Nouvelles de la Faim et de la Mort!
15/04/2006 01:50

Génocide au Darfour



Photo AFP
La proposition américaine d'envoyer des conseillers de l'OTAN au Darfour pour soutenir les forces de maintien de la paix de l'Union africaine semble déplaire à beaucoup de monde. Pour le grand malheur des habitants de cette région de l'ouest du Soudan.

Camp de réfugiés près de la frontière tchadienne - AFP
"Mettre un terme à un génocide nécessite plus qu'une molle intervention. Les Etats-Unis et les Nations unies doivent agir plus énergiquement et plus rapidement pour protéger les civils qui essaient d'échapper à la violence dans la région du Darfour, au Soudan", s'alarme The Philadelphia Inquirer. En effet, la guerre qui embrase cette région depuis plus de trois ans, faisant près de 200 000 morts et chassant quelque deux millions de personnes de leurs foyers, s'intensifie et s'élargit. "Depuis le début de l'année, des milices [les janjawid à dominante arabe] soutenues par le gouvernement soudanais traversent la frontière quotidiennement pour attaquer les quelque 220 000 civils réfugiés au Tchad ainsi que les Tchadiens habitant dans les villages frontaliers", poursuit le quotidien américain. En 2004, l'administration Bush a qualifié de "génocide" les crimes commis au Darfour. Mais, en 2005, un rapport d'enquête des Nations unies a conclu que ces exactions constituent des crimes contre l'humanité.

Les discussions de paix entre le gouvernement et les rebelles – des tribus pour la plupart non arabes qui ont pris les armes en 2003, accusant les autorités soudanaises de négliger leur région – se poursuivent depuis plusieurs mois mais n'aboutissent pas. Et les efforts diplomatiques de la communauté internationale s'intensifient pour convaincre les parties d'accepter des propositions de compromis concernant le partage du pouvoir et des richesses. Les dernières négociations en date ont eu lieu à Abuja (la capitale fédérale du Nigeria) le week-end dernier sous l'égide de l'Union africaine (UA), qui joue le rôle de médiateur et dispose au Darfour d'une force de maintien de la paix de 7 000 hommes chargés de surveiller le cessez-le-feu, d'ailleurs souvent violé.


Des pourparlers qui n'ont toujours pas donné de résultats tangibles. Toutefois, le président congolais Denis Sassou Nguesso, président en exercice de l'UA, et son homologue nigérian, Olusegun Obasanjo, ont annoncé que les parties se rencontreront de nouveau pour tenter de rapprocher leurs positions. D'ailleurs, le vice-président soudanais, Ali Osma Mohamed Taha, qui dirige la délégation gouvernementale, a décidé de prolonger son séjour à Abuja de plusieurs jours.

Pour sortir de l'impasse, le président américain George W. Bush "avait finalement fait, en février dernier, une proposition intéressante en appelant à renforcer le rôle des forces de l'UA en y incluant des troupes parrainées par les Nations unies, dont le mandat serait plus large et qui bénéficieraient du soutien de l'OTAN", souligne The Philadelphia Inquirer. Mais "cette idée semble maintenant de plus en plus marginalisée", enchaîne The Washington Post.

Jusqu'à présent, le rôle de l'Alliance atlantique s'était limité à transporter par avion des forces de l'UA dans la région et à fournir quelques spécialistes militaires pour ...

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J.C. Source Web



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