Le Hamas a accusé Mahmoud Abbas d'être responsable des combats, affirmant que ses forces de sécurité étaient corrompues et remplies de criminels. Le président Abbas a qualifié ces combats de "folie", et a appelé le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, à mettre un terme aux violences.
Des dizaines de combattants du clan de Bakr, installés le long de la mer à Gaza, étaient en train de se rendre mercredi en milieu d'après-midi, rapportent des témoins. Le clan de Bakr, allié du Fatah et qui compte des milliers de membres et quelque deux cents hommes armés, est engagé depuis des mois dans des affrontements féroces contre le Hamas.
Peu après une explosion, de violents affrontements ont éclaté à Khan Younès, autour d'autres positions des services de sécurité. Les combats se sont propagés à la ville proche de Rafah, notamment près de la frontière avec l'Egypte.
Limités jusqu'ici à la bande de Gaza, les accrochages ont gagné la Cisjordanie où des combats, qui ont fait une dizaine de blessés, ont éclaté entre activistes des deux partis près de Naplouse. Un groupe du Fatah a annoncé avoir enlevé onze membres du Hamas dans la ville. Ils auraient été libérés dans la soirée.
Ziad Medoukh, professeur de français à l'université Al Aqsa de Gaza déclare:
«Les événements de Gaza montrent une fois de plus la situation très difficile dans laquelle se trouve plus d’un million et demi de Palestiniens enfermés, encerclés et qui vivent une pauvreté remarquable, sans oublier la tension, les pressions extérieures, la souffrance et les provocations israéliennes par la poursuite des attaques, raids et bombardements israéliens contre les villes, les villages et les camps de Gaza.
A mon avis, les événements de Gaza sont le résultat avant tout des mesures de l’occupation israéliennes qui enferment plus d’un million et demi de Palestiniens dans une grande prison à ciel ouvert. Et le résultat d’un blocus international qui est en train de tuer des enfants privés de lait et de médicaments et qui est en train d’obliger les Palestiniens désespérés à se tuer entre eux.»