Après une réunion de crise place Beauvau, Michèle Alliot-Marie a assuré qu'il n'y avait "aucune hypothèse privilégiée" dans l'enquête sur les explosifs retrouvés mardi. Mercredi matin sur RTL, le ministre de la Défense Hervé Morin a émis des réserves concernant l'éventualité d'une piste islamiste.
Au lendemain de la découverte de bâtons de dynamite sans dispositif de mise à feu dans les toilettes du magasin du Printemps à Paris, la ministre de l'Intérieur a assuré mercredi que l'enquête avançait "assez vite". A l'issue de la réunion qu'elle a tenu Place Beauvau avec les responsables de la police, de la gendarmerie, des transports et des grands magasins, Michèle Alliot-Marie a toutefois indiqué qu'il n'y avait "aucune hypothèse privilégiée". Une "enquête est en cours, et il faut être très prudent par rapport à des hypothèses", a-t-elle ajouté, alors que plus de 700 policiers et gendarmes supplémentaires seront déployés autour des grands magasins et des sites accueillant du public à l'approche des fêtes.
Hier soir déjà, la ministre de l'intérieur se voulait rassurante. Elle a insisté sur le fait que la France n'était "pas plus (ni) moins menacée" que d'autres pays occidentaux, rappelant que le pays était "en Vigipirate rouge, ce qui veut dire que nous considérons effectivement cette menace avec sérieux". Si "notre rôle, c'est d'être toujours vigilant quelles que soient les circonstances", a noté Michèle Alliot-Marie, elle a relevé qu'il y avait "des moments qui sont un peu symboliques", telle que l'approche des fêtes de fin d'année. Nicolas Sarkozy a de son côté appelé à "la vigilance" et la "fermeté" face au terrorisme. "La menace terroriste sur la France est forte", mais la France n'y "cédera pas", a renchéri le Premier ministre François Fillon. Les doutes des enquêteurs
Le doute plane de plus en plus sur les auteurs des revendications. Ce mercredi matin, le ministre de la Défense Hervé Morin émis des réserves concernant l'éventualité d'une piste islamiste. "Le mot révolutionnaire figurant dans le nom du groupe, le mot capitaliste pour désigner les magasins, l'absence de référence à l'islam, au djihad font qu'en effet la piste islamiste en tant que telle n'est pas la piste première", a-t-il expliqué. "C'est évident que la phraséologie, la dialectique n'est pas la dialectique des mouvements terroristes islamistes", a-t-il expliqué, en référence aux lettres laissées par les terroristes.
Mardi, le magasin avait été évacué suite à des menaces communiquées, dont une lettre de revendication du "Front Révolutionnaire Afghan", un groupe inconnu des services de renseignements français, exigeant le retrait des troupes françaises d'Afghanistan d'ici la fin février 2009. Un ancien juge anti-terroriste relève que "les éléments de revendication ne correspondent pas aux revendications habituelles des groupes islamistes". Des spécialistes voient eux dans cette affaire un changement de méthode des terroristes islamistes ou un camouflage des véritables auteurs.
Hervé Morin a cependant indiqué ce mercredi matin que ces menaces ne remettent pas en cause le rôle des 2800 militaires français actuellement déployés en Afghanistan, où la France est militairement présente depuis 2001. "Nous n'avons pas l'intention d'envoyer des hommes supplémentaires, nous avons déjà fait un effort", a précisé Hervé Morin. Le ministre se rendra en Afghanistan le 31 décembre pour passer le réveillon de la Saint-Sylvestre avec les soldats.
Fouille des sacs à l'entrée du Printemps
Le Printemps, situé boulevard Haussmann à Paris, a renforcé ses effectifs de sécurité, en uniforme et en civil, et mis en place un contrôle systématique des sacs depuis ce matin. Elle n'a cependant pas souhaité préciser le nombre de personnes en charge de la sécurité dans ce grand magasin. Pour l'heure, la mise en place de portiques de sécurité aux 25 entrées des trois bâtiments du Printemps n'est pas envisagée. Les trois bâtiments, qui attirent 100.000 clients chaque jour dont 25% de touristes, ont été évacués pendant quelques heures à la suite de cette découverte.
