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17/12/2014 23:41

Etats-Unis Cuba: fin de guerre froide

Fin de guerre froide et début de guerre économique. Les États-Unis ont décidé de rétablir leurs relations diplomatiques avec Cuba, gelées depuis1961. L'embargo imposé aux Cubains sera assoupli avant d'être entièrement levé. L'annonce, à part le fait qu'elle a été faite simultanément par les 2 chefs d’État, n'est pas si spectaculaire qu'elle y parait puisque les restrictions de voyage et d'envoi d'argent aux Cubains sont déjà levées depuis 2009.


Le rétablissement des relations diplomatiques entre les 2 pays marque la fin de l'adhésion à l'idéologie communiste à Cuba. Pour les marxistes, si la révolution du prolétariat se s'étend pas, elle meurt. Et c'est le cas. Les notions de prolétariat et de peuple ne sont d'ailleurs plus aussi fonctionnelles qu'elles l'ont été par le passé: le prolétariat renvoie dorénavant à la dictature et le peuple au populisme. Et c'est sous couvert de liberté individuelle comme valeur la plus estimable que les droits de populations entières sont escamotés alors que ces populations ont davantage besoins d'éducation, de logement, de santé et bien souvent de nourriture que de liberté individuelle.
Associée à la liberté individuelle, le libéralisme est valorisé. Barack Obama a d'ailleurs argumenté le rétablissement des relation diplomatiques entre les deux pays en indiquant: "Nous allons permettre des échanges bancaires, commerciaux, de marchandises. Tout cela permettra de communiquer et aux Cubains de communiquer avec les Américains", faisant miroiter aux Américains l'intérêt du marché cubain. Pour rétablir leurs relations avec leur proche et puissant voisin, les Cubains vont donc accéder à l'économie de marché, c'est à dire entrer en guerre économique.
Mais comment peut-on ne pas être favorable à l'économie de marché quand celle-ci rend possible la démocratie et la liberté? C'est ce que l'on veut nous faire croire. Si la liberté et la démocratie étaient planétaires, il est probable que l'économie de marché serait contrebalancée par une plus grande équité. En attendant, bienvenue aux Cubains dans la guerre économique de marché.


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