devrait être sensible. Dans le cas contraire, il faudrait penser que force resterait à une métropole n'assumant pas ses ordures ménagères. La chose serait d'autant plus invraisemblable que d'autres solutions existent, auraient été proposées à Monsieur Gaudin, lequel, refusant le débat, se réfugie derrière des voies de recours dilatoires. L'avenir nous apprendra si la justice nous imposera la dioxine de l'incinérateur ou la sagesse des peuples.
LES ELUS DES BOUCHES DU RHONE ET 800 PERSONNES REPONDENT A L'APPEL
Bernard Granié, Président, a introduit le débat en faisant l'historique du dossier de l'implantation de l'incinérateur. La position du Président Granié n'a pas varié d'un pouce et c'est avec force qu'il affirmait son intention de continuer le combat aux côtés des élus de Fos sur Mer.
De la tribune jusqu'au fond d'une salle comble, un même élan l'emportait sur les divergences personnelles ou politiques. C'est d"une seule voix que la population des communes de l'ouest de l'Étang de Berre a dit "non" à la Communauté urbaine de Marseille (CUM).
C'était une bonne soirée. Ce mouvement de solidarité, affirmant une lutte sans concession et dans l'intérêt général, faisait chaud au cœur.
Le lendemain, cette soirée était déjà presque trop loin. D'un ordre péremptoire, le Préfet des Bouches du Rhône demandait à Monsieur Guérini, Président du Conseil général, d'inscrire l'implantation de l'incinérateur marseillais à son programme. J'avais bien remarqué, la veille, l'absence du Président du Conseil général et du Sous-préfet... Obligation de réserve sans doute! Il n'empêche: malgré l'isolement politique de la CUM de Marseille et du consensus des élus et de leurs administrés quant à l'application d'un projet alternatif favorisant le tri et le traitement biologique des déchets sans incinération, le Préfet affirmait la volonté de Jean Pierre Gaudin, maire de Marseille (voir ci-après dossier FR3)
Ce faisant, le pouvoir central fait fi de la position des élus et de leurs administrés: "mobilisez-vous, c'est moi qui commande."
FOS SUR MER ET RENE RAIMONDI SOUS LE CHOC
MICHEL VAXES PERSISTE ET SIGNE
MICHEL CAILLAT, MAIRE D'ISTRES, MESURE L'ENJEU DU CONGRES FEDERAL PS
Guy Queytan, blogger Editoweb, Président de l'Union des Istréens de Gauche (UDIG), affirme son soutien sans réserve à Michel Caillat dans ce dossier. Il insiste: "c'est dans l'union de toutes les gauches que le PS confirmera son influence et sa détermination à lutter contre l'incinérateur des ordures ménagères marseillaises."
LE CONSEIL GENERAL BDR ET LE CONSEIL REGIONAL PACA SONT OPPOSES A L'INCINERATEUR
DOSSIER FR3
Environnement: L'élimination des déchets en Bouches du Rhône
Bras de fer sur une poubelle
Les déchets : tout le monde en fait, personne n'en veut !
28 septembre 2004 : Fos entre en rebellion contre le projet d'implantation d'incinérateur sur son territoire
Fos-sur-Mer et les six communes de la communauté Ouest-Provence saisissent la Commission nationale du débat public (CNDP) sur l'implantation sur son territoire de l'incinérateur de déchets de Marseille. Le projet vise à pallier la fermeture en 2007 de la plus grande décharge à ciel ouvert d'Europe, située à Entressen (Bouches-du-Rhône)
Incinérateur : un dossier brûlant
Fos, et les 6 communes avoisinnantes, dénoncent le lieu, mais aussi le procédé
La saisie de la Commission nationale du débat public par la commune de Fos et ses voisines fait suite aux "déclarations provocatrices" du sénateur-maire de Marseille Jean-Claude Gaudin. Ce dernier a en effet réaffirmé vendredi dernier que "l'incinérateur sera implanté sur un domaine de l'Etat géré par le port autonome de Marseille, dans une zone industrielle à Fos".
