Europe
30/07/2010 18:39

Gianfranco Fini refuse de démissionner

Gianfranco Fini, pressé par le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, de quitter la présidence de l'Assemblée, a annoncé officiellement qu'il refusait de démissionner, vendredi 30 juillet au cours d'une brève conférence de presse à Rome.


La crise s'accentue au sein du gouvernement italien
Censuré au sein du parti qu'il a cofondé avec Silvio Berlusconi, Gianfranco Fini a exclu de démissionner et a formé un groupe parlementaire, prolongeant la crise aiguë au sein du gouvernement italien. "Evidemment, je n'ai aucune intention de démissionner", a dit à la presse le président de la Chambre des députés, naguère le plus puissant allié conservateur de Berlusconi jusqu'à ce que leur relation ne s'envenime ces derniers mois. Sur un ton combatif, Gianfranco Fini s'est attaqué à l'absence de libertés dans la démocratie telle que la conçoit Silvio Berlusconi et lui a reproché de gouverner tel un chef d'entreprise autocrate "sans rapport avec nos institutions démocratiques". Pour cette conférence de presse, donnée au lendemain du vote d'une motion de censure à son encontre par 33 des 36 membres de la présidence du Parti du Peuple de la liberté (PDL), Gianfranco Fini était entouré de députés qui le rejoignent dans la dissidence et pourraient, ce faisant, affaiblir le gouvernement. Ses partisans ont annoncé la création d'un groupe parlementaire de 32 députés, nommé "Avenir et liberté de l'Italie", ce qui pourrait leur permettre de mettre l'exécutif en minorité s'ils le souhaitent. La majorité absolue est fixée à 316 voix à la Chambre basse du parlement. Le gouvernement pouvait s'appuyer jusqu'à lors sur 344 élus, dont 14 issus de petits partis qui se prononcent ad hoc sur les textes soumis au vote.(reuters)

Gianfranco Fini refuse de démissionner de la présidence de l'Assemblée d'Italie
Gianfranco Fini, pressé par le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, de quitter la présidence de l'Assemblée, a annoncé officiellement qu'il refusait de démissionner, vendredi 30 juillet au cours d'une brève conférence de presse à Rome. En soutien, trente-deux députés proches de Gianfranco Fini ont quitté le parti majoritaire pour fonder leur propre mouvement, ce qui pourrait priver Silvio Berlusconi de la majorité absolue à l'Assemblée. Ces transfuges du Peuple de la liberté (PDL, grand parti de droite créé l'an dernier par les deux anciens alliés), parmi lesquels plusieurs ministres du gouvernement Berlusconi, ont annoncé officiellement à l'Assemblée qu'ils avaient décidé d'appeler leur groupe 'Avenir et liberté pour l'Italie'. Le gouvernement de Berlusconi disposait jusqu'à présent d'une majorité confortable à la Chambre basse avec 271 PDL, 59 Ligue du Nord - le parti populiste et anti-immigrés dirigé par Umberto Bossi, deuxième grand allié du Cavaliere -, auxquels s'ajoutent 12 députés de centre droit. L'opposition dispose, elle de 269 sièges, tandis que 19 'autres' oscillent entre les deux camps. La majorité absolue est de 316 voix pour 630 députés. Mais selon les médias italiens, le Cavaliere, prévoyant ces défections, a déjà commencé les tractations pour s'assurer le vote des indécis. En tout état de cause, M. Berlusconi pourrait rencontrer des difficultés à faire passer des textes cruciaux, comme ses réformes de la justice, et être contraint de nouer à chaque fois des alliances avec quelques députés centristes mouvants.(lemonde)

Source: Yahoo Actualités


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