France
19/01/2008 10:13

France: Commission Attali 20 idées pour la croissance


Incroyable mais vraie: Jacque Attali et sa commission ad hoc ont trouvés 20 idées pour relancer la croissance. Le bonheur de la France en vingt coups, un kit de 20 pièce pour déverrouiller les cervelles de France et redémarrer "comme en 14". Moi je trouve cela super, sauf que je me souviens que Léon Blum disait: "lorsqu'on veut se débarrasser d'un problème, on crée une commission" Ci dessous ce qui s'en dit dans la "presse encartée" sous l'excellente plume de Veronique Tison.



PARIS (Reuters) - Création de villes nouvelles, libéralisation du commerce, "contrats d'évolution" pour les chômeurs, suppression des départements - la commission Attali sur la "libération de la croissance française" propose des mesures hardies pour relancer l'économie et parvenir au plein emploi à l'horizon 2012.


Installée fin août par le président Nicolas Sarkozy, la commission présidée par l'ancien conseiller de François Mitterrand présentera le 23 janvier environ 300 propositions, articulées autour de 20 "décisions fondamentales" répondant elles-mêmes à huit "ambitions".

Le rapport Attali doit inspirer une prochaine loi de modernisation de l'économie française et donner le coup d'envoi d'une deuxième vague de réformes du quinquennat.

Publié vendredi sur le site internet des Echos, le rapport intitulé "300 décisions pour changer la France" comporte en fait 318 propositions.

La commission a toutefois souligné qu'"aucune version des propositions (...) qui serait diffusée avant le 23 janvier 2008 n'est la version définitive du rapport". "Tout document en circulation contiendrait des erreurs substantielles, notamment sur la teneur des propositions", précise-t-elle dans un communiqué.

Selon la version publiée par Les Echos, la commission demande de conduire la réforme "tambour battant", dès avril 2008, pour parvenir en 2012 à ses objectifs : croissance relevée d'un point, un taux de chômage ramené à 5%, plus de deux millions de logements de plus construits et autant rénovés, plus de 10.000 entreprises créées dans les quartiers et les banlieues, parmi d'autres.

Pour y parvenir, la commission propose de renforcer l'enseignement et la recherche, de fluidifier le marché du travail et d'améliorer la compétitivité des entreprises, de libéraliser le commerce et de favoriser la construction de nouveaux logements, de simplifier l'organisation de l'Etat et des services publics.

DÉVELOPPER LA SANTÉ

"Pour s'inscrire dans la croissance mondiale (...) la France doit d'abord mettre en place une véritable économie de la connaissance, développant le savoir de tous, de l'informatique au travail en équipe, de la crèche à la recherche", écrivent les auteurs du rapport.

"Elle doit ensuite faciliter la concurrence, la création et la croissance des entreprises, par la mise en place de moyens modernes de financement, la réduction du coût du travail et la simplification des règles de l'emploi".

Le rapport préconise le développement de secteurs clés comme le numérique, la santé, la biotechnologie, les industries de l'environnement et la création d'"infrastructures portuaires, aéronautiques et financières de taille mondiale".

Il prône une "mobilité sociale, géographique et concurrentielle", avec une ouverture "aux idées et aux hommes venus d'ailleurs", et souligne que "pour mener à bien ce réformes, l'Etat et les autres collectivités publiques devront être très largement réformés".

"Certaines de ces réformes prendront des années à livrer leur plein effet sur la croissance, d'autres auront un impact très rapide", ajoutent les auteurs selon le document publié sur lesechos.fr

APOLITIQUE

Ses conclusions, qui se veulent apolitiques, risquent de provoquer des froncements de sourcils à l'image du débat déjà suscité par des fuites sur la suppression des départements ou l'immigration.

L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a qualifié de "loufoque" l'idée de supprimer l'échelon des départements, contre laquelle s'est aussi prononcée la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie.

Le ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale, Brice Hortefeux, a en revanche assuré que les propositions sur la "mobilité internationale" allaient dans le sens de sa politique de "rééquilibrage" entre immigration familiale et immigration économique.

Le rapport Attali prône explicitement de faciliter la délivrance de visas aux "étudiants, chercheurs, artistes et travailleurs, en particulier dans les secteurs en tension".

En 2004 déjà, Nicolas Sarkozy, tout juste nommé ministre de l'Economie et des Finances, avait chargé un groupe d'experts présidé par Michel Camdessus, ancien directeur général du Fonds monétaire international, de lui remettre un rapport sur une "nouvelle croissance".

Le rapport Camdessus proposait 110 mesures dont certaines ont fait leur chemin comme la division par deux du nombre de fonctionnaires, l'autonomie des universités, la surveillance accrue des chômeurs ou la réforme des contrats de travail.

"La commission Attali le rappellera dans les prochains jours, comme la commission Camdessus l'avait déjà diagnostiqué, qu'une très grande part de la solution à nos difficultés, au chômage, à notre déficit de croissance, se trouve entre nos propres mains", a affirmé Nicolas Sarkozy jeudi en présentant ses voeux aux forces de la nation".

Un rapport intérimaire publié le 15 octobre avait donné un avant-goût du travail des 41 membres de la commission. Consacré au pouvoir d'achat des ménages et au logement, il préconisait notamment la suppression des lois Galland et Royer-Raffarin dans la grande distribution, avec liberté d'implantation et de politique tarifaire, et une politique ambitieuse de construction de logements.

Véronique Tison

H.V/Source Web



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