Guérir du diabète de type 2 n’est plus un fantasme
Quand on parle de diabète avec son médecin, il se contente généralement de quelques conseils alimentaires et d’une prescription médicamenteuse. Pourtant, les chercheurs qui travaillent actuellement sur le sujet sont unanimes : le diabète peut être totalement guéri, même si vous en êtes victime depuis longtemps. Et cela peut se faire sans médicaments...
Si guérir du diabète de type 2 n’est plus un fantasme et qu’une solution complète, naturelle et sans risque existe pour s’en débarrasser, pourquoi n’en entend-on pas parler partout ? Une explication probable : en 2016, la maladie touchait près de quatre millions de personnes en France et les dépenses concernant les traitements médicamenteux dépassaient largement le milliard d’euros, et encore c’est sans compter le coût des programmes de perte de poids ou celui des traitements dus aux complications. Au final, le diabète représente un enjeu économique majeur. D’autant plus que la facture va toujours en s’alourdissant puisque de nouveaux médicaments plus onéreux apparaissent sur le marché et que le nombre de patients continue de croître d’environ 5 % chaque année.
Pourtant, dans la communauté scientifique, des chercheurs obtiennent des résultats inespérés qui laissent entrevoir que non seulement la progression de la maladie peut être enrayée, mais qu’une guérison totale est envisageable, tout cela sans médicaments. Il y a quelques mois, les meilleurs experts sur le sujet se sont encore réunis lors du congrès organisé par l’association européenne pour l’étude du diabète (EASD).
Ils ont présenté leurs travaux à Lisbonne en septembre 2017 et l’un des intervenants, le professeur Roy Taylor de l’Université de Newcastle (Angleterre), a révélé la conclusion à laquelle il était parvenu à l’issue de près de quarante ans de recherches en diabétologie : le diabète est réversible. Pour ce faire, il s’est appuyé notamment sur les résultats de ses travaux au cours desquels ses patients ont vaincu complètement la maladie en optant pour un nouveau mode de vie. Dix ans après les malades qu’il a suivis sont toujours guéris, c’est-à-dire qu’ils vivent normalement, sans prendre aucun médicament contre le diabète.
MESUREZ VOTRE GLYCÉMIE !
Le diabète de type 2 est un trouble métabolique qui aboutit à un niveau élevé de glucose dans le sang. La régulation de la glycémie est assurée principalement par l’insuline, l’hormone sécrétée par le pancréas, qui facilite l’entrée du glucose dans les cellules, là où il est nécessaire pour pro- duire de l’énergie.
La maladie est le résultat d’une association de deux paramètres, d’une part les cellules du corps n’arrivent pas à utiliser correctement l’insuline, on parle de résistance à l’insuline, et d’autre part le pancréas sécrète moins d’insuline. Le glucose va alors s’accumuler dans le sang, ce qui a pour conséquence de faire vieillir prématurément les vaisseaux sanguins, avec des effets dévastateurs sur tous les systèmes du corps.
Après quelques années, un diabète peut provoquer une cécité, des troubles de l’érection et l’impuissance, une amputation ou une insuffisance rénale grave. Il faut ajouter à tout cela un risque deux fois plus élevé pour les diabétiques de souffrir d’un infarctus, de démence5 ou d’un accident vasculaire cérébral.
Cependant, un diabète n’apparaît pas du jour au lendemain. À partir de l’état de pré-diabète s’amorce une dégradation progressive des fonctions métaboliques qui met une dizaine d’années à évoluer vers la maladie. C’est dès ce moment qu’il faudrait réagir mais comme cela ne s’accompagne d’aucun symptôme physique caractéristique, seule la mesure de la glycémie via une prise de sang permet de tirer l’alarme. Une glycémie normale oscille entre 0,7 à 1,10 g/l, le pré-diabète correspond à un taux compris entre 1,10 et 1,26 g/l et le diabète est déclaré quand la glycémie est supérieure à 1,26 g/l. N’hésitez donc pas à faire cette mesure lors de votre prochaine prise de sang.
LE FOIE, L’ORGANE FONDAMENTAL DU MÉTABOLISME
Le surpoids et l’obésité représentent des facteurs de risque importants et les spécialistes considèrent que le diabète dépend essentiellement de l’équilibre énergétique, c’est-à-dire du nombre de calories ingérées par rapport au nombre de calories dépensées dans les activités quotidiennes. Trop d’apports relativement aux dépenses donnent lieu à une cascade d’événements qui se déroulent d’abord dans un organe clé du métabolisme, le foie.
En effet, le foie stocke une partie des glucides consommés afin de les redistribuer aux cellules du corps entre les repas. Le foie libère ainsi en permanence une dizaine de grammes de glucose chaque heure dans le sang. Ce mécanisme est par exemple nécessaire au fonctionnement du cerveau pendant le sommeil. Mais le foie a aussi pour fonction de gérer les glucides ingé- rés en excès. Il doit les transformer en acides gras, les triglycérides, pour qu’ils puissent être stockés dans les adipocytes, nos cellules graisseuses. Cela crée peu à peu une accumulation de graisses à l’in- térieur du foie. Or un foie « gras » réagit mal à l’insuline et produit un peu trop de glucose : au lieu des 10 g/heure, il en produit 12 g.
