Ministère et syndicats de la fonction publique sont entrés dans le vif du sujet ce lundi: c'est en effet aujourd'hui qu'ont débuté les négociations sur le pouvoir d'achat. Une revendication portée depuis plusieurs mois par les organisations syndicales qui attendent des propositions "chiffrées".
Le ministre du Budget et de la Fonction publique Eric Woerth avait annoncé début décembre le lancement de négociations "sur le maintien du pouvoir d'achat". Il avait alors précisé que "le point d'indice", qui sert de base de calcul au salaire et constitue un élément crucial pour les syndicats, serait "au coeur de cette discussion", mais qu'il "fallait le doper, y mettre autre chose". Il s'agit de "construire un mécanisme de garantie du pouvoir d'achat à partir du point d'indice existant et d'autres éléments", comme "les mesures d'ancienneté ou de technicité", a-t-il répété dimanche soir au Grand jury RTL/LCI/Le Figaro.
L'objectif est "de garantir qu'aucun fonctionnaire travaillant pour l'Etat ne perdra de pouvoir d'achat" à l'avenir, a-t-il dit. Et selon lui, le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite "dès 2009" - soit "à peu près 35.000 non remplacés par année" - permettra précisément de "redéployer des marges" pour le pouvoir d'achat.
De leur côté, les syndicats comptent bien obtenir des "propositions chiffrées" sur le point d'indice dès lundi, exigeant une revalorisation au 1er janvier 2008. L'annonce, début octobre, de la suppression de 22.921 postes de fonctionnaires en 2008 - soit un départ à la retraite non remplacé sur trois -, avait déjà attisé leur colère, marquée par une grève, le 20 novembre, mobilisant près d'un agent de l'Etat sur trois et plusieurs centaines de milliers de manifestants dans toute la France.
Depuis l'élection de Nicolas Sarkozy, l'ensemble des syndicats (CGT, CFDT, FSU, FO, CFTC, CFE-CGC, Solidaires et Unsa) ont réclamé à plusieurs reprises l'ouverture de négociations, dénonçant notamment l'absence d'augmentation des salaires en 2007. Ils estiment que les fonctionnaires ont perdu 6% de pouvoir d'achat entre 2000 et 2006, compte tenu de la hausse des prix. Le ministère, qui affirme que le pouvoir d'achat a augmenté en moyenne de 2,1% par an sur cette période, inclut dans ses calculs d'autres éléments comme les mesures catégorielles, sociales, le glissement vieillesse-technicité (ancienneté, primes, promotions), etc.
Eric Woerth a toutefois reconnu dimanche soir que "24% des fonctionnaires avaient perdu parfois plus de 6% de pouvoir d'achat" depuis six ans, quand "75% en ont gagné". Pour Jean-Marc Canon, responsable de l'UGFF-CGT, première organisation syndicale de fonctionnaires, la séance de lundi doit être l'occasion d'aborder "le contentieux 2000-2006", "incontournable". "Si le ministre ne nous proposait pas lundi des mesures concrètes sur le point d'indice, ce serait de la provocation", met-il en garde.
Pour Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, première fédération d'enseignants, "la balle est dans le camp du gouvernement" et "la question est de savoir ce qu'il va mettre sur la table". Ces négociations suscitent "une grosse attente des fonctionnaires", prévient pour sa part Elisabeth David (Unsa). Quoiqu'il en soit, les fédérations de fonctionnaires ont déjà prévu de se réunir entre elles au lendemain de la première séance de négociation, mardi soir.
De son côté, le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, a réclamé ce lundi une "augmentation générale" des salaires dans la fonction publique. "Après il peut y avoir d'autres types d'augmentations, mais l'augmentation générale doit être sur la table aujourd'hui", a-t-il déclaré sur LCI. Juste auparavant, sur France 2, Eric Woerth s'était dit opposé à une "augmentation générale" des rémunérations des fonctionnaires, qu'il a qualifiée d'"augmentation anonyme".
Lundi matin, au début de la rencontre entre le ministre et les syndicats, Eric Woerth a avancé l'idée "d'un principe individuel de garantie du pouvoir d'achat sans annoncer d'augmentation générale", a déclaré Gérard Aschieri lors d'une suspension de séance, une demi-heure après le début des négociations.
Les fonctionnaires qui perdent du pouvoir d'achat auront "une indemnité" pour compenser cette perte, a-t-il ajouté, précisant que selon les nouveaux calculs du ministère, 17% d'entre eux avaient "perdu du pouvoir d'achat depuis 2000". Outre le point d'indice (base de calcul des salaires), crucial au yeux des syndicats, le ministre inclut dans le calcul du pouvoir d'achat les promotions, l'ancienneté, les mesures catégorielles, sociales, etc.
