Le syndrome éditorial frappe encore au PS. Un nouveau signe de cette affection vient d'apparaître (ou de paraître). Il s'agit du livre de Ségolène Royal, Ma plus belle histoire, c'est vous (Grasset), en vente depuis ce matin, qui revient sur l'élection qu'elle a perdue. Depuis la fin de l'été, près d'une dizaine de ténors socialistes ont dit leurs vérités, par feuillets interposés, avec des succès divers, sans compter les ouvrages connexes de penseurs, journalistes et autres experts de la rue Solférino.
D'un côté, les tontons flingueurs comme Claude Allègre, Claude Bartolone, Jean-Christophe Cambadélis, Marie-Noëlle Lienemann, Lionel Jospin, Georges Frêche. De l'autre, les défenseurs plus ou moins critiques de l'ex-candidate comme François Rebsamen, Patrick Mennuci (lire ci-contre) ou Julien Dray. "Mais toujours ce besoin, quasi psychanalytique, de verbaliser, de prendre à témoin", souligne un cadre de la fédération des Bouches-du-Rhône.
"Faire des livres, c'est bien mais s'occuper d'apporter des réponses concrètes aux Français c'est mieux", commente lapidaire, depuis Israël, Jean-Noël Guérini, le président du Conseil général des Bouches-du-Rhône et candidat à la mairie de Marseille, qui avoue n'en avoir lu aucun.
"C'est une manière d'être audibles individuellement, pour eux qui ne le sont pas collectivement", renchérit un militant. "Aucun bouquin ne donne les clés pour l'avenir. C'est de l'égosocialisme", poursuit un autre. La crise existentielle que traverse le PS porte le débat interne davantage sur les rayons de librairie que dans les forums dédiés à la rénovation.
"Rendre des comptes"
L'opus très attendu de Ségolène Royal empruntant son titre à celui d'une chanson de Barbara, est, selon l'auteure, un livre "pour rendre des comptes" et pas pour en régler. Mais au jeu de fléchettes, elle ne s'en sort pas si mal quand il s'agit de viser des éléphants ou de plomber François Bayrou, le président du Modem.
"Il y aura des retrouvailles" prévient-elle mais la prochaine fois "pour gagner, s'épanche-t-elle, romantique, il faudra le soutien de tout un parti et d'un compagnon amoureux". La publication, annoncée depuis septembre, fait l'objet d'une vaste opération marketing. Près de 90000 exemplaires ont été tirés, 20000 de plus que pour le livre de la ministre de la Justice Rachida Dati.
Grasset, éditeur également d'Eric Besson et de Catherine Nay (100000 unités depuis un an) place la barre très haut. "Il peut y avoir un décalage entre l'empressement médiatique et l'engouement du lecteur", souligne un professionnel. Le précédent ouvrage de la présidente de Poitou-Charentes, Maintenant chez Hachette Littératures, édité à 70000 exemplaires, juste avant l'élection, ne s'est finalement vendu qu'à 30000 exemplaires.
D'un côté, les tontons flingueurs comme Claude Allègre, Claude Bartolone, Jean-Christophe Cambadélis, Marie-Noëlle Lienemann, Lionel Jospin, Georges Frêche. De l'autre, les défenseurs plus ou moins critiques de l'ex-candidate comme François Rebsamen, Patrick Mennuci (lire ci-contre) ou Julien Dray. "Mais toujours ce besoin, quasi psychanalytique, de verbaliser, de prendre à témoin", souligne un cadre de la fédération des Bouches-du-Rhône.
"Faire des livres, c'est bien mais s'occuper d'apporter des réponses concrètes aux Français c'est mieux", commente lapidaire, depuis Israël, Jean-Noël Guérini, le président du Conseil général des Bouches-du-Rhône et candidat à la mairie de Marseille, qui avoue n'en avoir lu aucun.
"C'est une manière d'être audibles individuellement, pour eux qui ne le sont pas collectivement", renchérit un militant. "Aucun bouquin ne donne les clés pour l'avenir. C'est de l'égosocialisme", poursuit un autre. La crise existentielle que traverse le PS porte le débat interne davantage sur les rayons de librairie que dans les forums dédiés à la rénovation.
"Rendre des comptes"
L'opus très attendu de Ségolène Royal empruntant son titre à celui d'une chanson de Barbara, est, selon l'auteure, un livre "pour rendre des comptes" et pas pour en régler. Mais au jeu de fléchettes, elle ne s'en sort pas si mal quand il s'agit de viser des éléphants ou de plomber François Bayrou, le président du Modem.
"Il y aura des retrouvailles" prévient-elle mais la prochaine fois "pour gagner, s'épanche-t-elle, romantique, il faudra le soutien de tout un parti et d'un compagnon amoureux". La publication, annoncée depuis septembre, fait l'objet d'une vaste opération marketing. Près de 90000 exemplaires ont été tirés, 20000 de plus que pour le livre de la ministre de la Justice Rachida Dati.
Grasset, éditeur également d'Eric Besson et de Catherine Nay (100000 unités depuis un an) place la barre très haut. "Il peut y avoir un décalage entre l'empressement médiatique et l'engouement du lecteur", souligne un professionnel. Le précédent ouvrage de la présidente de Poitou-Charentes, Maintenant chez Hachette Littératures, édité à 70000 exemplaires, juste avant l'élection, ne s'est finalement vendu qu'à 30000 exemplaires.