Mais une glycémie qui augmente s’assortit inévitablement d’une production accrue d’insuline. C’est ainsi que s’instaure un véritable cercle vicieux, la présence d’insuline accélérant la fabrication de graisses... Mais les répercussions vont plus loin car les lipides du foie gagnent le pancréas avec des conséquences pour les cellules bêta6, celles qui fabriquent l’insuline. Celles-ci vont ralentir leur sécrétion et mettre plus de temps à réagir après un repas pour réguler la hausse de la glycémie, puis progressivement elles finissent par être paralysées.
Tous ces processus se renforcent les uns les autres pour aboutir après quelques années à l’installation d’un diabète de type 2. Dorénavant, il est clair pour les experts que le facteur clé qui ouvre la porte à la maladie, c’est cette graisse due aux excès énergétiques qui envahit le foie et le pancréas.
COMMENT SORTIR DU CERCLE VICIEUX ?
S’attaquer à la cause initiale du diabète, le surpoids, et faire maigrir n’est pas nouveau dans le traitement de cette maladie ; on sait qu’une perte de poids, même limitée, a déjà un effet bénéfique. Mais beaucoup de malades n’ont pas conscience qu’en perdant une dizaine de kilos ils pourraient se débarrasser totalement de leur maladie.
Lorsque le diabète est installé depuis peu de temps (moins d’un an), les résultats sont rapides et durables. En revanche, quand le diabète est là depuis longtemps (dix ans ou plus), perdre quelques kilos n’est pas suffisant car les graisses situées au niveau du foie et du pancréas sont très bien installées. Mais même dans ce cas, le Pr Taylor a une solution pour vaincre le diabète.
Le Pr Roy Taylor s’est inspiré des résultats obtenus après une chirurgie de l’obésité pour proposer à ses patients de tester un régime ultra pauvre en calories. Après une chirurgie bariatrique, le métabolisme digestif est modifié10 et les patients voient leur indice glycémique rapidement réduit et leur diabète chuter durablement.
Le régime proposé par le Pr Taylor – de 700 calories par jour seulement pendant 8 semaines – a eu le même effet sur l’organisme des diabétiques et a permis de faire repartir leur métabolisme. Dès le 7e jour, le foie avait perdu 30 % de sa masse grasse et la glycémie à jeun se situait déjà dans des valeurs acceptables. Au bout de 8 semaines, le pancréas avait lui aussi perdu de la graisse, les cellules bêta s’étaient régénérées et recommençaient à produire de l’insuline. Tous les paramètres étaient revenus à la normale chez 87 % des patients diabétiques depuis moins de 4 ans et chez 50 % de ceux diagnostiqués depuis plus de 8 ans. Chez les autres, la glycémie avait tout de même baissé de façon prodigieuse.
Un régime aussi draconien semble difficile à suivre, mais de l’avis des participants, il est très motivant de savoir que l’on peut guérir, même si la maladie est installée depuis des années13, d’autant plus que le bien-être se ressent rapidement et ne s’accompagne d’aucune sensation de fatigue.
Le régime du Pr Taylor pour les cas récalcitrants
Le régime du Pr Taylor fonctionne bien dans la majorité des cas mais il n’est pas suffisant pour les personnes dont le diabète est installé depuis vraiment longtemps. De même ce régime peut être difficile à suivre car il demande beaucoup de rigueur pendant plusieurs semaines. Pour ces deux problèmes, une solution consiste à pratiquer un jeûne hydrique pendant huit à dix jours. Vous pouvez respecter un jeûne depuis chez vous en étant suivi par un médecin ou par un naturopathe spécialiste du jeûne comme Thomas Uhl : www.les-bienfaits-du-jeune.com
Mais comment être sûr que le diabète ne réapparaîtra pas ? Pour le savoir, le Pr Taylor a de nouveau proposé à des volontaires d’adopter un régime très sévère et les a suivis après la reprise alimen- taire. Résultats : les effets perdurent deux ans après la fin du régime, c’est-à-dire que la perte de poids a été stabilisée après la phase intensive et la glycémie est restée normale. D’autres chercheurs dans le monde testent différents protocoles : l’association d’un régime restrictif et d’un programme d’exercices physiques, ou d’un régime ultra pauvre en calories et d’un soutien à long terme sur la diététique et l’activité physique16. À chaque fois ils rencontrent le même succès, ce qui prouve que le diabète peut être tenu en échec durablement sous réserve de ne pas reprendre les kilos perdus.
EN PRATIQUE, LE PROGRAMME ALIMENTAIRE
l n’y a pas de maladie qui réponde mieux à l’amélioration de l’hygiène de vie que le diabète. Selon le Pr Taylor, devant un surpoids l’important n’est pas seulement de maigrir mais d’obtenir une perte rapide de l’ordre de 15 % de la masse corporelle, ce qui va créer un électrochoc à l’or- ganisme car 94 % des kilos envolés proviennent à ce moment-là de ses réserves graisseuses et permettent de nettoyer le foie et le pancréas.
