Les parents de Lamine Dieng, un jeune franco-sénégalais décédé le 17 juin 2007 alors qu’il était entre les mains de la police française, ont demandé aux autorités françaises, notamment à la justice de faire toute la lumière sur les conditions dans lesquelles leur fils a trouvé la mort.
Lamine Dieng, âgé de 25 ans, aurait été, dans la nuit du 17 juin 2007, interpellé dans le 20ème arrondissement à Paris et embarqué dans une fourgonnette de police en direction d’un commissariat à la suite d’une dispute avec une jeune femme.
Selon la version fournie par la police, le jeune homme aurait, au cours de son transfert, succombé à un arrêt cardiaque provoqué par une overdose consécutive à une prise « exagérée » de cocaïne et de cannabis.
Une version que démentent catégoriquement les proches du défunt pour qui « Lamine était un sportif et en bonne santé » et que par ailleurs, « sa famille et ses amis n’ont pas connaissance qu’il se droguait ».
Pour sa sœur, Fatou Dieng, il y a trop de zones d’ombres dans cette affaire. Notamment le fait que la police ait attendu 36 heures après le décès du jeune homme pour prévenir ses parents, l’impossibilité pour les parents de voir le corps, ou encore le refus d’accorder au père du défunt le droit d’assister à la toilette funéraire.
«On ne nous a pas laissé voir le corps et c’est seulement la face qui nous a été montrée. Ils ont avancé comme prétexte que c’était pour nous éviter le choc émotionnel », a déclaré Fatou Dieng qui souligne qu’il y a des « non dits ».
La preuve, avance t-elle, c’est que « même son père n’a pas été autorisé à faire la toilette funéraire ou à y assister. Ce sont des gens de la mosquée de Paris qui l’ont faite », a-t-elle ajouté.
Selon elle, il n’y a pas de doutes, la police a tout fait pour leur cacher les véritables raisons du décès du jeune homme qui devrait fêter, ce jeudi, son vingt-sixième anniversaire.
La famille ainsi que tous les soutiens réunis au sein du comité « Vérité et justice pour Lamine Dieng » demandent à la justice d’accélérer la procédure afin « de situer les responsabilités » d’autant qu’une plainte contre X a été déposée à l’Inspection générale des services (IGS), la police des polices.
Ils dénoncent également les lenteurs notées dans le traitement de cette affaire d’autant qu’un juge d’instruction a été nommé depuis le 10 juillet dernier. Il n’est pas question, à les en croire, que « cette affaire soit vite classée comme celles d’autres personnes décédées dans des conditions similaires ».
Les parents estiment avoir, à cette fin, adressé des lettres recommandées au chef de l’Etat français, Nicolas Sarkozy, à Michelle Alliot-Marie, à Rama Yade, respectivement ministres de l’intérieur et des droits de l’Homme en France ainsi qu’au président sénégalais, Me Abdoulaye Wade.
«Nous n’avons eu aucune réponse et seule la député Christiane Taubira est venue présenter ses condoléances à la famille », se désole la sœur du défunt qui annonce qu’un appel au témoin a été lancé pour déterminer les circonstances de son interpellation.
Source: Jeune Afrique en ouvrant la pièce jointe ci dessous:
Lamine Dieng, âgé de 25 ans, aurait été, dans la nuit du 17 juin 2007, interpellé dans le 20ème arrondissement à Paris et embarqué dans une fourgonnette de police en direction d’un commissariat à la suite d’une dispute avec une jeune femme.
Selon la version fournie par la police, le jeune homme aurait, au cours de son transfert, succombé à un arrêt cardiaque provoqué par une overdose consécutive à une prise « exagérée » de cocaïne et de cannabis.
Une version que démentent catégoriquement les proches du défunt pour qui « Lamine était un sportif et en bonne santé » et que par ailleurs, « sa famille et ses amis n’ont pas connaissance qu’il se droguait ».
Pour sa sœur, Fatou Dieng, il y a trop de zones d’ombres dans cette affaire. Notamment le fait que la police ait attendu 36 heures après le décès du jeune homme pour prévenir ses parents, l’impossibilité pour les parents de voir le corps, ou encore le refus d’accorder au père du défunt le droit d’assister à la toilette funéraire.
«On ne nous a pas laissé voir le corps et c’est seulement la face qui nous a été montrée. Ils ont avancé comme prétexte que c’était pour nous éviter le choc émotionnel », a déclaré Fatou Dieng qui souligne qu’il y a des « non dits ».
La preuve, avance t-elle, c’est que « même son père n’a pas été autorisé à faire la toilette funéraire ou à y assister. Ce sont des gens de la mosquée de Paris qui l’ont faite », a-t-elle ajouté.
Selon elle, il n’y a pas de doutes, la police a tout fait pour leur cacher les véritables raisons du décès du jeune homme qui devrait fêter, ce jeudi, son vingt-sixième anniversaire.
La famille ainsi que tous les soutiens réunis au sein du comité « Vérité et justice pour Lamine Dieng » demandent à la justice d’accélérer la procédure afin « de situer les responsabilités » d’autant qu’une plainte contre X a été déposée à l’Inspection générale des services (IGS), la police des polices.
Ils dénoncent également les lenteurs notées dans le traitement de cette affaire d’autant qu’un juge d’instruction a été nommé depuis le 10 juillet dernier. Il n’est pas question, à les en croire, que « cette affaire soit vite classée comme celles d’autres personnes décédées dans des conditions similaires ».
Les parents estiment avoir, à cette fin, adressé des lettres recommandées au chef de l’Etat français, Nicolas Sarkozy, à Michelle Alliot-Marie, à Rama Yade, respectivement ministres de l’intérieur et des droits de l’Homme en France ainsi qu’au président sénégalais, Me Abdoulaye Wade.
«Nous n’avons eu aucune réponse et seule la député Christiane Taubira est venue présenter ses condoléances à la famille », se désole la sœur du défunt qui annonce qu’un appel au témoin a été lancé pour déterminer les circonstances de son interpellation.
Source: Jeune Afrique en ouvrant la pièce jointe ci dessous: