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11/05/2009 13:02

Fiat et Opel, à l'heure des choix difficiles

Le patron de Fiat, Sergio Marchionne évoque des 'choix difficiles' à propos de la reprise actuellement en discussion d'Opel par le constructeur italien.


Interrogé sur d'éventuelles suppressions d'emplois entraînées par cette opération, M. Marchionne a répondu, samedi 9 mai, que 'Ce sont des choix difficiles (...) mais c'est le moment de les faire. Ce qui est important, c'est d'être absolument honnête sur les problèmes et la façon de les affronter. Si nous perdons cette occasion, nous allons traîner ces problèmes industriels dans l'avenir'.

Le chef de gouvernement du Land allemand de Rhénanie-Palatinat, Kurt Beck, s'est inquiété vendredi d'une possible fermeture de l'usine de Kaiserslautern en cas de reprise d'Opel par Fiat, après une rencontre avec M. Marchionne. Les syndicats italiens ont également exprimé des craintes. L'engagement de la Fiat envers Mirafiori, la plus grosse usine du groupe en Italie à Turin, est 'immuable', a déclaré à ce propos M. Marchionne, soulignant que le complexe de Mirafiori était la 'tête pensante' de Fiat.

Selon des propos de M. Marchionne, Fiat privilégiera la réduction de la capacité de production des usines plutôt que des fermetures pures et simples, s'il s'empare d'Opel. Il a également estimé samedi que l'accord entre Fiat et Opel était 'un très grand défi européen'. 'Si nous réussissons à mettre d'accord les partenaires sociaux, nous réussirons à trouver une grande solution pour l'Europe', a-t-il ajouté.

Le gouvernement allemand cherche pour sa part une solution juridique pour mettre à l'abri le constructeur automobile Opel en cas de faillite de sa maison-mère américaine General Motors, indique le ministre de l'économie Karl-Theodor zu Guttenberg. 'Il n'est pas exclu que GM dépose son bilan aux Etats-Unis début juin (...) Il s'agira alors de protéger les actifs d'Opel des créanciers (de GM). Nous nous y préparons', explique M. zu Guttenberg au magazine Der Spiegel.

'Entre autres options', Berlin réfléchit à un montage où 'les parts de GM dans Opel seraient transférées à un administrateur, qui protégerait les intérêts des créanciers et débiteurs', selon le ministre. Cette solution permettrait également à un consortium bancaire d'apporter des aides transitoires à Opel. 'Ainsi la survie de l'entreprise serait-elle assurée jusqu'à ce qu'un accord définitif (avec des investisseurs) soit conclu', précise le ministre conservateur.


Source: Le Monde via Yahoo News


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