L'avocat général a requis mardi la réclusion criminelle à perpétuité à l'encontre de David da Costa.
Alors que ce procès de Douai a tourné autour de la responsabilité médicale, Luc Frémiot a fustigé "l'irresponsabilité" de deux médecins accusés de non assistance à personne en danger et contre lesquels il a requis trois ans de prison avec sursis et 75.000 euros d'amendes pour "frapper là où ça fait mal". "Messieurs et Mesdames, écoutez le procès du silence où coexistent les aveugles, les sourd et les muets, c'est la grande messe judiciaire d'un petit garçon mort d'avoir été oublié", a déclaré l'avocat général au début de son réquisitoire.
Victime de coups et sévices répétés - plaies jusqu'aux testicules, côtes et bassin fracturés, hématomes, douches froides -, Marc est mort au domicile parental le 25 janvier 2006 à Auby (Nord).
A David da Costa, 38 ans, beau-père de Marc, souvent drogué, qui selon lui "s'est retranché de la communauté des hommes", il lance : "Vous êtes un tueur, (...) une violence qui ricoche à l'infini et qui s'est arrêtée sur un enfant de 5 ans".
D'Isabelle Gosselin, 35 ans, la mère, il dit "qu'il n'existe pas de mots pour la qualifier. Aujourd'hui à l'heure où je requiers, je ne comprends toujours pas, une mère est là et regarde son fils mourir".
"On vient de découvrir l'enfant à 05H00 du matin et qu'est-ce qu'elle dit ? Elle va encore le défendre (son concubin), dire que l'enfant s'automutilait et brandir sous le nez des deux pompiers les deux certificats médicaux (des deux médecins accusés, ndlr)", explique l'avocat général aux jurés.
Vis-à-vis du docteur Christian Tirloy, 66 ans, à la retraite aujourd'hui, M. Frémiot a fustigé une attitude désinvolte : "On se dit que si vous aviez fait le minimum syndical, Marc serait encore là". "Le 30 décembre, vous étiez tout puissant, vous étiez la chance de Marc et vous avez rédigé son épitaphe en faisant ce certificat excluant tout geste malveillant de la part des parents", a-t-il dit.
Quant au docteur Michel Vellemans, 56 ans, qui avait effectué 63 consultations dans l'après-midi du 17 janvier, il est pour M. Frémiot "soit un praticien dangereux soit un menteur, un escroc et un falsificateur". Il faisait allusion à l'éventualité que le médecin ait rédigé un certificat sans avoir vu l'enfant. "S'il l'a vu", a ajouté Luc Frémiot, "c'est le moment où Marc est le plus mal (bassin et côtes fracturées, ndlr). Je suis face à quelqu'un qui en toute connaissance de cause s'abstient de prendre la moindre initiative, et là encore, Marc serait là aujourd'hui".
L'avocat général a requis également trois ans avec sursis à l'encontre des grands-parents maternels de l'enfant et de deux membres de la famille du principal accusé. Il a demandé deux ans avec sursis contre une assistante maternelle, amie de la mère. Pour Me Frémiot, tous "savaient parfaitement depuis le départ ce qui se passait". Il a requis un an de sursis de moins à l'encontre de l'assistante maternelle parce qu'elle est "la seule à avoir serré (l'enfant) dans ses bras", mais "elle n'a rien fait non plu
Source: Yahoo News
Alors que ce procès de Douai a tourné autour de la responsabilité médicale, Luc Frémiot a fustigé "l'irresponsabilité" de deux médecins accusés de non assistance à personne en danger et contre lesquels il a requis trois ans de prison avec sursis et 75.000 euros d'amendes pour "frapper là où ça fait mal". "Messieurs et Mesdames, écoutez le procès du silence où coexistent les aveugles, les sourd et les muets, c'est la grande messe judiciaire d'un petit garçon mort d'avoir été oublié", a déclaré l'avocat général au début de son réquisitoire.
Victime de coups et sévices répétés - plaies jusqu'aux testicules, côtes et bassin fracturés, hématomes, douches froides -, Marc est mort au domicile parental le 25 janvier 2006 à Auby (Nord).
A David da Costa, 38 ans, beau-père de Marc, souvent drogué, qui selon lui "s'est retranché de la communauté des hommes", il lance : "Vous êtes un tueur, (...) une violence qui ricoche à l'infini et qui s'est arrêtée sur un enfant de 5 ans".
D'Isabelle Gosselin, 35 ans, la mère, il dit "qu'il n'existe pas de mots pour la qualifier. Aujourd'hui à l'heure où je requiers, je ne comprends toujours pas, une mère est là et regarde son fils mourir".
"On vient de découvrir l'enfant à 05H00 du matin et qu'est-ce qu'elle dit ? Elle va encore le défendre (son concubin), dire que l'enfant s'automutilait et brandir sous le nez des deux pompiers les deux certificats médicaux (des deux médecins accusés, ndlr)", explique l'avocat général aux jurés.
Vis-à-vis du docteur Christian Tirloy, 66 ans, à la retraite aujourd'hui, M. Frémiot a fustigé une attitude désinvolte : "On se dit que si vous aviez fait le minimum syndical, Marc serait encore là". "Le 30 décembre, vous étiez tout puissant, vous étiez la chance de Marc et vous avez rédigé son épitaphe en faisant ce certificat excluant tout geste malveillant de la part des parents", a-t-il dit.
Quant au docteur Michel Vellemans, 56 ans, qui avait effectué 63 consultations dans l'après-midi du 17 janvier, il est pour M. Frémiot "soit un praticien dangereux soit un menteur, un escroc et un falsificateur". Il faisait allusion à l'éventualité que le médecin ait rédigé un certificat sans avoir vu l'enfant. "S'il l'a vu", a ajouté Luc Frémiot, "c'est le moment où Marc est le plus mal (bassin et côtes fracturées, ndlr). Je suis face à quelqu'un qui en toute connaissance de cause s'abstient de prendre la moindre initiative, et là encore, Marc serait là aujourd'hui".
L'avocat général a requis également trois ans avec sursis à l'encontre des grands-parents maternels de l'enfant et de deux membres de la famille du principal accusé. Il a demandé deux ans avec sursis contre une assistante maternelle, amie de la mère. Pour Me Frémiot, tous "savaient parfaitement depuis le départ ce qui se passait". Il a requis un an de sursis de moins à l'encontre de l'assistante maternelle parce qu'elle est "la seule à avoir serré (l'enfant) dans ses bras", mais "elle n'a rien fait non plu
Source: Yahoo News