Cet incident diplomatique entre les militaires de Pékin et de Washington est le plus aigu depuis la crise provoquée en 2001 par la collision d'un avion espion américain avec un chasseur chinois non loin de l'île de Hainan, en Chine.
Au cours d'une rencontre mercredi avec le président George W. Bush à Washington, "le ministre chinois des Affaires étrangères nous a assuré qu'il s'agissait d'un malentendu", a indiqué un porte-parole de la Maison Blanche, Gordon Johndroe.
"Je ne suis pas convaincu que ce soit une explication suffisante", a réagi un peu plus tard le porte-parole du Secrétariat américain à la Défense, Geoff Morrell, en annonçant que le Pentagone avait appelé les autorités chinoises "pour exprimer une protestation officielle concernant cet incident".
Le porte-avions USS Kitty Hawk s'est vu refuser l'accès du port de Hong Kong la semaine dernière, sans explication, alors que des centaines de familles de marins s'étaient déplacées pour le week-end de Thanksgiving.
Les Chinois n'ont donné l'autorisation que le lendemain, alors que le navire avait déjà rebroussé chemin vers le Japon, selon les Etats-Unis.
La Chine a par ailleurs refusé l'entrée du port de Hong Kong à deux dragueurs de mines américains cherchant à éviter une tempête tropicale et à se ravitailler en carburant, avait déploré mardi l'amiral Gary Roughead, chef des opérations navales américaines.
"Pour quelqu'un qui comme moi a été en mer toute sa vie, s'il y a bien une règle à observer, c'est d'aider quand cela est nécessaire, et de régler les problèmes plus tard", avait-il jugé, en qualifiant l'attitude chinoise de "surprenante et peu serviable".
Pékin a déjà refusé l'accès du port de Hong Kong à des navires américains en temps de crise avec Washington, notamment après le bombardement de l'ambassade de Chine à Belgrade en 1999, ou après la collision d'un avion de surveillance américain avec un avion de chasse chinois en 2001.
Mais "cette fois il ne semble pas y avoir de telle raison. C'est regrettable", a déploré M. Morrell.
Selon le Washington Times de mercredi, qui cite des sources proches de l'administration Bush, la Chine aurait agi de la sorte pour protester contre la vente d'armes américaines à Taïwan, d'une valeur d'environ un milliard de dollars, incluant des équipements destinés à améliorer le système de défense antimissile Patriot acquis par Taïwan.
Avant même l'annonce officielle de cette vente, Pékin avait estimé qu'il s'agissait d'un "mauvais signal" envoyé à Taïwan et à son président pro-indépendantiste Chen Shui-bian.
Interrogé sur cette possibilité, le porte-parole du Pentagone a rétorqué que "cette vente était prévue depuis des mois" et qu'elle n'avait "pas fait l'objet de discussions lors de nos rencontres avec les Chinois", à l'occasion de la récente visite officielle à Pékin du secrétaire américain à la Défense Robert Gates.
Autre motif possible de tension entre Pékin et Washington: la visite mi-octobre à Washington du dalaï lama, et l'hommage sans précédent rendu au leader spirituel tibétain en exil par le président George W. Bush et le Congrès américain, qui a provoqué la colère de Pékin.
Au cours d'une rencontre mercredi avec le président George W. Bush à Washington, "le ministre chinois des Affaires étrangères nous a assuré qu'il s'agissait d'un malentendu", a indiqué un porte-parole de la Maison Blanche, Gordon Johndroe.
"Je ne suis pas convaincu que ce soit une explication suffisante", a réagi un peu plus tard le porte-parole du Secrétariat américain à la Défense, Geoff Morrell, en annonçant que le Pentagone avait appelé les autorités chinoises "pour exprimer une protestation officielle concernant cet incident".
Le porte-avions USS Kitty Hawk s'est vu refuser l'accès du port de Hong Kong la semaine dernière, sans explication, alors que des centaines de familles de marins s'étaient déplacées pour le week-end de Thanksgiving.
Les Chinois n'ont donné l'autorisation que le lendemain, alors que le navire avait déjà rebroussé chemin vers le Japon, selon les Etats-Unis.
La Chine a par ailleurs refusé l'entrée du port de Hong Kong à deux dragueurs de mines américains cherchant à éviter une tempête tropicale et à se ravitailler en carburant, avait déploré mardi l'amiral Gary Roughead, chef des opérations navales américaines.
"Pour quelqu'un qui comme moi a été en mer toute sa vie, s'il y a bien une règle à observer, c'est d'aider quand cela est nécessaire, et de régler les problèmes plus tard", avait-il jugé, en qualifiant l'attitude chinoise de "surprenante et peu serviable".
Pékin a déjà refusé l'accès du port de Hong Kong à des navires américains en temps de crise avec Washington, notamment après le bombardement de l'ambassade de Chine à Belgrade en 1999, ou après la collision d'un avion de surveillance américain avec un avion de chasse chinois en 2001.
Mais "cette fois il ne semble pas y avoir de telle raison. C'est regrettable", a déploré M. Morrell.
Selon le Washington Times de mercredi, qui cite des sources proches de l'administration Bush, la Chine aurait agi de la sorte pour protester contre la vente d'armes américaines à Taïwan, d'une valeur d'environ un milliard de dollars, incluant des équipements destinés à améliorer le système de défense antimissile Patriot acquis par Taïwan.
Avant même l'annonce officielle de cette vente, Pékin avait estimé qu'il s'agissait d'un "mauvais signal" envoyé à Taïwan et à son président pro-indépendantiste Chen Shui-bian.
Interrogé sur cette possibilité, le porte-parole du Pentagone a rétorqué que "cette vente était prévue depuis des mois" et qu'elle n'avait "pas fait l'objet de discussions lors de nos rencontres avec les Chinois", à l'occasion de la récente visite officielle à Pékin du secrétaire américain à la Défense Robert Gates.
Autre motif possible de tension entre Pékin et Washington: la visite mi-octobre à Washington du dalaï lama, et l'hommage sans précédent rendu au leader spirituel tibétain en exil par le président George W. Bush et le Congrès américain, qui a provoqué la colère de Pékin.