Europe
24/06/2015 01:40

Grèce: un carnage social inacceptable

Le négociations entre la Grèce et ses créanciers progressent vers un accord qui devrait retarder le défaut de paiement auquel la pays est exposé. Depuis le 25 janvier dernier, date de l'élection d'Alexis Tsipras, le gouvernement grec a été amené à faire des concessions auxquelles il se déclarait opposé, notamment relancer la politique d'austérité à laquelle il voulait pourtant mettre fin.
Les créanciers, de leur côté, indiquent, par la voix d'Angela Merkel, que la Grèce a rempli 90% de ses engagements et escomptent qu'un accord soit conclu d'ici la fin de la semaine.
Si une dizaine de députés de la coalition au pouvoir laissent penser qu'ils pourraient s'opposer aux accords conclus avec les créanciers, le premier ministre peut compter sur une partie de son opposition et sur le soutien de 70% des Grecs malgré des augmentations d'impôts, de cotisations sociales et de la TVA. Revue de presse:



Début de fronde parmi les élus de Syriza en Grèce
Une autre mouvance de Syriza, la Plateforme de gauche, pourrait également renâcler, même si aucun de ses membres n'a pour l'heure pris position publiquement contre le projet d'accord. On considère que 20 à 30 députés s'inscrivent dans ce sous-groupe informel emmené par Panagiotis Lafazanis, le ministre de l'Energie. Cet ancien communiste formé dans l'opposition au "régime des colonels" dénonce régulièrement les "impérialistes" considérant la Grèce comme une "colonie" et s'est rendu trois fois déjà en Russie depuis janvier. "Le Premier ministre doit d'abord informer notre peuple des raisons pour lesquelles nous avons échoué dans ces négociations et abouti à ce résultat", a insisté mardi Alexis Mitropoulos. "Je crois que (ses projets) ne sont pas conformes aux principes de la gauche. Ce carnage social, (...) on ne peut pas l'accepter", a poursuivi le vice-président du Parlement. (Reuters)

Grèce: « Athènes a rempli 90% des demandes »
La Grèce est au bord du défaut de paiement, le plan d’assistance financière européen arrivant à échéance le 30 juin, les retraits massifs effectués par les Grecs ont fragilisé le secteur bancaire désormais tenu à bout de bras par la Banque centrale européenne (BCE) et l’économie s’est effondrée (les prévisions de croissance sont passées en quelques mois de 3 % à 0,5 %). Le pays a désespérément besoin des 7,2 milliards d’euros d’aide promis par ses créanciers. Il a donc fallu faire un effort pour dégager un surplus budgétaire primaire (avant la charge de la dette) que les créanciers ont accepté de ramener à 1 % 2015 (contre 3 %), à 2 % en 2016 et à 3 % en 2017. (liberation.fr)

Grèce : même sans accord, la journée "cruciale" fut chargée
Les dirigeants de la zone euro sont réunis lundi soir à Bruxelles pour examiner en urgence de nouvelles propositions de la Grèce. Si elles sont jugées encourageantes, elle sont pas encore suffisantes pour arracher un accord qui éviterait un défaut de paiement d'Athènes aux conséquences imprévisibles. Cette rencontre a été précédée d'un Eurogroupe, sommet des 19 ministres de l'économie de la zone euro, qui portait, lui, sur le fond des négociations. Il s'est achevé sans accord. Toutefois, les propositions grecques ont été accueillies favorablement, même si, selon des sources européennes au "Monde", "il y a encore du travail". Que faut-il comprendre de cette journée "cruciale" ? Toujours pas d'accord, mais la situation a évolué. La Grèce a maintenant une chance de s'entendre avec ses créanciers cette semaine.

Henri Vario-Nouioua



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