Donc, dans une première phase, plus le régime est pauvre en calories, plus les résultats sont importants. Cela peut se faire dans le cadre d’un régime paléolithique, très efficace pour la perte de poids et le contrôle de la glycémie. Le régime Paléo élimine nombre de glucides : laitages, céréales, légumineuses, sucre et aliments industriels. Mais il autorise les fruits, les légumes, des protéines (œufs, poisson, coquillages, viande), des noix et des oléagineux, et quelques tubercules (patates douces, châtaignes, panais, topinambours). Mais cela peut se faire aussi en pratiquant un jeûne hydrique.
Dans un deuxième temps, en phase de stabilisation, il est nécessaire de respecter une balance énergétique équilibrée où les apports ne dé- passent pas les besoins, c’est-à-dire qu’il faut éviter de reprendre du poids. Il est tout à fait possible de poursuivre une alimentation saine sur le mode paléo ou de passer à la diète méditerranéenne avec un choix d’aliments plus diversifié.
L’élément fondamental devient alors de limiter l’apport de glucides et de les choisir en fonction de leur index glycémique (IG). Il faut éviter la consommation d’aliments à IG élevé qui libèrent rapidement du glucose dans le sang, favorisent le stockage de la graisse viscérale et augmentent la résistance à l’insuline. À l’inverse, on choisit des glucides à IG bas : des patates douces plutôt que des pommes de terre, du riz basmati plutôt que du riz blanc, des légumineuses, des légumes, des fruits, etc.
Il faut savoir que l’index glycemique des céréales complètes peut être élevé, parfois pratiquement autant que leur version raffinée. Les grains peuvent avoir été tellement transformés qu’ils sont loin de la céréale d’origine. Par exemple, les galettes de riz, pourtant composées à 90 % de riz complet, présentent un index glycémique très élevé.
LES ÉDULCORANTS ET LES ADDITIFS ALIMENTAIRES À FUIR
Les édulcorants sont ajoutés aux aliments pour donner une saveur sucrée sans apporter de calories. En dehors des débats sur leur toxicité, une chose est sûre : ils renforcent l’habitude et la recherche de goût sucré chez celui qui en consomme. Il est donc préférable d’éviter aussi bien les édulcorants que le sucre ajouté. Deux d’entre eux en particulier sont à fuir car ils pourraient encourager la prise de poids : l’aspartame et le sucralose, commercialisés sous la marque Canderel. On les trouve partout : les chewing-gums, les desserts, les boissons alcoolisées ou non, les céréales du petit-déjeuner, ainsi que dans beaucoup d’aliments transformés.
Mais d’autres additifs peuvent générer des processus inflammatoires contribuant à la résistance à l’insuline ou sont susceptibles de modifier le microbiote intestinal et de causer des troubles de l’appétit, une intolérance au glucose et un diabète
Eux aussi se trouvent dans une vaste gamme d’aliments industriels : sauces, produits de boulangerie, soupes, gnocchis, fruits secs, fromage, etc.
Apprenez à repérer les plus nocifs dans la liste des ingrédients :
• Parmi les agents de texture de la série des E400 : E407 – E432 à E436 – E469 – E471 à E477 – E479b – E481 et E482 – E491 à E495.
• Parmi les exhausteurs de goût de la série des E600 : E620 à E625. • Parmi les édulcorants de la série des E900 : E950 à E955 – E961 et E962 – E969.
• Parmi les amidons modifiés de la série des E1400 : E1410 – E1412 à 1414 et E1442.
Mais le plus simple est de garder en tête qu’une bonne alimentation ne doit être qu’un mélange d’ingrédients simples que l’on cuisine soi-même à la maison : évitez tous les aliments préparés industriellement.
RÉSERVEZ 15 MIN. DE LIBERTÉ APRÈS CHACUN DES REPAS
Avec l’alimentation, l’exercice physique est l’axe prioritaire en phase de stabilisation, son rôle est essentiel dans la balance énergétique car il augmente le métabolisme de base et donc les dépenses caloriques quotidiennes. La masse grasse diminue progressivement au profit de la masse maigre. Mobiliser ses muscles influence directement l’équilibre glycémique car lorsque les fibres musculaires sont contractées, les muscles peuvent prélever directement le glucose dans le sang et mieux l’utiliser. Une seule séance de sport agit déjà sur la glycémie mais, au long cours, l’entraînement va rendre les cellules du corps plus sensibles à l’insuline.
Pour obtenir des effets marquants sur la glycémie, il faudrait pratiquer un minimum de 2 h 30 d’exercices d’intensité modérée par semaine, le plus efficace semblant être une combinaison d’exercices en résistance et en endurance : musculation, marche, cyclisme, natation, aquagym, etc. En pratique, tout particulièrement si vous avez des habitudes de vie sédentaires, commencez par marcher un peu tous les jours, juste après les repas car c’est le moment où la glycémie est au plus haut. Le glucose se déverse alors en continu depuis l’intestin dans le sang, où il sera directement prélevé par les muscles comme carburant.
Inutile de vous lancer dans une longue marche, les chercheurs ont remarqué qu’il suffit de seulement 15 minutes de marche trois fois par jour après le repas pour avoir des effets marquants sur la glycémie.
