Europe
23/02/2009 14:42

G-20: les paradis fiscaux en ligne de mire des Européens

Berlin- Les dirigeants des principales économies européennes ont plaidé hier dimanche à Berlin pour des "sanctions" contre les paradis fiscaux et le doublement des moyens du FMI.


Le Premier ministre tchèque Mirek Topolanek, dont le pays assure la présidence tournante de l'Union européenne, la chancelière allemande Angela Merkel, le Premier ministre néerlandais Jan Peter Balkenende, le président du Conseil italien Silvio Berlusconi, le Premier ministre britannique Gordon Brown, le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, et le président français Nicolas Sarkozy étaient réunis pour préparer le sommet du G-20 sur la réforme du capitalisme mondial prévu à Londres le 2 avril. Leurs positions doivent ensuite être avalisées par les 27 lors d'un prochain sommet européen.

Les paradis fiscaux se trouvaient dimanche dans la ligne de mire des Européens, qui ont réclamé en choeur des "résultat ambitieux" à Londres. "Il faut développer des mécanismes de sanctions" contre les paradis fiscaux, a déclaré Angela Merkel, lors de la conférence de presse de clôture du sommet de Berlin.

"Il faut que ce soit fait de manière extrêmement concrète". Elle a ainsi souhaité que, "d'ici le 2 avril au plus tard" soient dressées "des listes" pour "montrer qui, concrètement, a refusé jusqu'à présent cette coopération internationale".

Le président français Nicolas Sarkozy a également souligné la "nécessité de prévoir des sanctions à la clé de la nouvelle réglementation". Car "une nouvelle régulation sans sanctions, ça n'existerait pas".

"Nous voulons en finir avec les paradis fiscaux", a martelé le président français. "Nous voulons des résultats en la matière, avec une liste de paradis fiscaux et des conséquences".

Les dirigeants européens réunis à Berlin ont également souhaité un renforcement du rôle du Fonds monétaire international (FMI). "Un doublement des ressources du FMI serait nécessaire pour pouvoir aider les pays qui en ont besoin", a déclaré la Chancelière. Selon Gordon Brown, "les institutions financières doivent avoir au moins 500 milliards de dollars".

Tous sont par ailleurs tombés d'accord sur la nécessité de règles d'encadrement du système financier et des fonds spéculatifs.

Selon des responsables allemands qui ont requis l'anonymat, ces dirigeants sont convenus "qu'aucun marché financier, aucun produit financier, aucune partie prenante des marchés financiers ne doit être laissé sans réglementation, sans surveillance".

Les marchés financiers, y compris les 'hedge funds' et les agences de notation "doivent faire l'objet d'une régulation et d'un contrôle", a plaidé Mme Merkel.

Gordon Brown a également plaidé pour la "transparence pour toutes les institutions financières", y compris les 'hedge funds'. Il faut "remonter tout le système financier et bancaire autour de principes intègres".

"Sur les 'hedges funds', nous voulons de la régulation", a approuvé Nicolas Sarkozy. De même, "on ne peut plus tolérer le système de rémunération sur les traders et dans les banques, avec des bonus".

"Nous voulons tous que Londres soit un succès et nous sommes tous conscients que c'est une chance ultime", a déclaré Nicolas Sarkozy. "Nous ne pouvons pas nous permettre un échec à Londres".

"L'Europe veut la refondation du système", a-t-il insisté. "Il ne s'agit pas de mesures de surface" au sommet du G-20. "Il s'agira de prendre des mesures structurelles".

"Nous avons besoin d'un new deal international" pour "que l'économie mondiale soit relancée", a ajouté Gordon Brown.

Pour Angela Merkel, l'objectif est "de restaurer la confiance dans les marchés, ce qui n'a pas encore été le cas jusqu'à présent". Et pour cela, "le plan d'action (du sommet de) Washington (en novembre 2008) doit être réalisé".


Source: Yahoo News


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