Source: Dabio
Au lendemain de la découverte de bâtons de dynamite sans dispositif de mise à feu dans les toilettes du magasin du Printemps à Paris, la ministre de l'Intérieur a assuré mercredi que l'enquête avançait "assez vite". A l'issue de la réunion qu'elle a tenu Place Beauvau avec les responsables de la police, de la gendarmerie, des transports et des grands magasins, Michèle Alliot-Marie a toutefois indiqué qu'il n'y avait "aucune hypothèse privilégiée". Une "enquête est en cours, et il faut être très prudent par rapport à des hypothèses", a-t-elle ajouté, alors que plus de 700 policiers et gendarmes supplémentaires seront déployés autour des grands magasins et des sites accueillant du public à l'approche des fêtes.
Hier soir déjà, la ministre de l'intérieur se voulait rassurante. Elle a insisté sur le fait que la France n'était "pas plus (ni) moins menacée" que d'autres pays occidentaux, rappelant que le pays était "en Vigipirate rouge, ce qui veut dire que nous considérons effectivement cette menace avec sérieux". Si "notre rôle, c'est d'être toujours vigilant quelles que soient les circonstances", a noté Michèle Alliot-Marie, elle a relevé qu'il y avait "des moments qui sont un peu symboliques", telle que l'approche des fêtes de fin d'année. Nicolas Sarkozy a de son côté appelé à "la vigilance" et la "fermeté" face au terrorisme. "La menace terroriste sur la France est forte", mais la France n'y "cédera pas", a renchéri le Premier ministre François Fillon. Les doutes des enquêteurs
Le doute plane de plus en plus sur les auteurs des revendications. Ce mercredi matin, le ministre de la Défense Hervé Morin émis des réserves concernant l'éventualité d'une piste islamiste. "Le mot révolutionnaire figurant dans le nom du groupe, le mot capitaliste pour désigner les magasins, l'absence de référence à l'islam, au djihad font qu'en effet la piste islamiste en tant que telle n'est pas la piste première", a-t-il expliqué. "C'est évident que la phraséologie, la dialectique n'est pas la dialectique des mouvements terroristes islamistes", a-t-il expliqué, en référence aux lettres laissées par les terroristes.
Mardi, le magasin avait été évacué suite à des menaces communiquées, dont une lettre de revendication du "Front Révolutionnaire Afghan", un groupe inconnu des services de renseignements français, exigeant le retrait des troupes françaises d'Afghanistan d'ici la fin février 2009. Un ancien juge anti-terroriste relève que "les éléments de revendication ne correspondent pas aux revendications habituelles des groupes islamistes". Des spécialistes voient eux dans cette affaire un changement de méthode des terroristes islamistes ou un camouflage des véritables auteurs.
Hervé Morin a cependant indiqué ce mercredi matin que ces menaces ne remettent pas en cause le rôle des 2800 militaires français actuellement déployés en Afghanistan, où la France est militairement présente depuis 2001. "Nous n'avons pas l'intention d'envoyer des hommes supplémentaires, nous avons déjà fait un effort", a précisé Hervé Morin. Le ministre se rendra en Afghanistan le 31 décembre pour passer le réveillon de la Saint-Sylvestre avec les soldats.
Fouille des sacs à l'entrée du Printemps
Le Printemps, situé boulevard Haussmann à Paris, a renforcé ses effectifs de sécurité, en uniforme et en civil, et mis en place un contrôle systématique des sacs depuis ce matin. Elle n'a cependant pas souhaité préciser le nombre de personnes en charge de la sécurité dans ce grand magasin. Pour l'heure, la mise en place de portiques de sécurité aux 25 entrées des trois bâtiments du Printemps n'est pas envisagée. Les trois bâtiments, qui attirent 100.000 clients chaque jour dont 25% de touristes, ont été évacués pendant quelques heures à la suite de cette découverte.
Source: Dabio