Quand vous êtes un peu entraîné, choisissez une autre activité supplémentaire qui vous plaise et que vous pratiquerez par tranche de 30 minutes trois fois dans la semaine.
LES INGRÉDIENTS ALLIÉS DE LA CUISINE ANTI-DIABÈTE
Plusieurs épices sont employées depuis toujours dans la pharmacopée traditionnelle contre le diabète de type 2. Leurs propriétés ont été attestées par la science et elles sont faciles à introduire en cuisine :
• Mettez du piment de Cayenne dans vos plats car son principe actif, la capsaïcine, augmente la production d’insuline par les cellules bêta du pancréas26. Il a en outre l’avantage d’être un allié des régimes minceur car il aug- mente le métabolisme et donne facilement la sensation de satiété.
• Essayez aussi le gingembre: après trois mois d’une prise quotidienne de 3 g de poudre de gingem- bre, la résistance à l’insuline est diminuée et les marqueurs de l’inflammation réduits.
• Ajoutez des graines de nigelle (ou cumin noir) : 2 g par jour réduisent également la glycémie et améliorent la résistance à l’insuline.
• Saupoudrez chaque jour 1⁄2 cuillerée à café de cannelle sur votre nourriture pendant 1 à 3 mois pour améliorer la glycémie à jeun et réduire la résistance à l’insuline.
• Ajoutez systématiquement du vinaigre à vos crudités, car grâce à son acide acétique, il diminue la glycémie après le repas, améliore la réponse à l’insuline et augmente la satiété.
• Prenez une infusion de camomille en fin de repas. À raison de 3 tasses par jour, elle permet un meilleur contrôle de la glycémie au bout de huit semaines.
LES COMPLÉMENTS NATURELS
La vitamine D
La vitamine D aide le corps à réguler la glycémie, en particulier si la maladie n’en est qu’aux débuts3 Exposez-vous suffisamment au soleil en été et ajoutez un complément de 4000 UI de vitamine D3 entre octobre et avril. www.dplantes.com
La berbérine
C’est le principe actif issu des baies de l’épine vinette. La berbérine améliore la sensibilité à l’insuline et facilite le transport du glucose dans les cel- lules. Elle agit exactement comme la Metformine, le médicament le plus répandu contre le diabète, effets secondaires en moins. Par précaution, elle ne doit pas être utilisée sans suivi de la glycémie. Dosage recommandé: 500mg 2 à 3 fois par jour avant les repas (contre-indiqué chez les femmes enceintes et les enfants). www.supersmart.com
Le resvératrol
Ce polyphénol présent dans le raisin et le vin rouge a montré de puissants effets antidiabétiques, dont une diminution de la glycémie et de la résistance à l’insuline. Dosage recommandé : 20 mg 2 à 3 fois par jour avant les repas. www.supersmart.com
Sources :
2 Steven S, Lim E, Taylor R. Population response to information on reversibility of type 2 diabetes. Diabet Med 2013; 30: e135–8
3. Maria Ida Maiorino, Giuseppe Bellastella, and Katherine Esposito - Diabetes and sexual dysfunction: current perspectives - Diabetes Metab Syndr Obes. 2014; 7: 95–105. Published online 2014 Mar 6. doi:10.2147/DMSO.S36455
4. Centre européen des études du diabète - http://www.ceed-diabete.org/fr/le-diabete/les-chiffres/
5. Paul K. Crane., Rod Walker, Rebecca A. Hubbard, Ge Li, David M. Nathan, Hui Zheng, Sebastien Haneuse, Suzanne Craft, Thomas J. Montine, Steven E. Kahn, Ch.B., Wayne McCormick, Susan M. McCurry, James D. Bowen, and Eric B. Larson - Glucose Levels and Risk of Dementia - N Engl J Med 2013; 369:540-548August 8, 2013DOI: 10.1056/NEJMoa1215740
6. Adiels M, Taskinen Mr, Packard C et al. Overproduction of large vldl particles is driven by increased liver fat content in man. Diabetologia 2006; 49: 755–65
7. Lee y, Lingvay i, Szczepaniak ls et al. Pancreatic steatosis: harbinger of type 2 diabetes in obese rodents. Int J Obes 2009; 34: 396–400
8. Abak ag, Jokela m, Akbaraly tn et al. Trajectories of glycaemia, insulin sensitivity, and insulin secretion before diagnosis of type 2 diabetes: an analysis from the Whitehall ii study. Lancet 2009; 373: 2215–21.
