La cour d'assises des Ardennes, qui examine depuis mercredi l'assassinat de Céline Saison, a assisté à un face-à-face intense entre le père de la victime et Michel Fourniret, qui a reconnu avoir tué la lycéenne de 18 ans en 2000, mais nie l'avoir violée.
Jean-Pierre Saison, accompagné par son épouse Maryline, s'est alors adressé au tueur en série présumé, jugé pour sept meurtres aggravés. "C'est la troisième fois qu'on se rencontre, deux fois vous avez fui, une fois en Belgique, une fois en France, lors des reconstitutions. Cette troisième fois est la bonne", lui a-t-il lancé, debout face au box des accusés.
"Je veux simplement vous regarder, vous verrez peut-être à travers mes yeux le regard de Céline", a-t-il poursuivi avant de fixer en silence pendant quelques secondes Michel Fourniret. Ce dernier a fermé les yeux, avant de soutenir le regard de M. Saison. "J'ai tellement de haine que si la vie me le permet, j'irai cracher sur votre tombe", a ajouté le père. Dans une salle annexe où près de 200 personnes -dont de nombreux habitants de Charleville- assistaient aux débats retransmis sur grand écran, le public a applaudi spontanément cette dernière remarque.
Céline Saison, "timide et réservée" selon ses proches, avait disparu après avoir passé une épreuve de bac blanc à Charleville. Son corps avait été retrouvé le 22 juillet 2000 dans un bois en Belgique, près de la frontière. Devant la cour, Michel Fourniret a simplement reconnu l'enlèvement et l'assassinat de la lycéenne, mais il a contesté le viol. Lors de ses aveux en Belgique en 2004, il avait pourtant avoué l'avoir violée.
"C'est la première fois qu'il conteste le viol de Céline Saison. C'est une fois de plus de la provocation", a estimé hors audience Me Hervé Dupuis, l'avocat de la famille. A la barre, le commandant Daniel Bourgard de la police judiciaire (SRPJ) de Reims a rappelé les déclarations de l'accusé lors de ses aveux.
Fourniret racontait avoir abordé la lycéenne au prétexte de la recherche d'une adresse. Il disait l'avoir obligée à se déshabiller sur un chemin isolé et à lui demander poliment de lui faire l'amour. Il expliquait l'avoir violée puis étranglée avec une ficelle, et concluait: "Son bras se lève une dernière fois, son visage boursouflé."
En début d'audience, Jean-Pierre Saison s'est également adressé à Monique Olivier, 59 ans, épouse et complice présumée de Fourniret, qui n'est pas poursuivie dans cette affaire. "Quand on prend le cartable d'une jeune fille, dans lequel il y a des photos et qu'on prend un malin plaisir à regarder celle qui a été sacrifiée, pour moi vous êtes un peu coupable", a-t-il lancé à l'accusée. En 2004, elle avait déclaré que son mari lui avait montré sa victime sur des photographies trouvées dans le sac de la lycéenne.
L'ancienne garde-malade a été à nouveau interpellée sur son absence de réaction. "Dans votre cas, y a-t-il une servitude volontaire?", lui a demandé une avocate des parties civiles, en reprenant le sujet de philosophie sur lequel avait planché la lycéenne avant son enlèvement. Monique Olivier n'a pas voulu répondre.
Jeudi la cour poursuit l'examen du dossier Céline Saison.
Source: news.yahoo.com
Jean-Pierre Saison, accompagné par son épouse Maryline, s'est alors adressé au tueur en série présumé, jugé pour sept meurtres aggravés. "C'est la troisième fois qu'on se rencontre, deux fois vous avez fui, une fois en Belgique, une fois en France, lors des reconstitutions. Cette troisième fois est la bonne", lui a-t-il lancé, debout face au box des accusés.
"Je veux simplement vous regarder, vous verrez peut-être à travers mes yeux le regard de Céline", a-t-il poursuivi avant de fixer en silence pendant quelques secondes Michel Fourniret. Ce dernier a fermé les yeux, avant de soutenir le regard de M. Saison. "J'ai tellement de haine que si la vie me le permet, j'irai cracher sur votre tombe", a ajouté le père. Dans une salle annexe où près de 200 personnes -dont de nombreux habitants de Charleville- assistaient aux débats retransmis sur grand écran, le public a applaudi spontanément cette dernière remarque.
Céline Saison, "timide et réservée" selon ses proches, avait disparu après avoir passé une épreuve de bac blanc à Charleville. Son corps avait été retrouvé le 22 juillet 2000 dans un bois en Belgique, près de la frontière. Devant la cour, Michel Fourniret a simplement reconnu l'enlèvement et l'assassinat de la lycéenne, mais il a contesté le viol. Lors de ses aveux en Belgique en 2004, il avait pourtant avoué l'avoir violée.
"C'est la première fois qu'il conteste le viol de Céline Saison. C'est une fois de plus de la provocation", a estimé hors audience Me Hervé Dupuis, l'avocat de la famille. A la barre, le commandant Daniel Bourgard de la police judiciaire (SRPJ) de Reims a rappelé les déclarations de l'accusé lors de ses aveux.
Fourniret racontait avoir abordé la lycéenne au prétexte de la recherche d'une adresse. Il disait l'avoir obligée à se déshabiller sur un chemin isolé et à lui demander poliment de lui faire l'amour. Il expliquait l'avoir violée puis étranglée avec une ficelle, et concluait: "Son bras se lève une dernière fois, son visage boursouflé."
En début d'audience, Jean-Pierre Saison s'est également adressé à Monique Olivier, 59 ans, épouse et complice présumée de Fourniret, qui n'est pas poursuivie dans cette affaire. "Quand on prend le cartable d'une jeune fille, dans lequel il y a des photos et qu'on prend un malin plaisir à regarder celle qui a été sacrifiée, pour moi vous êtes un peu coupable", a-t-il lancé à l'accusée. En 2004, elle avait déclaré que son mari lui avait montré sa victime sur des photographies trouvées dans le sac de la lycéenne.
L'ancienne garde-malade a été à nouveau interpellée sur son absence de réaction. "Dans votre cas, y a-t-il une servitude volontaire?", lui a demandé une avocate des parties civiles, en reprenant le sujet de philosophie sur lequel avait planché la lycéenne avant son enlèvement. Monique Olivier n'a pas voulu répondre.
Jeudi la cour poursuit l'examen du dossier Céline Saison.
Source: news.yahoo.com