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20/10/2008 15:18

Hausse des taux des impôts locaux de 9% en 2009 confirmée

Paris- Le maire de Paris Bertrand Delanoë (PS) a confirmé ce lundi une hausse des taux des impôts locaux de 9% dans la capitale en 2009 et la création d'une taxe foncière départementale de 3%..


Alors que la France est entrée en récession et que le pouvoir d'achat doit reculer constamment en 2008 selon l'INSEE, les 320 millions de rendement attendus permettront de mener une politique "contracyclique" d'investissements, a argumenté le président du groupe socialiste Jean-Pierre Caffet.

La hausse des taux, après sept années de stabilité, compensera la baisse du rendement des droits de mutation sur les transactions immobilières, chiffrée à 100 millions d'euros en 2008 et 150 millions d'euros en 2009 par M. Delanoë.

La mairie compte investir 8,3 milliards d'euros d'ici à 2014, soit 18% de plus en moyenne annuelle que pendant la première mandature Delanoë.

En 2009, 400 millions d'euros en crédits de paiement seront consacrés au logement, pour viser dès 2014 les 20% de logements sociaux prescrits par la loi SRU. Même montant pour la formation professionnelle.

"Notre conviction est que dans un contexte de récession, la responsabilité première de notre collectivité doit être d'investir pour le tissu économique de Paris et de sa métropole", a affirmé M. Delanoë.

"Vous vous apprêtez à donner aux Parisiens un coup de massue dont ils auront du mal à se relever", a répondu M. Lamour.

L'élu UMP a reproché au maire de ne pas avoir "anticipé" la diminution de la "manne" des droits de mutation, (940 millions d'euros en 2007 contre 484 millions en 2001). En 2008, 847 millions seulement ont été inscrits dans le budget de la ville.

Autre polémique: M. Delanoë met en avant une dette de l'Etat vis-à-vis de Paris, le gouvernement répond avoir respecté ses obligations.

Le maire chiffre cette dette à 230 millions d'euros, dont 106 au titre du RMI. "La baisse des dotations de l'Etat devrait entraîner en 2009 une perte supplémentaire de l'ordre de 60 millions", a-t-il dit.

Elue parisienne, la ministre de l'Economie Christine Lagarde, qui devait présenter dans l'après-midi le projet de loi de finances pour 2009, a affirmé que le budget de Paris et celui de l'État avaient en commun d'être "des budgets de crise".

La différence, "c'est que le vôtre augmente les impôts, le nôtre tient la dépense", a-t-elle dit à l'attention de M. Delanoë, qui avait quitté la séance.

Concernant la dette, elle a répondu que "l'État a respecté ses obligations constitutionnelles à la lettre".

"Les 106 millions d'euros de dette dont vous parlez ne sont donc dus qu'à la différence entre le nombre d'allocataires du RMI avant et après le transfert de compétence en matière de gestion du RMI au département", a-t-elle ajouté, parlant d'"attaque techniquement infondée".

Source: Yahoo News


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