9. Kmietowicz Zosia. GP based weight loss programme can reverse type 2 diabetes BMJ 2017; 359 :j5641
10. Ryan KK, Tremaroli V, Clemmensen C, Kovatcheva-Datchary P, Myronovych A, Karns R, Wilson-Pérez HE, Sandoval DA, Kohli R, Bäckhed F, Seeley RJ. FXR is a molecular target for the effects of vertical sleeve gastrectomy. Nature. 2014 Mar 26. doi: 10.1038/nature13135
11. P.R. Schauer et al. Bariatric surgery versus intensive medical therapy for diabetes — 5-Year outcomes. The New England Journal of Medicine. Published online February 15, 2017. doi : 0.1056/NEJMoa1600869
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14. Steven S, Hollingsworth KG, Al-Mrabeh A, Avery L, Aribisala B, Caslake M, Taylor R. : Very Low-Calorie Diet and 6 Months of Weight Stability in Type 2 Diabetes: Pathophysiological Changes in Responders and Nonresponders.Diabetes Care. 2016 May;39(5):808-15. doi: 10.2337/dc15-1942. Epub 2016 Mar 21
15. Natalia McInnes Ada Smith Rose Otto Jeffrey Vandermey Zubin Punthakee Diana Sherifali Kumar Balasubramanian Stephanie Hall Hertzel C. Gerstein - Piloting a Remission Strategy in Type 2 Diabetes: Results of a Randomized Controlled Trial - The Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, Volume 102, Issue 5, 1 May 2017, Pages 1596–1605, https://doi.org/10.1210/jc.2016-3373
16. Lean, Michael EJ et al. Primary care-led weight management for remission of type 2 diabetes (DiRECT): an open-label, cluster-randomised trial – The Lancet DOI: http://dx.doi.org/10.1016/S0140-
6736(17)33102-1
17. U Masharani, P Sherchan, M Schloetter, S Stratford, A Xiao, A Sebastian, M Nolte Kennedy and L Frassetto - Metabolic and physiologic effects from consuming a hunter-gatherer (Paleolithic)-type diet in type 2 diabetes - European Journal of Clinical Nutrition , (1 April 2015) | doi:10.1038/ejcn.2015.39
18. Roberts SB1, Pittas AG. The role of glycemic index in type 2 diabetes. Nutr Clin Care. 2003 May-Sep;6(2):73-8
19. Shireen Gul S. Inhibition of the gut enzyme intestinal alkaline phosphatase may explain how aspartame promotes glucose intolerance and obesity in mice. Applied Physiology, Nutrition, and Metabolism, 2016;DOI: 10.1139/apnm-2016-0346
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22. Reiner M1, Niermann C, Jekauc D, Woll A. Long-term health benefits of physical activity--a systematic review of longitudinal studies. BMC Public Health. 2013 Sep 8;13:813. doi: 10.1186/1471-2458-13-813
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25. Dipietro L, Gribok A, Stevens MS, Hamm LF, Rumpler W. Three 15-min Bouts of Moderate Postmeal Walking Significantly Improves 24-h Glycemic Control in Older People at Risk for Impaired Glucose Tolerance.
Diabetes Care. 2013 Jun 11
https://www.lifelinemag.eu
Quand on parle de diabète avec son médecin, il se contente généralement de quelques conseils alimentaires et d’une prescription médicamenteuse. Pourtant, les chercheurs qui travaillent actuellement sur le sujet sont unanimes : le diabète peut être totalement guéri, même si vous en êtes victime depuis longtemps. Et cela peut se faire sans médicaments...
Si guérir du diabète de type 2 n’est plus un fantasme et qu’une solution complète, naturelle et sans risque existe pour s’en débarrasser, pourquoi n’en entend-on pas parler partout ? Une explication probable : en 2016, la maladie touchait près de quatre millions de personnes en France et les dépenses concernant les traitements médicamenteux dépassaient largement le milliard d’euros, et encore c’est sans compter le coût des programmes de perte de poids ou celui des traitements dus aux complications. Au final, le diabète représente un enjeu économique majeur. D’autant plus que la facture va toujours en s’alourdissant puisque de nouveaux médicaments plus onéreux apparaissent sur le marché et que le nombre de patients continue de croître d’environ 5 % chaque année.
Pourtant, dans la communauté scientifique, des chercheurs obtiennent des résultats inespérés qui laissent entrevoir que non seulement la progression de la maladie peut être enrayée, mais qu’une guérison totale est envisageable, tout cela sans médicaments. Il y a quelques mois, les meilleurs experts sur le sujet se sont encore réunis lors du congrès organisé par l’association européenne pour l’étude du diabète (EASD).
Ils ont présenté leurs travaux à Lisbonne en septembre 2017 et l’un des intervenants, le professeur Roy Taylor de l’Université de Newcastle (Angleterre), a révélé la conclusion à laquelle il était parvenu à l’issue de près de quarante ans de recherches en diabétologie : le diabète est réversible. Pour ce faire, il s’est appuyé notamment sur les résultats de ses travaux au cours desquels ses patients ont vaincu complètement la maladie en optant pour un nouveau mode de vie. Dix ans après les malades qu’il a suivis sont toujours guéris, c’est-à-dire qu’ils vivent normalement, sans prendre aucun médicament contre le diabète.
MESUREZ VOTRE GLYCÉMIE !
Le diabète de type 2 est un trouble métabolique qui aboutit à un niveau élevé de glucose dans le sang. La régulation de la glycémie est assurée principalement par l’insuline, l’hormone sécrétée par le pancréas, qui facilite l’entrée du glucose dans les cellules, là où il est nécessaire pour pro- duire de l’énergie.
La maladie est le résultat d’une association de deux paramètres, d’une part les cellules du corps n’arrivent pas à utiliser correctement l’insuline, on parle de résistance à l’insuline, et d’autre part le pancréas sécrète moins d’insuline. Le glucose va alors s’accumuler dans le sang, ce qui a pour conséquence de faire vieillir prématurément les vaisseaux sanguins, avec des effets dévastateurs sur tous les systèmes du corps.
