France
01/12/2007 21:30

I Betancourt: les FARC seraient sur le point de proposer à Sarkozy 'un échange'

Ne nous y trompont pas, et surtout pas de triomphalisme: Il n'est pas question pour les FARC d'échanger Ingrid Betancourt contre Nicolas Sarkozy. Encore que la dépêche ci dessous n'est pas claire quant aux intentions des FARC: "Le gouvernement et les FARC souhaitent que M. Sarkozy joue un rôle plus important". L'impudence colombienne est à son comble. Et si notre président à bord de son avion y allait dans la brousse châtier ses insolents Marxistes?



Le gouvernement colombien et les guérilleros des FARC (guérilla marxiste) ont clairement indiqué samedi qu'ils souhaitaient voir le président français Nicolas Sarkozy jouer un rôle plus important dans le cadre d'un échange d'otages contre des guérilleros.

"J'ai fait part ce matin au président (français Nicolas) Sarkozy de toute notre volonté pour que notre gouvernement explore avec le gouvernement français de nouvelles voies. Nous travaillons déjà dans cette direction", a déclaré M. Uribe, en évoquant sa conversation téléphonique samedi matin avec son homologue français.

Plus précis, le Haut commissaire pour la paix Luis Carlos Restrepo avait indiqué samedi matin qu'il souhaitait un plus grand rôle pour la France dans l'affaire des otages.

"Nous ne voulons pas dire que la France doit devenir un facilitateur ou un médiateur, mais que la France est notre allié naturel car entre les deux pays et les deux gouvernements nous devons trouver une solution", a-t-il dit.

Et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) ont également affirmé samedi que le président français Nicolas Sarkozy pouvait jouer un rôle "très important" comme médiateur pour un échange d'otages contre 500 de leurs guérilleros emprisonnés.

"Le président Sarkozy peut jouer un rôle très important pour que le processus d'échange d'otages reprenne son cours initial qui produisait de bons résultats avec Hugo Chavez (le président du Venezuela)", a déclaré le "commandant" rebelle Ivan Marquez dans une interview à l'Agence bolivarienne de presse (proche de la guérilla).

De son côté, le président français a rappelé à M. Uribe lors d'un entretien téléphonique qu'il comptait "sur son aide" et "qu'il y avait urgence à agir" pour obtenir la libération des otages en Colombie, au lendemain de la publication de preuves de vie notamment de la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt.

Samedi, les Colombiens étaient en état de choc après la publication dans les média des photos et de la lettre à sa famille d'Ingrid Betancourt.

Le journal national El Tiempo affirme "que le pays n'avait jamais connu un témoignage aussi émouvant et dérangeant".

"Ce ne sont pas des preuves de survie, mais des preuves d'indignité", a soutenu le présentateur du journal télévisé de Caracol présentant une photo d'Ingrid d'une extrême maigreur et semblant désespérée.

La déclaration d'Ingrid Betancourt dans une lettre à sa famille où elle affirme "ici nous vivons comme des morts", est citée par toute la presse.

Le prélat Luis Augusto Castro, président de la conférence épiscopale, a déclaré samedi devant un groupe de journalistes: "Ces images sont très cruelles, C'est terrible de voir avec ces preuves de vie, dans quel état se trouvent les victimes des prises d'otages".

"Pourvu que cela serve au pays à prendre conscience de la nécessité d'une libération urgente pour mettre un terme à cette tragédie et à cette souffrance", s'indigne-t-il.

"Les images sont choquantes et cela doit motiver tout le monde pour que des progrès soient réalisés en vue d'un échange humanitaire", a déclaré à l'AFP Carlos Lozano, directeur du journal communiste "Voz" (la Voix).

Mme Yolanda Pulecio, la mère d'Ingrid Betancourt qui se trouvait samedi à Caracas pour remettre les preuves de vie de sa fille au président du Venezuela Hugo Chavez, n'a pas dissimulé son amertume dans une déclaration à radio Caracol (privée).

"Quand je pense que tout allait si bien, qu'Ingrid était sur la bonne voie pour être libérée et que tout a été détruit si brutalement par le président (ndlr: Uribe qui a mis fin le 23 novembre à la médiation d'Hugo Chavez), j'ai mal au coeur, surtout en voyant l'image d'Ingrid", dit-elle.

Selon le "commandant" rebelle Ivan Marquez, membre du secrétariat des FARC, "les preuves de vie des otages (NDLR: découvertes par l'armée colombienne vendredi) avaient comme destinataire le président Hugo Chavez" et "le gouvernement colombien le savait".

H.V./Source Web



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