Réunis le même jour, les représentants de l'intercommunalité ont voté une motion réaffirmant leur "opposition totale" au projet de la Communauté urbaine de Marseille (CUM, 18 communes). Ces élus rejettent "le principe même du traitement des déchets par incinérateurs" et dénoncent "la manière abusive dont use la CUM pour installer son incinérateur sur une commune extérieure à son périmètre".
Selon la communauté de Ouest-Provence, le projet d'incinérateur "nécessite un débat public permettant une parfaite information de la population quant à la dangerosité des installations". "Il accueillera des déchets des communes du département et également d'autres départements dans un seul souci de rentabilité", précise la communauté de communes.
Entressen, un "énorme" problème
Marseille verse ses déchets à Entressen depuis bientôt cent ans. On atteint aujourd'hui 1200 tonnes/jour
Le projet d'incinérateur vise à sortir d'une impasse écologique dans laquelle se trouve Marseille et nombre de communes avoisinantes. Entre Miramas et les Baux de Provence, la décharge "d'Entressen" (en fait sur la commune de St-Martin de Crau), accueille les déchets de Marseille et des environs depuis près de 100 ans. Cette décharge, longtemps considérée comme décharge sauvage puis "légalisée", est située en Crau, sur un terrain de galets sans une étanchéité suffisante pour la nappe phréatique.
Sur une centaine d'hectares grillagés, la décharge d'Entressen reçoit chaque jour entre 70 et 100 wagons remplis d'ordures, soit plus de 1000 tonnes de déchets divers. Des ordures non triées, qui sont entassées sur un gigantesque tumulus à ciel ouvert.
Une situation devenue illégale depuis deux ans. Marseille, comme nombre d'autres villes, avait déjà bénéficié d'un délai de 10 ans accordé par la loi de 1992, pour ne plus mettre en décharge les déchets bruts (c'est à dire sans extraction de la part valorisable ou réduction du caractère polluant ou dangereux). L'échéance était fixée au 1er juillet 2002.
Selon le président de la CUM, Jean-Claude Gaudin, cet incinérateur "ultra moderne, aux normes européennes, ne diffusera aucun produit toxique" et s'accompagnera d'une "généralisation du tri sélectif". "On ne peut pas me dire qu'il est honteux d'envoyer chaque jour les 1.200 tonnes d'ordures ménagères des Marseillais à la décharge d'Entressen et me mettre tous les bâtons dans les roues de mon projet d'incinérateur. Le conseil général regarde s'il ne vaudrait pas mieux créer des décharges, mais où, quelle commune acceptera?" s'interroge également le sénateur-maire de Marseille
Entre écologie, finance... et politique
Que faire des 610 000 tonnes de déchets ménagers par an des 18 communes de la CUM ?
En mars 2003, le conseil de la Communauté Urbaine Marseille Provence métropole a voté l'acquisition d'un terrain destiné à une "unité de valorisation énergétique des déchets ménagers et assimilés". Un site dont la capacité serait de 300 000 tonnes par an plus 150 000 tonnes provenant d'autres communes, et devant être exploité pendant 20 ans par délégation de service public à un industriel.
L'implantation, selon la Communauté Urbaine de Marseille, devrait se situer sur les 18 ha que le Port Autonome de Marseille a accepté de céder dans la zone industrielle de Fos-sur-mer prés de Port-Saint-Louis du Rhône, en bord de mer entre Camargue et Crau.
Pour la ville de Marseille, dont la population a déjà rejeté deux projets d'incinérateur dans les quartiers Est et dans les quartiers Nord, ce terrain appartenant au Port Autonome, mais loin de Marseille, constitue le site idéal. Il permettrait surtout de procéder enfin à la fermeture de la décharge d'Entressen (et à la création d'un Centre d'Enfouissement Technique des machefers dont le projet reste à définir).
De leur côté, le golfe de Fos et l'ouest du département dénoncent ce projet depuis son lancement. L'affaire a même pris sous certains aspects un tour politique, puisque la Communauté Urbaine de Marseille ne semble pas avoir de soutien dans ce dossier de la part de la Région, ni même du Conseil Général des Bouches du Rhône...