Après quelques années, un diabète peut provoquer une cécité, des troubles de l’érection et l’impuissance, une amputation ou une insuffisance rénale grave. Il faut ajouter à tout cela un risque deux fois plus élevé pour les diabétiques de souffrir d’un infarctus, de démence5 ou d’un accident vasculaire cérébral.
Cependant, un diabète n’apparaît pas du jour au lendemain. À partir de l’état de pré-diabète s’amorce une dégradation progressive des fonctions métaboliques qui met une dizaine d’années à évoluer vers la maladie. C’est dès ce moment qu’il faudrait réagir mais comme cela ne s’accompagne d’aucun symptôme physique caractéristique, seule la mesure de la glycémie via une prise de sang permet de tirer l’alarme. Une glycémie normale oscille entre 0,7 à 1,10 g/l, le pré-diabète correspond à un taux compris entre 1,10 et 1,26 g/l et le diabète est déclaré quand la glycémie est supérieure à 1,26 g/l. N’hésitez donc pas à faire cette mesure lors de votre prochaine prise de sang.
LE FOIE, L’ORGANE FONDAMENTAL DU MÉTABOLISME
Le surpoids et l’obésité représentent des facteurs de risque importants et les spécialistes considèrent que le diabète dépend essentiellement de l’équilibre énergétique, c’est-à-dire du nombre de calories ingérées par rapport au nombre de calories dépensées dans les activités quotidiennes. Trop d’apports relativement aux dépenses donnent lieu à une cascade d’événements qui se déroulent d’abord dans un organe clé du métabolisme, le foie.
En effet, le foie stocke une partie des glucides consommés afin de les redistribuer aux cellules du corps entre les repas. Le foie libère ainsi en permanence une dizaine de grammes de glucose chaque heure dans le sang. Ce mécanisme est par exemple nécessaire au fonctionnement du cerveau pendant le sommeil. Mais le foie a aussi pour fonction de gérer les glucides ingé- rés en excès. Il doit les transformer en acides gras, les triglycérides, pour qu’ils puissent être stockés dans les adipocytes, nos cellules graisseuses. Cela crée peu à peu une accumulation de graisses à l’in- térieur du foie. Or un foie « gras » réagit mal à l’insuline et produit un peu trop de glucose : au lieu des 10 g/heure, il en produit 12 g.
Mais une glycémie qui augmente s’assortit inévitablement d’une production accrue d’insuline. C’est ainsi que s’instaure un véritable cercle vicieux, la présence d’insuline accélérant la fabrication de graisses... Mais les répercussions vont plus loin car les lipides du foie gagnent le pancréas avec des conséquences pour les cellules bêta6, celles qui fabriquent l’insuline. Celles-ci vont ralentir leur sécrétion et mettre plus de temps à réagir après un repas pour réguler la hausse de la glycémie, puis progressivement elles finissent par être paralysées.
Tous ces processus se renforcent les uns les autres pour aboutir après quelques années à l’installation d’un diabète de type 2. Dorénavant, il est clair pour les experts que le facteur clé qui ouvre la porte à la maladie, c’est cette graisse due aux excès énergétiques qui envahit le foie et le pancréas.
COMMENT SORTIR DU CERCLE VICIEUX ?
S’attaquer à la cause initiale du diabète, le surpoids, et faire maigrir n’est pas nouveau dans le traitement de cette maladie ; on sait qu’une perte de poids, même limitée, a déjà un effet bénéfique. Mais beaucoup de malades n’ont pas conscience qu’en perdant une dizaine de kilos ils pourraient se débarrasser totalement de leur maladie.
Lorsque le diabète est installé depuis peu de temps (moins d’un an), les résultats sont rapides et durables. En revanche, quand le diabète est là depuis longtemps (dix ans ou plus), perdre quelques kilos n’est pas suffisant car les graisses situées au niveau du foie et du pancréas sont très bien installées. Mais même dans ce cas, le Pr Taylor a une solution pour vaincre le diabète.
Le Pr Roy Taylor s’est inspiré des résultats obtenus après une chirurgie de l’obésité pour proposer à ses patients de tester un régime ultra pauvre en calories. Après une chirurgie bariatrique, le métabolisme digestif est modifié10 et les patients voient leur indice glycémique rapidement réduit et leur diabète chuter durablement.
Le régime proposé par le Pr Taylor – de 700 calories par jour seulement pendant 8 semaines – a eu le même effet sur l’organisme des diabétiques et a permis de faire repartir leur métabolisme. Dès le 7e jour, le foie avait perdu 30 % de sa masse grasse et la glycémie à jeun se situait déjà dans des valeurs acceptables. Au bout de 8 semaines, le pancréas avait lui aussi perdu de la graisse, les cellules bêta s’étaient régénérées et recommençaient à produire de l’insuline. Tous les paramètres étaient revenus à la normale chez 87 % des patients diabétiques depuis moins de 4 ans et chez 50 % de ceux diagnostiqués depuis plus de 8 ans. Chez les autres, la glycémie avait tout de même baissé de façon prodigieuse.
