Le sort de l'agriculture d'un pays ne se joue que rarement dans les seules régions de production. Certains éléments très éloignés des exploitations peuvent exercer une influence prépondérante. C'est ainsi que la situation et la pérennité d'une économie agricole peuvent dépendre de moyens de protection appliqués, notamment à grande distance, notamment aux régions situées en altitude.
Le Tchad, qui se situe entre le tropique du cancer et l’équateur et offre plusieurs zones bioclimatiques, recèle une diversité biologique très riche. La stratégie principale du pays consiste à réhabiliter et aménager des aires sauvegardées, protéger des espèces particulières (espèces d’importance internationale, endémiques ou en voie de disparition), la conservation, l’utilisation et l’accès juste et équitable aux ressources naturelles en conformité avec les textes de la Stratégie Nationale et le Plan d’Action en matière de biodiversité.
Le Tchad a procédé à l’analyse des critères et indicateurs de gestion durable des forêts en Afrique sahélienne définis en 1995 à Nairobi (Kenya) et lors d’un colloque tenu à Dakar (Sénégal) en 1999 auxquels ont pris part des coordinateurs nationaux pour les critères et indicateurs. Pour le Sahel, ces critères et indicateurs sont jugés pertinents et applicables, si toutefois un appui conséquent est apporté pour la sensibilisation des populations, la formation des personnels et la collecte régulière des données. L’essentiel de la production de bois devrait provenir des forêts naturelles à hauteur de 99 % dès 2020. Les forêts naturelles resteront les principales pourvoyeuses de bois jusqu’à maturité des plantations.
La forêt rend à l'agriculture deux catégories de services: elle protège sol et récoltes, et elle produit en permanence de nombreux matériaux essentiels pour l'agriculteur. Elle est classifiée «forêt de protection» ou «forêt de production», bien que, dans la plupart des cas, elle serve à ces deux fins. Mais lorsqu'un objectif l'emporte nettement sur l'autre, la gestion de la forêt est orientée vers son but principal.
La protection contre l'érosion et les inondations dévastatrices est habituellement la fonction essentielle des forêts de haute altitude, où la faible épaisseur du sol et les pentes escarpées rendent les terres instables. A travers les siècles, ces forêts ont atteint un état d'équilibre qui leur permet de se perpétuer et de maintenir le sol en place, mais cet équilibre est extrêmement fragile et la moindre cause de trouble - un incendie ou une coupe de grande étendue par exemple - peut facilement anéantir leur pouvoir protecteur. Et une telle destruction serait irréversible.
Quand l'agriculture dépend de l'irrigation, la nécessité de stabiliser les hautes terres est encore plus impérieuse. Des sommes considérables ont été engagées dans la construction de réservoirs et canaux d'irrigation.L'envasement, hélas, a minimisé leur efficacité. La meilleure garantie de la durée de ces ouvrages et de leur approvisionnement en eau est la couverture forestière qui maintient le sol en place, contrôle la violence destructrice des orages, et met en réserve la moindre goutte d'eau disponible pour la restituer plus bas aux terres de culture.
En outre, la forêt a l'avantage de produire en permanence des matériaux nécessaires à l'économie agricole. La production soutenue de bois et le travail forestier aide de nombreuses communautés agricoles à vivre. En contrepartie, les fermes agricoles offrent des débouchés aux industries du bois et fournissent de la main-d'œuvre aux exploitations forestières. Le travail forestier permet en effet aux agriculteurs d'employer avec profit le temps de la morte saison agricole et leur apporte un appoint financier important pour leur stabilité et leur niveau de vie.
L'effet des arbres sur la conservation des ressources en eau a été largement étudié. Les eaux en provenance de zones boisées sont généralement claires. Leur régime tend à se régulariser, ce qui évite à la fois les périodes de pointe, où l'eau est gaspillée, et les périodes d'étiage où elle manque.
Quelle que soit la nature des essences qui la composent, une forêt emmagasine un plus grand volume de précipitations que n'importe quel autre couvert végétal. La litière de feuilles, de brindilles et de branches accumulée sur le sol forestier augmente sensiblement la perméabilité du sol et permet la rétention de plus grandes quantités d'eau que sur sol nu. Après son infiltration dans le sol, l'eau devient de l'eau de rétention, ou bien elle est à l'origine de sources; elle ne se perd pas sous forme de ruissellement superficiel, rapide et souvent destructeur.
