IMAGE AFP / TV
De nombreux députés affichent leur désaccord après l'acusation de "lâcheté" portée par le Premier ministre contre François Hollande. Boutin demande son départ, Bayrou des élections anticipées, Hollande des excuses.
D ominique de Villepin a déclenché mardi 20 juin la colère des députés socialistes en dénonçant violemment "la lâcheté" d'un François Hollande qui l'interpellait sur le dossier EADS. Mais il ne s'est pas attiré que l'hostilité de l'opposition en créant cet incident. En effet, de nombreux députés UMP ont également dénoncé les propos du Premier ministre appelant pour certains, comme Christine Boutin, au départ de Dominique de Villepin, ou, au moins, à un remaniement ministériel. "C'était une excellente question" et "la façon dont on lui a répondu était inacceptable", a estimé Christine Boutin. "Il faut que le Premier ministre s'en aille", a-t-elle lâché. "En entendant cette réponse, j'ai eu envie de pleurer sur la France (...) On ne peut plus continuer comme ça". De leur côté, cinq députés UMP, dont le chiraquien Jean-Michel Dubernard et le 2ème vice-président du groupe UMP Marc Laffineur, ont proposé "un nouveau pacte majoritaire", face aux "accidents de gouvernance" et aux "tensions" entre le gouvernement et l'UMP. "Tout cela était inutile, honteux", a déclaré pour sa part Hervé de Charette en jugeant que "les provocations du Premier ministre conduisent la majorité dans le mur".
"Un remaniement est absolument indispensable", a affirmé le député sarkozyste
Excuses
Le PS réclame désormais des "excuses" au Premier ministre et menace de boycotter les prochaines séances de questions au gouvernement. "Dès lors que (...) le président de la République et vous-même avez joué un rôle dans la nomination du coprésident d'EADS", "je vous demande M. le Premier ministre si vous maintenez au nom du gouvernement, votre confiance à M. Forgeard", a demandé mardi François Hollande à Dominique de Villepin en évoquant la vente suspecte d'actions d'EADS par Noël Forgeard. "Si c'était le cas, cela voudrait dire que nous serions dans l'irresponsabilité générale".
"Il est des moments dans la démocratie où on ne peut pas dire n'importe quoi", lui a brutalement rétorqué Dominique de Villepin. "Je dénonce, M. Hollande, la facilité et je dirais même en vous regardant la lâcheté qu'il y a dans votre attitude", a-t-il alors lancé. "Je le redis: la lâcheté", a-t-il répété, visiblement en colère.
Son discours est alors devenu quasiment inaudible au milieu du tumulte déclenché par les parlementaires socialistes qui ont quitté leur banc pour se presser devant celui du gouvernement. Plusieurs députés furieux ont tenté de s'approcher du Premier ministre, protégé par un cordon d'huissiers. "Démission! Démission!", ont scandé les députés socialistes.
"Vous n'avez jamais cessé de brader le service public (...) Vous n'avez jamais été au rendez-vous de la politique de la nation" et "sur les entreprises publiques, vous n'avez pas fait le nécessaire", a néanmoins poursuivi Dominique de Villepin.
Lire l'article du Nouvel Observateur
D ominique de Villepin a déclenché mardi 20 juin la colère des députés socialistes en dénonçant violemment "la lâcheté" d'un François Hollande qui l'interpellait sur le dossier EADS. Mais il ne s'est pas attiré que l'hostilité de l'opposition en créant cet incident. En effet, de nombreux députés UMP ont également dénoncé les propos du Premier ministre appelant pour certains, comme Christine Boutin, au départ de Dominique de Villepin, ou, au moins, à un remaniement ministériel. "C'était une excellente question" et "la façon dont on lui a répondu était inacceptable", a estimé Christine Boutin. "Il faut que le Premier ministre s'en aille", a-t-elle lâché. "En entendant cette réponse, j'ai eu envie de pleurer sur la France (...) On ne peut plus continuer comme ça". De leur côté, cinq députés UMP, dont le chiraquien Jean-Michel Dubernard et le 2ème vice-président du groupe UMP Marc Laffineur, ont proposé "un nouveau pacte majoritaire", face aux "accidents de gouvernance" et aux "tensions" entre le gouvernement et l'UMP. "Tout cela était inutile, honteux", a déclaré pour sa part Hervé de Charette en jugeant que "les provocations du Premier ministre conduisent la majorité dans le mur".
"Un remaniement est absolument indispensable", a affirmé le député sarkozyste
Excuses
Le PS réclame désormais des "excuses" au Premier ministre et menace de boycotter les prochaines séances de questions au gouvernement. "Dès lors que (...) le président de la République et vous-même avez joué un rôle dans la nomination du coprésident d'EADS", "je vous demande M. le Premier ministre si vous maintenez au nom du gouvernement, votre confiance à M. Forgeard", a demandé mardi François Hollande à Dominique de Villepin en évoquant la vente suspecte d'actions d'EADS par Noël Forgeard. "Si c'était le cas, cela voudrait dire que nous serions dans l'irresponsabilité générale".
"Il est des moments dans la démocratie où on ne peut pas dire n'importe quoi", lui a brutalement rétorqué Dominique de Villepin. "Je dénonce, M. Hollande, la facilité et je dirais même en vous regardant la lâcheté qu'il y a dans votre attitude", a-t-il alors lancé. "Je le redis: la lâcheté", a-t-il répété, visiblement en colère.
Son discours est alors devenu quasiment inaudible au milieu du tumulte déclenché par les parlementaires socialistes qui ont quitté leur banc pour se presser devant celui du gouvernement. Plusieurs députés furieux ont tenté de s'approcher du Premier ministre, protégé par un cordon d'huissiers. "Démission! Démission!", ont scandé les députés socialistes.
"Vous n'avez jamais cessé de brader le service public (...) Vous n'avez jamais été au rendez-vous de la politique de la nation" et "sur les entreprises publiques, vous n'avez pas fait le nécessaire", a néanmoins poursuivi Dominique de Villepin.
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