Un régime aussi draconien semble difficile à suivre, mais de l’avis des participants, il est très motivant de savoir que l’on peut guérir, même si la maladie est installée depuis des années13, d’autant plus que le bien-être se ressent rapidement et ne s’accompagne d’aucune sensation de fatigue.
Le régime du Pr Taylor pour les cas récalcitrants
Le régime du Pr Taylor fonctionne bien dans la majorité des cas mais il n’est pas suffisant pour les personnes dont le diabète est installé depuis vraiment longtemps. De même ce régime peut être difficile à suivre car il demande beaucoup de rigueur pendant plusieurs semaines. Pour ces deux problèmes, une solution consiste à pratiquer un jeûne hydrique pendant huit à dix jours. Vous pouvez respecter un jeûne depuis chez vous en étant suivi par un médecin ou par un naturopathe spécialiste du jeûne comme Thomas Uhl : www.les-bienfaits-du-jeune.com
Mais comment être sûr que le diabète ne réapparaîtra pas ? Pour le savoir, le Pr Taylor a de nouveau proposé à des volontaires d’adopter un régime très sévère et les a suivis après la reprise alimen- taire. Résultats : les effets perdurent deux ans après la fin du régime, c’est-à-dire que la perte de poids a été stabilisée après la phase intensive et la glycémie est restée normale. D’autres chercheurs dans le monde testent différents protocoles : l’association d’un régime restrictif et d’un programme d’exercices physiques, ou d’un régime ultra pauvre en calories et d’un soutien à long terme sur la diététique et l’activité physique16. À chaque fois ils rencontrent le même succès, ce qui prouve que le diabète peut être tenu en échec durablement sous réserve de ne pas reprendre les kilos perdus.
EN PRATIQUE, LE PROGRAMME ALIMENTAIRE
l n’y a pas de maladie qui réponde mieux à l’amélioration de l’hygiène de vie que le diabète. Selon le Pr Taylor, devant un surpoids l’important n’est pas seulement de maigrir mais d’obtenir une perte rapide de l’ordre de 15 % de la masse corporelle, ce qui va créer un électrochoc à l’or- ganisme car 94 % des kilos envolés proviennent à ce moment-là de ses réserves graisseuses et permettent de nettoyer le foie et le pancréas.
Donc, dans une première phase, plus le régime est pauvre en calories, plus les résultats sont importants. Cela peut se faire dans le cadre d’un régime paléolithique, très efficace pour la perte de poids et le contrôle de la glycémie. Le régime Paléo élimine nombre de glucides : laitages, céréales, légumineuses, sucre et aliments industriels. Mais il autorise les fruits, les légumes, des protéines (œufs, poisson, coquillages, viande), des noix et des oléagineux, et quelques tubercules (patates douces, châtaignes, panais, topinambours). Mais cela peut se faire aussi en pratiquant un jeûne hydrique.
Dans un deuxième temps, en phase de stabilisation, il est nécessaire de respecter une balance énergétique équilibrée où les apports ne dé- passent pas les besoins, c’est-à-dire qu’il faut éviter de reprendre du poids. Il est tout à fait possible de poursuivre une alimentation saine sur le mode paléo ou de passer à la diète méditerranéenne avec un choix d’aliments plus diversifié.
L’élément fondamental devient alors de limiter l’apport de glucides et de les choisir en fonction de leur index glycémique (IG). Il faut éviter la consommation d’aliments à IG élevé qui libèrent rapidement du glucose dans le sang, favorisent le stockage de la graisse viscérale et augmentent la résistance à l’insuline. À l’inverse, on choisit des glucides à IG bas : des patates douces plutôt que des pommes de terre, du riz basmati plutôt que du riz blanc, des légumineuses, des légumes, des fruits, etc.
Il faut savoir que l’index glycemique des céréales complètes peut être élevé, parfois pratiquement autant que leur version raffinée. Les grains peuvent avoir été tellement transformés qu’ils sont loin de la céréale d’origine. Par exemple, les galettes de riz, pourtant composées à 90 % de riz complet, présentent un index glycémique très élevé.
LES ÉDULCORANTS ET LES ADDITIFS ALIMENTAIRES À FUIR
Les édulcorants sont ajoutés aux aliments pour donner une saveur sucrée sans apporter de calories. En dehors des débats sur leur toxicité, une chose est sûre : ils renforcent l’habitude et la recherche de goût sucré chez celui qui en consomme. Il est donc préférable d’éviter aussi bien les édulcorants que le sucre ajouté. Deux d’entre eux en particulier sont à fuir car ils pourraient encourager la prise de poids : l’aspartame et le sucralose, commercialisés sous la marque Canderel. On les trouve partout : les chewing-gums, les desserts, les boissons alcoolisées ou non, les céréales du petit-déjeuner, ainsi que dans beaucoup d’aliments transformés.
Mais d’autres additifs peuvent générer des processus inflammatoires contribuant à la résistance à l’insuline ou sont susceptibles de modifier le microbiote intestinal et de causer des troubles de l’appétit, une intolérance au glucose et un diabète
Eux aussi se trouvent dans une vaste gamme d’aliments industriels : sauces, produits de boulangerie, soupes, gnocchis, fruits secs, fromage, etc.
