France
15/11/2010 11:58

France: Nicolas Sarkozy se replie sur son noyau dur pour 2012 et autres actus

Nicolas Sarkozy se replie sur son noyau dur pour 2012 - Le gouvernement s'installe, les problèmes s'esquissent - L'agriculture a besoin de stabilité souligne la FNSEA - Marseille: une cinquantaine de surveillants de prisons bloquent l'accès - Eric Woerth poussé à la retraite par l'affaire Bettencourt - Christine Lagarde confirmée à l'Economie pour le G20 français - Sept morts à Dijon dans l'incendie d'une résidence sociale -


Nicolas Sarkozy se replie sur son noyau dur pour 2012
Le Président a composé dimanche un gouvernement recentré sur le noyau dur de l'UMP, sans le renouvellement et l'électrochoc attendus par une partie de sa majorité mais avec un risque réel de dissidence centriste. Avec la reconduction de François Fillon comme Premier ministre et le retour d'Alain Juppé promu numéro deux du gouvernement, le chef de l'Etat a choisi de rassembler sa famille politique d'origine pour préparer l'échéance de 2012. "L'ouverture à gauche est terminée, l'ouverture sociétale aussi. On revient aux fondamentaux du sarkozysme", estime Jérôme Sainte-Marie, président de l'institut de conseil Isana. "L'obsession aujourd'hui n'est pas de maintenir une bonne cohérence entre la droite et le centre-droit", ajoute-t-il. "C'est de permettre à une droite réduite mais rassemblée de contenir ou de détourner à son profit l'extrême-droite." A défaut de véritable surprise à annoncer, l'Elysée a soigné la mise en scène de ce remaniement organisé exceptionnellement en plein week-end mais n'a pu éviter une certaine pagaille. (Reuters)

Le gouvernement s'installe, les problèmes s'esquissent
Le nouveau gouvernement français, marqué par une stabilité aux postes importants, devait s'installer lundi alors que les problèmes politiques posés par un remaniement préparé pendant six mois s'esquissent. Les premières cérémonies de passation de pouvoirs étaient prévues dans la journée. Le premier conseil des ministres est programmé pour mercredi matin. Le Premier ministre François Fillon et les titulaires des portefeuilles de l'Economie (Christine Lagarde), du Budget (François Baroin) et de l'Intérieur (Brice Hortefeux) sont reconduits, tandis que sont chassées les personnalités issues de la gauche comme Bernard Kouchner (Affaires étrangères) et que font leur retour des poids lourds de la droite comme Alain Juppé (Défense). Christine Lagarde a résumé la vision du pouvoir sur ce remaniement, en le qualifiant de "totalement révolutionnaire" avec une pointe d'ironie. (Reuters)

L'agriculture a besoin de stabilité souligne la FNSEA

La Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) se félicite lundi du maintien de Bruno Le Maire à la tête du ministère de l'Agriculture, estimant que ce domaine "a besoin de stabilité". "Les enjeux des travaux du G-20 sur la stabilité des marchés des prix des matières premières agricoles, l'actualité des discussions autour d'une PAC post-2013 régulatrice et ambitieuse, l'application de la LMAP et la mise en oeuvre des plans de modernisation de nos filières agricoles et alimentaires justifient à eux seuls le maintien de Bruno Le Maire à l'hôtel de Villeroy", note la FNSEA dans un communiqué. (AP)

Marseille: une cinquantaine de surveillants de prisons bloquent l'accès
Une cinquantaine de surveillants, en provenance de diverses prisons de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, bloquent depuis lundi matin l'accès à la Direction interrégionale des services pénitentiaires, à proximité de la maison d'arrêt des Baumettes à Marseille, a-t-on appris de source syndicale. Le mouvement est organisé à l'initiative de l'intersyndicale FO-CGT-CFDT. "On nous confie de plus en plus de nouvelles missions, telles que des gardes de détenus dans les hôpitaux, des transferts ou des escortes, sans nous accorder les moyens qui vont avec", a réagi Khalid Belyamani, secrétaire local CGT des Baumettes. Les syndicats craignent en outre la fermeture d'établissements comme Draguignan (Var) ou Digne (Alpes-de-Haute-Provence). (AP)

Eric Woerth poussé à la retraite par l'affaire Bettencourt
Eric Woerth est sorti dimanche du gouvernement français après huit mois compliqués au ministère du Travail, où il a dû défendre la réforme des retraites en même tant que sa probité dans l'affaire Bettencourt. Eric Woerth, qui souhaitait rester, subit les conséquences de révélations sur ses présumés conflits d'intérêts qui l'ont considérablement affaibli, au point de ne plus être considéré par les syndicats comme un interlocuteur valable. Après avoir expliqué la réforme des retraites aux Français, il pourrait être amené à rendre compte devant la justice de ses relations avec l'entourage de l'héritière de L'Oréal. Depuis le dernier remaniement, qui consacrait une fulgurante ascension dans les sphères du pouvoir, son destin politique s'est considérablement assombri, bien que Nicolas Sarkozy ait choisi de le maintenir en place jusqu'à l'adoption de la réforme des retraites au lieu de le lâcher en pleine polémique. (Reuters)

Christine Lagarde confirmée à l'Economie pour le G20 français
Devenue la première femme ministre de l'Economie et des Finances d'un pays du G7 en 2007, Christine Lagarde a été confirmée à Bercy dimanche pour conduire les complexes négociations de la présidence française du G20. Son anglais parfait, héritage d'une carrière au cabinet Baker & McKenzie à Chicago, fief du président Obama dont elle connaît bien certains collaborateurs, a en rapidement fait la responsable française favorite des médias internationaux. Cette avocate élégante brille en effet plus sur la scène internationale que nationale, où ses airs bourgeois sont souvent raillés dans les manifestations ou sur les bancs de l'Assemblée. Outre la langue, Christine Lagarde partage avec les Américains et les Britanniques un goût prononcé pour la libre entreprise, qui tranche parfois avec le dirigisme très français du président Nicolas Sarkozy. (Reuters)

Sept morts à Dijon dans l'incendie d'une résidence sociale

Sept personnes ont péri dans la nuit de samedi à dimanche dans un incendie qui a touché une résidence sociale de Dijon (Côte-d'Or) accueillant des travailleurs étrangers, selon le ministère de l'Immigration qui a par ailleurs fait état de l'évacuation d'une centaine de personnes vers les hôpitaux et cliniques de la ville. Dans un communiqué, le ministre de l'Immigration Eric Besson a exprimé sa "très grande émotion face au bilan humain extrêmement lourd de ce sinistre", adressant aux familles des victimes et à leurs proches de "sincères sentiments de compassion et de solidarité". Cet incendie "est un drame pour notre communauté nationale tout entière", a souligné Eric Besson. "Le sinistre qui s'est produit cette nuit me choque tout particulièrement parce qu'il touche des personnes et des familles que la France a accueillies, et qui apportaient à notre pays leur travail mais aussi la richesse de leurs cultures et de leurs origines". (AP)

Source : Yahoo Actualités





Lu 1752 fois



Dans la même rubrique :