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16/02/2009 14:12

General Motors prépare les esprits à une faillite

Les prochains jours vont être critiques pour l'ex numéro un mondial de l'automobile, General Motors (GM). Le groupe de Detroit a annoncé ce lundi qu'il comptait étendre ses mesures de restructuration à l'Europe, en raison de la sévérité du ralentissement économique en cours.



Mais l'heure de vérité  sera mardi. Le Congrès américain va devoir décider si GM et son concurrent Chrysler, également au bord du gouffre, peuvent continuer à toucher les milliards de dollars d'aides publiques. Pour le moment, Washington a injecté un total de 14,5 milliards de dollars dans les deux groupes.

Toutefois la direction de GM, sous perfusion depuis la fin de l'année 2008, n'exclurait plus un passage sous la protection du chapitre 11 de la loi fédérale sur les faillites, selon le "Wall Street Journal". Auquel cas, le constructeur américain bénéficierait d'avantages auprès de ses créanciers le temps de se restructurer, mais il devrait dans le même temps rembourser les aides publiques déjà perçues.

General Motors n'est plus le premier constructeur automobile mondial, devancé désormais par le japonais Toyota. Mais le groupe américain demeure le numéro deux. C'est dire si son dépôt de bilan serait un cataclysme dans le monde automobile.

Financièrement à bout de souffle, GM a donc annoncé des "mesures supplémentaires de restructuration" en Europe cette fois. Certes, le groupe a promis de préserver l'emploi, mais il caractérise ses mesures probable de "non conventionnelles" et "agressives" pour couper les coûts. Le magazine spécialisé "Automotive News" affirme que le constructeur pourrait fermer au moins trois sites sur le Vieux continent, une information qualifiée de "spéculation" par une porte-parole de GM.

Mais de telles mesures ne semblent pas impossibles, car General Motors, et Chrysler, ont rendez-vous demain, mardi, devant le Congrès de Washington. Ce dernier cherchera à évaluer si les deux groupes (le troisième larron, Ford bien que fragilisé, est moins mal en point) peuvent éviter la faillite.

En décembre, le Congrès avait accepté que soient versés 9,4 milliards de dollars à General Motors et 4 milliards à Chrysler à la condition qu'ils établissent un plan de sauvetage d'ici au 31 mars avec un rapport d'étape le 17 février, donc mardi, soumis à examen par les parlementaires. Si ces derniers ne sont pas convaincus par les deux constructeurs (GM a déjà annoncé la suppression de 10.000 postes administratifs et l'ouverture d'un guichet départ pour 62.000 salariés), ceux-ci devront rembourser les sommes déjà perçues et renoncer à toucher les 7 milliards supplémentaires évoqués.

Dans ce cas, le dépôt de bilan, voire la faillite, pourrait intervenir. Avec comme conséquence la possible disparition de trois millions d'emplois directs et indirects qui viendraient s'ajouter aux millions déjà disparus aux Etats-Unis du fait de la crise économique et financière.

Pour ne rien arranger, les trois grands constructeurs américains mènent des négociations serrées avec le puissant syndicat de l'industrie automobile nord-américaine, UAW, et ces discussions se passent mal. Elles auraient même été interrompues avec GM et Chrysler mais continueraient avec Ford, facilitées en cela par la non demande d'aides gouvernementales de la part du deuxième constructeur automobile américain.



Source: Yahoo News

Awa Diakhate



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