Apprenez à repérer les plus nocifs dans la liste des ingrédients :
• Parmi les agents de texture de la série des E400 : E407 – E432 à E436 – E469 – E471 à E477 – E479b – E481 et E482 – E491 à E495.
• Parmi les exhausteurs de goût de la série des E600 : E620 à E625. • Parmi les édulcorants de la série des E900 : E950 à E955 – E961 et E962 – E969.
• Parmi les amidons modifiés de la série des E1400 : E1410 – E1412 à 1414 et E1442.
Mais le plus simple est de garder en tête qu’une bonne alimentation ne doit être qu’un mélange d’ingrédients simples que l’on cuisine soi-même à la maison : évitez tous les aliments préparés industriellement.
RÉSERVEZ 15 MIN. DE LIBERTÉ APRÈS CHACUN DES REPAS
Avec l’alimentation, l’exercice physique est l’axe prioritaire en phase de stabilisation, son rôle est essentiel dans la balance énergétique car il augmente le métabolisme de base et donc les dépenses caloriques quotidiennes. La masse grasse diminue progressivement au profit de la masse maigre. Mobiliser ses muscles influence directement l’équilibre glycémique car lorsque les fibres musculaires sont contractées, les muscles peuvent prélever directement le glucose dans le sang et mieux l’utiliser. Une seule séance de sport agit déjà sur la glycémie mais, au long cours, l’entraînement va rendre les cellules du corps plus sensibles à l’insuline.
Pour obtenir des effets marquants sur la glycémie, il faudrait pratiquer un minimum de 2 h 30 d’exercices d’intensité modérée par semaine, le plus efficace semblant être une combinaison d’exercices en résistance et en endurance : musculation, marche, cyclisme, natation, aquagym, etc. En pratique, tout particulièrement si vous avez des habitudes de vie sédentaires, commencez par marcher un peu tous les jours, juste après les repas car c’est le moment où la glycémie est au plus haut. Le glucose se déverse alors en continu depuis l’intestin dans le sang, où il sera directement prélevé par les muscles comme carburant.
Inutile de vous lancer dans une longue marche, les chercheurs ont remarqué qu’il suffit de seulement 15 minutes de marche trois fois par jour après le repas pour avoir des effets marquants sur la glycémie.
Quand vous êtes un peu entraîné, choisissez une autre activité supplémentaire qui vous plaise et que vous pratiquerez par tranche de 30 minutes trois fois dans la semaine.
LES INGRÉDIENTS ALLIÉS DE LA CUISINE ANTI-DIABÈTE
Plusieurs épices sont employées depuis toujours dans la pharmacopée traditionnelle contre le diabète de type 2. Leurs propriétés ont été attestées par la science et elles sont faciles à introduire en cuisine :
• Mettez du piment de Cayenne dans vos plats car son principe actif, la capsaïcine, augmente la production d’insuline par les cellules bêta du pancréas26. Il a en outre l’avantage d’être un allié des régimes minceur car il aug- mente le métabolisme et donne facilement la sensation de satiété.
• Essayez aussi le gingembre: après trois mois d’une prise quotidienne de 3 g de poudre de gingem- bre, la résistance à l’insuline est diminuée et les marqueurs de l’inflammation réduits.
• Ajoutez des graines de nigelle (ou cumin noir) : 2 g par jour réduisent également la glycémie et améliorent la résistance à l’insuline.
• Saupoudrez chaque jour 1⁄2 cuillerée à café de cannelle sur votre nourriture pendant 1 à 3 mois pour améliorer la glycémie à jeun et réduire la résistance à l’insuline.
• Ajoutez systématiquement du vinaigre à vos crudités, car grâce à son acide acétique, il diminue la glycémie après le repas, améliore la réponse à l’insuline et augmente la satiété.
• Prenez une infusion de camomille en fin de repas. À raison de 3 tasses par jour, elle permet un meilleur contrôle de la glycémie au bout de huit semaines.
LES COMPLÉMENTS NATURELS
La vitamine D
La vitamine D aide le corps à réguler la glycémie, en particulier si la maladie n’en est qu’aux débuts3 Exposez-vous suffisamment au soleil en été et ajoutez un complément de 4000 UI de vitamine D3 entre octobre et avril. www.dplantes.com
La berbérine
C’est le principe actif issu des baies de l’épine vinette. La berbérine améliore la sensibilité à l’insuline et facilite le transport du glucose dans les cel- lules. Elle agit exactement comme la Metformine, le médicament le plus répandu contre le diabète, effets secondaires en moins. Par précaution, elle ne doit pas être utilisée sans suivi de la glycémie. Dosage recommandé: 500mg 2 à 3 fois par jour avant les repas (contre-indiqué chez les femmes enceintes et les enfants). www.supersmart.com
Le resvératrol
Ce polyphénol présent dans le raisin et le vin rouge a montré de puissants effets antidiabétiques, dont une diminution de la glycémie et de la résistance à l’insuline. Dosage recommandé : 20 mg 2 à 3 fois par jour avant les repas. www.supersmart.com
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