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01/11/2014 16:34

Google veut-il tuer le référencement internet naturel?

Je sais que je ne vais pas parvenir à démontrer que Google veut tuer le référencement internet naturel en légiférant au profit d’ADWORDS. Cela sonnerait le glas du métier de fournisseur de contenu et, à terme, celui de Google.


Google impose sa propre législation

Google peut-il nous obliger à lui obéir?
Je ne sais même pas si cette contribution va être indexée par sa Majesté impériale Google et pour cause, comment démontrer qu’il a le plus grand intérêt à privilégier Adwords sans, comme le pénalise désormais un filtre Google baptisé Penguin 3.0, linker vers des pages pertinentes sur le sujet? Je ne vais pas ajouter de liens vers des pages pertinentes… En tout état de cause, si vous êtes annonceur Adwords, aucune des règles ou filtres imposés par Google ne s’appliquera: achetez un ou plusieurs mots clés et, si vous en avez les moyens financiers, vous êtes et restez en page UN des résultats. Cela serait acceptable si Google n’imposait pas sa propre législation et Penguin 3.0, qui a pour objet de sanctionner ce qu’il dénonce comme étant des «liens sur-optimisés (1)», en fait partie. Comment penser que l’arsenal des règles et filtres de Google, qui a  bloqué des milliers de sites sur des combinaisons de mots clés et requêtes populaires, a d’autres objectifs, pour lui et ses actionnaires, que de faire encore plus de fric? Dans une économie mondiale financiarisée, penser autrement ne serait pas raisonnable. Et quand ADWORDS prétend que ses annonces n’ont aucun effet sur le référencement internet naturel - sans pour autant apporter la moindre preuve technique - on ne peut que hocher la tête en un ouai ouai… Même acquiescement de la part de l’éditeur qui se voit supprimer son compte Adsense au motif que les annonces apparaissant dans son site web auraient fait l’objet de clics «anormaux» et de sanctionner financièrement l’éditeur en affirmant que son dû sera reversé aux annonceurs. Là encore, aucune preuve.
 

Une simple question de bon sens

Mon propos n’est pas d’empêcher Google de faire du fric ni d’espérer qu’il en fasse un peu moins. Je suis de ceux qui, bien au contraire, acceptent qu’il en fasse plus mais en revenant aux fondamentaux du référencement internet naturel. A mon sens, c’est toujours le contenu d’un site web et le nombre de liens pointant vers lui qui devrait être le principal critère de positionnement dans Google. C’est une simple question de bon sens et qui veut que les liens soient le sang du web. Faire autrement par filtres ou algorithmes destinés à pénaliser ceci ou cela serait un abus de position dominante. L’internet est une nouvelle planète où seul le travail des webmasters ingénieux et coriaces autant que persévérants doit être récompensé.
 

Google fait de l’aérophagie

Cela ne nous évite pas de nous poser la question du pourquoi des filtres Google et de leurs raisons autres que mercantiles. Il y en a une que je connais depuis longtemps: Google, en ramassant tous les liens possibles et de plus en plus dans le but de se mettre en position de quasi-monopole, fait de l’aérophagie. Alors pour s’éviter les désagréments que cela occasionne, il repartit les résultats par pays, par ville et même par thème. Ainsi, quel que soit le navigateur que vous utilisez, vous pouvez trouver votre site web ou ne pas le trouver. Votre présence devient donc éphémère et au gré des différents filtres sauf si… vous faites de la surenchère sur Adwords. De plus, le robot de Google, Googlebot, traine les pieds pour indexer vos nouvelles pages sauf si, via les outils webmasters, vous utilisez la fonctionnalité «explorer comme Google»; l’indexation en temps réel a vécu… et avec elle l’info en temps réel. Une exception toutefois: Google Actualités qui assure toujours une reprise en temps réel mais que l’on pourrait soupçonner, dans ce climat délétère qu’instaurent les filtres,  d’apposer tout simplement un attribut «no follow» à toutes les pages qu’il indexe. Si c’est le cas, il sonnerait le glas du métier de fournisseur de contenu; ce qui, à terme, provoquerait la mort naturelle de Google.
Tous ces soupçons ne vont pas profiter à Google, surtout pas à sa cotation en bourse, et c’est la raison qui fait qu’il reviendra aux fondamentaux du référencement internet naturel.

 

Les fondamentaux du référencement internet

Voilà qui m’amène au fondement d’un site web et de son référencement internet naturel. Il  devait être généreux dans le partage de l’info, y compris en linkant vers des sites concurrents (la technologie RSS et XML va dans ce sens puisqu’elle permet à un site web de «récupérer» le titrage d’une ou plusieurs  pages web dont les titres se réactualisent en temps réel).  
Votre page interne de liens amis ou utiles permettait également de créer un faisceau de vos liens pour les unir. En utilisant, dans vos articles et pages, une ou plusieurs combinaisons de mots clés comme support de liens vous pouviez démontrer la pertinence de la page créée.

 

Aujourd’hui, Google nous impose d’aimer ceci ou cela

De façon générale, le référencement internet naturel consistait et devrait encore consister à démontrer que vous aimiez une page ou un lien en en parlant dans des blogs, forums, annuaires web et chaque fois que vous en trouvez l’occasion. Plus encore, certains spécialistes du SEO prétendaient que l’idéal pour référencer un site web serait d’avoir la complicité de cents copains qui font cent fois par jour chacun la requête correspondant au titre du site web. Est-ce encore le cas? Je ne le crois pas car les filtres sont là pour me démentir. En bref, auparavant, les webmasters montraient à Google le chemin vers les pages qu’ils aimaient. Aujourd’hui, c’est Google qui nous impose d’aimer ceci ou cela. Où est la liberté dans tout cela? Ou du moins, ou est la libre concurrence? Si les filtres continuent à prospérer, seuls quelques spécialistes SEO qui se paient les formations qu’offre Google et en obtiennent les outils non publics s’en tireront, les autres artisans du référencement web n’auront plus qu’à dénoncer partout là où ils le peuvent comme je le fais là, en somme, au péril de la sanction de sa Majesté impériale Google qui devrait prendre en compte le sort que le web à fait subir à certains tyrans (des printemps arabes notamment). Nous n’en sommes pas là, n’est-ce pas, Ami Google? Tu vas revenir aux fondamentaux du web?

NB: Si, malgré cet article, vous souhaitez  que je référence votre activité professionnelle sur le web avec ou sans Penguin 3.0, n’hésitez pas à le faire en me téléphonant au  (33) +6 89 27 18 24.
(1) Un lien sur-optimisé, selon Penguin, est un lien dont l’ancre est un mot-clé cible de votre référencement internet.


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