Quant à l’«arbre hors forêt», il est considéré comme source importante de divers produits (fruits, bois de feu) et autres produits forestiers non ligneux (gomme arabique) ainsi que de bois de service. L’ «arbre hors forêt» constitue le seul fourrage appréciable dans certaines régions en temps de sécheresse.
Le Tchad, qui se situe entre le tropique du cancer et l’équateur et offre plusieurs zones bioclimatiques, recèle une diversité biologique très riche. La stratégie principale du pays consiste à réhabiliter et aménager des aires sauvegardées, protéger des espèces particulières (espèces d’importance internationale, endémiques ou en voie de disparition), la conservation, l’utilisation et l’accès juste et équitable aux ressources naturelles en conformité avec les textes de la Stratégie Nationale et le Plan d’Action en matière de biodiversité.
Le Tchad a procédé à l’analyse des critères et indicateurs de gestion durable des forêts en Afrique sahélienne définis en 1995 à Nairobi (Kenya) et lors d’un colloque tenu à Dakar (Sénégal) en 1999 auxquels ont pris part des coordinateurs nationaux pour les critères et indicateurs. Pour le Sahel, ces critères et indicateurs sont jugés pertinents et applicables, si toutefois un appui conséquent est apporté pour la sensibilisation des populations, la formation des personnels et la collecte régulière des données. L’essentiel de la production de bois devrait provenir des forêts naturelles à hauteur de 99 % dès 2020. Les forêts naturelles resteront les principales pourvoyeuses de bois jusqu’à maturité des plantations.
La forêt rend à l'agriculture deux catégories de services: elle protège sol et récoltes, et elle produit en permanence de nombreux matériaux essentiels pour l'agriculteur. Elle est classifiée «forêt de protection» ou «forêt de production», bien que, dans la plupart des cas, elle serve à ces deux fins. Mais lorsqu'un objectif l'emporte nettement sur l'autre, la gestion de la forêt est orientée vers son but principal.
La protection contre l'érosion et les inondations dévastatrices est habituellement la fonction essentielle des forêts de haute altitude, où la faible épaisseur du sol et les pentes escarpées rendent les terres instables. A travers les siècles, ces forêts ont atteint un état d'équilibre qui leur permet de se perpétuer et de maintenir le sol en place, mais cet équilibre est extrêmement fragile et la moindre cause de trouble - un incendie ou une coupe de grande étendue par exemple - peut facilement anéantir leur pouvoir protecteur. Et une telle destruction serait irréversible.
Quand l'agriculture dépend de l'irrigation, la nécessité de stabiliser les hautes terres est encore plus impérieuse. Des sommes considérables ont été engagées dans la construction de réservoirs et canaux d'irrigation.L'envasement, hélas, a minimisé leur efficacité. La meilleure garantie de la durée de ces ouvrages et de leur approvisionnement en eau est la couverture forestière qui maintient le sol en place, contrôle la violence destructrice des orages, et met en réserve la moindre goutte d'eau disponible pour la restituer plus bas aux terres de culture.
En outre, la forêt a l'avantage de produire en permanence des matériaux nécessaires à l'économie agricole. La production soutenue de bois et le travail forestier aide de nombreuses communautés agricoles à vivre. En contrepartie, les fermes agricoles offrent des débouchés aux industries du bois et fournissent de la main-d'œuvre aux exploitations forestières. Le travail forestier permet en effet aux agriculteurs d'employer avec profit le temps de la morte saison agricole et leur apporte un appoint financier important pour leur stabilité et leur niveau de vie.
L'effet des arbres sur la conservation des ressources en eau a été largement étudié. Les eaux en provenance de zones boisées sont généralement claires. Leur régime tend à se régulariser, ce qui évite à la fois les périodes de pointe, où l'eau est gaspillée, et les périodes d'étiage où elle manque.
Quelle que soit la nature des essences qui la composent, une forêt emmagasine un plus grand volume de précipitations que n'importe quel autre couvert végétal. La litière de feuilles, de brindilles et de branches accumulée sur le sol forestier augmente sensiblement la perméabilité du sol et permet la rétention de plus grandes quantités d'eau que sur sol nu. Après son infiltration dans le sol, l'eau devient de l'eau de rétention, ou bien elle est à l'origine de sources; elle ne se perd pas sous forme de ruissellement superficiel, rapide et souvent destructeur.
Quant à l’«arbre hors forêt», il est considéré comme source importante de divers produits (fruits, bois de feu) et autres produits forestiers non ligneux (gomme arabique) ainsi que de bois de service. L’ «arbre hors forêt» constitue le seul fourrage appréciable dans certaines régions en temps de sécheresse.