélienne évoque des «améliorations» dans  les territoires palestiniens
L'ONG israélienne B'Tselem prend acte d'«améliorations» en matière de droits de l'Homme dans les territoires palestiniens depuis la fin de l'offensive d'Israël contre Gaza il y a 18 mois, tout en déplorant la poursuite de violations. Une ONG israélienne évoque des «améliorations» dans les territoires palestiniens. Dans son rapport annuel, B'Tselem relève «certaines améliorations importantes», notant ainsi que le nombre de morts liés au conflit est inférieur à celui des années précédentes: 83 Palestiniens ont été tués par l'armée et la police israéliennes entre le 19 janvier 2009 et le 30 avril 2010. Parmi les Palestiniens tués, plus des deux tiers sont des habitants de la bande de Gaza. Plus d'un tiers sont des civils non impliqués dans les hostilités. 20 des morts sont des mineurs. Côté israélien, sept personnes ont péri dont trois civils (l'un âgé de 16 ans). B'Tselem remarque en outre que le nombre de détenus administratifs palestiniens (sans procès) continue de diminuer: 222 à la fin mars 2010. Elle ajoute que l'armée avait «levé certaines restrictions à la circulation des Palestiniens en Cisjordanie» occupée; en février 2010, il y avait 44 barrages gardés en permanence, contre 63 en 2008. Laxisme envers des exactions de colons juifs. Dans le même temps, l'ONG, la plus importante des associations israéliennes des droits de l'homme traitant des territoires palestiniens, souligne que des «violations persistent dans une série de domaines (...) comme dans le passé». Elle s'alarme du fait que le «blocus de Gaza se poursuit avec pour effet de paralyser l'industrie locale et rendre impossible la reconstruction des bâtiments détruits» durant l'offensive israélienne (27 décembre 2008-19 janvier 2009).(liberation)

Feu vert du gouvernement israélien à l'enquête sur la flottille
Le gouvernement israélien a donné son feu vert à la constitution d'une commission d'enquête sur l'arraisonnement le 31 mai d'une flottille humanitaire qui tentait de briser le blocus de la bande de Gaza. L'attaque des commandos de la marine israélienne a fait neuf morts, tous des militants turcs pro-palestiniens, provoquant une vague d'indignation à travers le monde. "Je suis convaincu que les travaux de cette commission prouveront que l'attitude et les objectifs d'Israël et de ses forces de défense ont été totalement conformes aux règles internationales", a dit le Premier ministre Benjamin Netanyahu aux journalistes. La création de la commission d'enquête a été approuvée à l'unanimité par le gouvernement, ont fait savoir les services du Premier ministre. La Maison blanche a salué comme une "étape importante" la décision israélienne de mettre sur pied une telle commission. L'Etat juif, qui a rejeté la proposition d'enquête internationale avancée par l'Onu, a toutefois accepté d'associer deux observateurs étrangers à sa propre équipe. La commission israélienne sera présidée par un ancien juge de la Cour suprême du pays, Jacob Turkel. Deux Israéliens et deux experts étrangers - l'homme politique nord-irlandais David Trimble, lauréat du prix Nobel de la paix, et le juriste canadien Ken Watkin - compléteront le groupe. Ces deux derniers pourront participer aux audiences et aux délibérations mais n'auront pas de droit de vote au sein de la commission. Dimanche, Netanyahu a annoncé qu'Israël poursuivrait le dialogue avec la communauté internationale en vue d'empêcher l'entrée d'armes dans la bande de Gaza tout en tentant de faciliter l'arrivée de l'aide humanitaire. L'Egyptien Amr Moussa, secrétaire général de la Ligue arabe, qui effectuait une visite dans la bande de Gaza, a réclamé dimanche la fin du blocus imposé à l'enclave palestinienne contrôlée par le Hamas depuis juin 2007. La question du blocus était au centre des discussions qu'ont eues vendredi Benjamin Netanyahu et l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair, émissaire du quartet international sur le Proche-Orient.(reuters)


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