Europe
21/05/2014 23:09

Elections européennes sur fond d’euro fort

Les Européens seraient globalement de plus en plus sceptiques et l’Europe sait déjà qu’elle va continuer de plier sous le joug d’une économie de marché intraitable à l’occasion de l’élection des députés européens du 22 au 25 mai.



La question est en effet de faire comprendre aux Européens, toutes nationalités confondues, que les instances européennes leur sont favorables, qu’elles peuvent changer des conditions de vie devenues difficiles avec la crise bancaire, qu’elles peuvent nous faire échapper à l’austérité.
La constitution et les textes qui régissent le fonctionnement de l’Europe ne nous portent pas à penser que nous, Européens, puissions impacter sur la marche de l’Europe, à commencer par la désignation du président de la Commission dont nous ne sommes pas assurés qu’il (ou elle) sera l’un des 5 candidats déclarés. Pourtant, «le Parlement européen, c'est votre assemblée! Il est en effet la seule institution européenne élue directement par les citoyens» (source : le site Internet du Parlement européen).
Que dire des directives, décisions et politiques de la Commission européenne et de la gouvernance de la Banque centrale européenne? Cette dernière étant indépendante, les Etats ne maîtrisent pas leur monnaie. La dévaluation de l’euro (on dit dépréciation) n’aurait pas les mêmes effets dans tous les pays d’Europe.  Elle n’est donc pas souhaitée par tous.
Mais rassurons-nous: l’Europe ne changera pas avec les élections et l’euro restera fort encore bien longtemps: les mécanismes monétaires ne permettent pas une dépréciation. Alors, votons. Votons pour obtenir que le Parlement européen aie plus de pouvoirs. Battons-nous pour que l’Europe se dépasse et se fortifie, pour que les citoyens aient un jour le pouvoir d’influencer la politique européenne et que l’euro gagne son giron naturel: l’État fédéral européen.
 

Henri Vario-Nouioua



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