Des propos qui suscitent une vive réaction
Lors de son discours, Emmanuel Macron avait évoqué les interventions militaires françaises au Sahel depuis 2013, exprimant son regret que les pays concernés n’aient pas reconnu ces efforts par un remerciement explicite. Il avait notamment affirmé :
Ces déclarations ont été perçues par certains dirigeants africains comme une forme de paternalisme ou de néocolonialisme. Le président tchadien Mahamat Idriss Déby Itno, parmi les premiers à réagir, a exprimé son indignation en dénonçant des propos « qui frisent le mépris envers l’Afrique et les Africains ».
Au Tchad, cette position a été relayée par le ministre des Affaires étrangères, Abderaman Koulamallah, qui a appelé Emmanuel Macron à se concentrer sur les préoccupations du peuple français plutôt que de critiquer l’Afrique.
« L’ingratitude, je suis bien placé pour le savoir, c’est une maladie non transmissible à l’homme. »
Ces déclarations ont été perçues par certains dirigeants africains comme une forme de paternalisme ou de néocolonialisme. Le président tchadien Mahamat Idriss Déby Itno, parmi les premiers à réagir, a exprimé son indignation en dénonçant des propos « qui frisent le mépris envers l’Afrique et les Africains ».
Au Tchad, cette position a été relayée par le ministre des Affaires étrangères, Abderaman Koulamallah, qui a appelé Emmanuel Macron à se concentrer sur les préoccupations du peuple français plutôt que de critiquer l’Afrique.
Burkina Faso : « Une insulte à tous les Africains »
Le capitaine Ibrahim Traoré, président burkinabè, a été encore plus direct dans ses critiques. Lors d’une cérémonie officielle, il a déclaré :
« Il a insulté tous les Africains. Nous ne sommes pas des humains à ses yeux. »Les relations entre le Burkina Faso et la France se sont particulièrement dégradées depuis le coup d'État de septembre 2022, qui a porté Ibrahim Traoré au pouvoir. En 2023, le Burkina Faso a obtenu le retrait des troupes françaises de son territoire, une décision également adoptée par ses voisins, le Mali et le Niger.
Sénégal et Tchad : des décisions souveraines
Le Sénégal a également réagi aux déclarations du président français. Le Premier ministre Ousmane Sonko a qualifié les propos d’Emmanuel Macron de « totalement erronés », rappelant que la France avait contribué à des déstabilisations en Afrique, notamment en Libye en 2011.
Selon lui :
Il a également affirmé que la décision du Sénégal de demander la fermeture des bases françaises était prise en toute souveraineté, sans intervention extérieure.
Cette position a été partagée par le Tchad, dont le gouvernement a exigé le départ des forces françaises avant fin janvier 2025, tout en rejetant l’idée d’une quelconque négociation préalable avec Paris.
Ces tensions surviennent alors que la France réorganise son dispositif militaire sur le continent. Après les retraits du Burkina Faso, du Mali et du Niger, d’autres pays comme le Tchad et le Sénégal ont demandé la fermeture des bases françaises.
La France prévoit également de réduire sa présence en Côte d’Ivoire et au Gabon, deux nations avec lesquelles elle entretient encore de bonnes relations.
À Djibouti, cependant, la présence militaire française restera significative avec environ 1 500 soldats. Les accords bilatéraux ont été renouvelés en 2024, consolidant cette base comme la dernière implantation majeure de la France en Afrique.
Selon lui :
« La France n’a ni la capacité ni la légitimité pour assurer à l’Afrique sa sécurité et sa souveraineté. »
Il a également affirmé que la décision du Sénégal de demander la fermeture des bases françaises était prise en toute souveraineté, sans intervention extérieure.
Cette position a été partagée par le Tchad, dont le gouvernement a exigé le départ des forces françaises avant fin janvier 2025, tout en rejetant l’idée d’une quelconque négociation préalable avec Paris.
Ces tensions surviennent alors que la France réorganise son dispositif militaire sur le continent. Après les retraits du Burkina Faso, du Mali et du Niger, d’autres pays comme le Tchad et le Sénégal ont demandé la fermeture des bases françaises.
La France prévoit également de réduire sa présence en Côte d’Ivoire et au Gabon, deux nations avec lesquelles elle entretient encore de bonnes relations.
À Djibouti, cependant, la présence militaire française restera significative avec environ 1 500 soldats. Les accords bilatéraux ont été renouvelés en 2024, consolidant cette base comme la dernière implantation majeure de la France en Afrique.
« Il faut décoloniser les mentalités »
Le président burkinabè, Ibrahim Traoré, a exhorté les Africains à prendre leur destin en main, déclarant :
« Les Africains doivent se réveiller. Nous devons travailler à être indépendants. Il faut décoloniser les mentalités. »Face aux critiques, Emmanuel Macron a affirmé vouloir construire de « nouvelles relations » avec l’Afrique, prenant exemple sur le dialogue stratégique amorcé avec le Nigeria et la collaboration avec le Bénin.