Amériques
22/01/2009 14:58

Guantanamo, Proche-Orient, Irak, Barack Obama se met au travail

Washington- Guantanamo, Proche-Orient, Irak. Barack Obama a lancé sans tarder ses premiers chantiers au lendemain de son investiture.


Le nouveau président américain a préparé mercredi un décret prévoyant la fermeture d'ici un an du centre pénitentiaire sur la base navale américaine située à Cuba qu'il devrait signer ce jeudi.

Peu après avoir pris possession du bureau ovale, Barack Obama a également téléphoné à son homologue égyptien Hosni Moubarak, au Premier ministre israélien Ehud Olmert, au président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et au roi Abdallah II de Jordanie pour leur promettre de s'engager de manière active en faveur de la paix au Proche-Orient.

Le nouveau patron de la Maison blanche a par la suite réuni les chefs de l'armée et ses conseillers de sécurité nationale pour discuter des guerres en Irak et en Afghanistan.

Il a demandé aux officiers de préparer des mesures pour mettre en oeuvre un retrait "responsable" des troupes américaines d'Irak et procéder à un examen de la stratégie en Afghanistan.

Le volet économique et les projets de relance ont été abordés en fin d'après-midi lors d'une réunion des conseillers économiques de la Maison blanche, alors que Timothy Geithner, pressenti pour le poste de secrétaire au Trésor, a été entendu par la commission des Finances du Sénat.

Le président de la Réserve fédérale de New York a annoncé à cette occasion que Barack Obama présenterait son plan pour juguler la crise financière dans les toutes prochaines semaines.

Geithner s'est également excusé d'avoir omis de payer une partie de ses impôts pendant plusieurs années, lorsqu'il travaillait au Fonds monétaire international (FMI), ce qui a terni le processus de sa confirmation par le Sénat, qui est toutefois largement attendue.

Hillary Clinton, elle, a été confirmée sans surprise par le Sénat à son poste de secrétaire d'Etat, par 94 voix pour et deux voix contre. L'ancienne sénatrice de New York a pris immédiatement la succession de Condoleezza Rice.

En téléphonant sans tarder à Mahmoud Abbas et Ehud Olmert, Barack Obama a confirmé son intention de rompre avec la position de son prédécesseur George Bush, auquel beaucoup ont reproché un certain immobilisme, jusqu'à une date récente, sur la question israélo-palestinienne. Le nouveau président américain devrait également nommer George Mitchell, l'artisan des accords de paix en Irlande du Nord, comme émissaire au Proche-Orient.

La fermeture de Guantanamo était aussi une décision largement attendue dans les premiers jours de son début de mandat afin de redorer l'image des Etats-Unis à l'étranger.

Dès mercredi, Obama a ordonné aux procureurs des tribunaux spéciaux du centre pénitentiaire de requérir le gel pendant 120 jours de toutes les procédures en cours.

Un juge militaire américain a obtempéré en suspendant le procès de cinq détenus de Guantanamo accusés d'implication dans les attentats du 11 septembre 2001 et passibles de la peine de mort, dont le cerveau présumé Khalid Cheikh Mohammed.

Pour ce qui est du fonctionnement interne de la Maison blanche, Obama, accueillant ses conseillers et l'ensemble du personnel, a fixé de nouvelles règles éthiques.

Il a annoncé le gel des salaires de la catégorie supérieure du personnel de la Maison blanche et l'adoption de règles plus strictes pour les anciens lobbyistes membres de la nouvelle administration.

Ainsi interdit-il dorénavant les cadeaux provenant de lobbyistes et promet-il que l'opinion publique pourra avoir accès beaucoup plus facilement à des documents gouvernementaux jugés "sensibles" parce que touchant à des questions de sécurité nationale ou à la vie privée de hauts responsables.

Par "abondance de précaution", et dans la bonne humeur, le président américain a prêté serment une deuxième fois à la Maison blanche car un mot ("fidèlement") avait été inversé mardi lors de la cérémonie d'investiture.

Devant les marches du Capitole, le président de la Cour suprême John Roberts s'était quelque peu emmêlé dans la lecture du texte solennel, ce qui avait amené Barack Obama à hésiter en répétant le serment constitutionnel.


Source: Yahoo News


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