France
11/01/2016 23:44

Emploi: les syndicats contre la flexibilité

Les employeurs indiquent qu'ils devraient pouvoir être autorisés à licencier si le chiffre d'affaire de l'entreprise baisse plusieurs trimestres de suite. Les syndicats réclament une plus grande sécurité pour les salariés. C'est un dialogue de sourd et les deux parties ne peuvent aboutir à une solution qui les satisferait. Chacun regarde du côté de l'Etat comme si il était le seul à pouvoir assurer la sécurité des Français.
Les syndicats s'opposent à l'organisation par le patronat d'une plus grande flexibilité de l'emploi au lendemain d'une lettre que les organisations patronales ont adressée dimanche au Président de la République via le Journal du dimanche, demandant notamment un contrat de travail agile. Revue de presse :


Le patronat fait pression pour un nouveau contrat de travail plus précaire
Les signataires demandent par exemple « un contrat de travail agile » avec « plafonnement des indemnités prud’homales » et « prévoyant des motifs de rupture liés à la situation de l’entreprise ou à la réalisation d’un projet ». Hier, sur France 3, le ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, Patrick Kanner, a répondu : « Avant de demander de nouvelles mesures favorables pour le monde de l’économie, (…) faisons d’abord le point de ce qui a été fait depuis trois ans et de ce qui n’a pas été fait. » (humanite.fr)

Ce "contrat agile" dont rêve le patronat
A la place, les organisations patronales réclament un contrat du travail plus facile à rompre : le licenciement serait facilité si l’entreprise va mal ou si l’employé n’atteint pas les objectifs qui lui ont été assignés. Des conditions qui seraient fixées dès la signature du contrat et donc connues de l’employé. Son licenciement ne pourrait alors pas donner lieu à une bataille d’interprétation et une longue procédure devant les prud’hommes, les indemnités étant plafonnées à l’avance en fonction de l’ancienneté. (europe1.fr)

Les syndicats opposés à plus de flexibilité de l'emploi
Le président du Medef, Pierre Gattaz, dont l'organisation a signé l'appel de dimanche, a tenu le discours inverse. "Le marché du travail est bloqué en France. On a peur d'embaucher parce qu'on ne sait pas licencier, il faut régler ce problème une fois pour toutes", a-t-il dit aux journalistes. L'idée est de préciser dans le contrat de travail ou "idéalement dans la loi" ce qui peut justifier un licenciement économique - par exemple une baisse du chiffre d'affaires plusieurs trimestres de suite - afin que le licenciement ne puisse être contesté devant les prud'hommes, a-t-il ajouté. (Reuters)


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