Le commissaire européen au Commerce Peter Mandelson a invité le 13 mars des avocats spécialisés dans le commerce, des diplomates et d'autres experts à une conférence pour débattre des méthodes d'examen par l'UE des plaintes pour dumping – c'est-à-dire l'exportation de biens à des prix inférieurs aux coûts de production pour gagner des parts de marché. Le commissaire compte modifier par la suite la réglementation de manière à aplanir les divergences au sein de l'Europe sur la validité des plaintes et à priver des partenaires commerciaux de premier plan comme la Chine, l'Inde et le Vietnam d'une arme qu'ils utilisent souvent lors des négociations commerciales, en attaquant l'UE sur des pénalités injustes à leurs yeux.
Selon les avocats, plusieurs possibilités s'offrent à Peter Mandelson pour modifier les règles actuelles, de manière à réduire le nombre de dossiers approuvés de justesse.
D'abord, pour obtenir une pénalité antidumping, une association d'entreprises représentant plus de 25 % du secteur doit aujourd'hui appuyer la plainte et montrer que la pratique a réduit leur part de marché. Les avocats proposent de relever ce pourcentage, par exemple à 40 %. En exigeant un soutien plus large et plus ferme aux mesures antidumping, l'UE espère "éliminer les facteurs politiques de la question", explique l'avocat spécialisé Iain MacVay, du cabinet Steptoe & Johnson.
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