"La nouveauté c'est qu'il accepte de ne pas prendre en compte les primes dans ce calcul", a précisé M. Aschieri, se disant "très déçu" par ces propositions.
Le ministre du Budget et de la Fonction publique Eric Woerth avait annoncé début décembre le lancement de négociations "sur le maintien du pouvoir d'achat". Il avait alors précisé que "le point d'indice", qui sert de base de calcul au salaire et constitue un élément crucial pour les syndicats, serait "au coeur de cette discussion", mais qu'il "fallait le doper, y mettre autre chose". Il s'agit de "construire un mécanisme de garantie du pouvoir d'achat à partir du point d'indice existant et d'autres éléments", comme "les mesures d'ancienneté ou de technicité", a-t-il répété dimanche soir au Grand jury RTL/LCI/Le Figaro.
L'objectif est "de garantir qu'aucun fonctionnaire travaillant pour l'Etat ne perdra de pouvoir d'achat" à l'avenir, a-t-il dit. Et selon lui, le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite "dès 2009" - soit "à peu près 35.000 non remplacés par année" - permettra précisément de "redéployer des marges" pour le pouvoir d'achat.
De leur côté, les syndicats comptent bien obtenir des "propositions chiffrées" sur le point d'indice dès lundi, exigeant une revalorisation au 1er janvier 2008. L'annonce, début octobre, de la suppression de 22.921 postes de fonctionnaires en 2008 - soit un départ à la retraite non remplacé sur trois -, avait déjà attisé leur colère, marquée par une grève, le 20 novembre, mobilisant près d'un agent de l'Etat sur trois et plusieurs centaines de milliers de manifestants dans toute la France.
Depuis l'élection de Nicolas Sarkozy, l'ensemble des syndicats (CGT, CFDT, FSU, FO, CFTC, CFE-CGC, Solidaires et Unsa) ont réclamé à plusieurs reprises l'ouverture de négociations, dénonçant notamment l'absence d'augmentation des salaires en 2007. Ils estiment que les fonctionnaires ont perdu 6% de pouvoir d'achat entre 2000 et 2006, compte tenu de la hausse des prix. Le ministère, qui affirme que le pouvoir d'achat a augmenté en moyenne de 2,1% par an sur cette période, inclut dans ses calculs d'autres éléments comme les mesures catégorielles, sociales, le glissement vieillesse-technicité (ancienneté, primes, promotions), etc.
Eric Woerth a toutefois reconnu dimanche soir que "24% des fonctionnaires avaient perdu parfois plus de 6% de pouvoir d'achat" depuis six ans, quand "75% en ont gagné". Pour Jean-Marc Canon, responsable de l'UGFF-CGT, première organisation syndicale de fonctionnaires, la séance de lundi doit être l'occasion d'aborder "le contentieux 2000-2006", "incontournable". "Si le ministre ne nous proposait pas lundi des mesures concrètes sur le point d'indice, ce serait de la provocation", met-il en garde.
Pour Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, première fédération d'enseignants, "la balle est dans le camp du gouvernement" et "la question est de savoir ce qu'il va mettre sur la table". Ces négociations suscitent "une grosse attente des fonctionnaires", prévient pour sa part Elisabeth David (Unsa). Quoiqu'il en soit, les fédérations de fonctionnaires ont déjà prévu de se réunir entre elles au lendemain de la première séance de négociation, mardi soir.
De son côté, le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, a réclamé ce lundi une "augmentation générale" des salaires dans la fonction publique. "Après il peut y avoir d'autres types d'augmentations, mais l'augmentation générale doit être sur la table aujourd'hui", a-t-il déclaré sur LCI. Juste auparavant, sur France 2, Eric Woerth s'était dit opposé à une "augmentation générale" des rémunérations des fonctionnaires, qu'il a qualifiée d'"augmentation anonyme".
Lundi matin, au début de la rencontre entre le ministre et les syndicats, Eric Woerth a avancé l'idée "d'un principe individuel de garantie du pouvoir d'achat sans annoncer d'augmentation générale", a déclaré Gérard Aschieri lors d'une suspension de séance, une demi-heure après le début des négociations.
Les fonctionnaires qui perdent du pouvoir d'achat auront "une indemnité" pour compenser cette perte, a-t-il ajouté, précisant que selon les nouveaux calculs du ministère, 17% d'entre eux avaient "perdu du pouvoir d'achat depuis 2000". Outre le point d'indice (base de calcul des salaires), crucial au yeux des syndicats, le ministre inclut dans le calcul du pouvoir d'achat les promotions, l'ancienneté, les mesures catégorielles, sociales, etc.
"La nouveauté c'est qu'il accepte de ne pas prendre en compte les primes dans ce calcul", a précisé M. Aschieri, se disant "très déçu" par ces propositions.