Afrique et Moyen-Orient
17/01/2011 15:05

Ehud Barak rompt avec le Parti travailliste israélien et actus Moyen Orient

Ehud Barak rompt avec le Parti travailliste israélien - Un Yéménite condamné à mort pour le meurtre d'un Français - Peine de mort suspendue pour l'iranienne Sakineh - Avigdor Lieberman se défend d'être un McCarthy israélien - Jérusalem-Est: nouveau projet de construction de 1.400 logements - Le Hezbollah ne veut pas de Saad Hariri comme Premier ministre - Les Haredim à l'aube de grands changements en Israël - Réunion du Quartette pour le Proche-Orient en Allemagne en février


Ehud Barak rompt avec le Parti travailliste israélien
Il a quitté lundi le Parti travailliste israélien qu'il dirigeait pour créer une nouvelle formation, ce que l'entourage de Benjamin Netanyahu analyse comme un gage de soutien au Premier ministre israélien. L'actuel ministre de la Défense, chef de file du parti historique de la gauche israélienne, partenaire de la coalition au pouvoir, a annoncé que quatre des 13 députés travaillistes l'avaient rejoint dans ce nouveau groupe baptisé Indépendance. De nombreux responsables travaillistes invitaient Ehud Barak à faire pression sur Benjamin Netanyahu en faveur d'une relance du processus de paix israélo-palestinien et son rôle à la tête du mouvement était contesté. Devant les journalistes, il a expliqué qu'il avait dû faire face à une "lutte sans fin" au sein de son ancien parti, dont il a déploré "la continuelle dérive vers la gauche". Il a rappelé que d'autres dirigeants israéliens avaient pris le même genre d'initiative dans le passé, citant David Ben-Gourion, Shimon Peres et Ariel Sharon. Selon nombre de commentateurs, la bataille pour le chasser de la tête du Parti travailliste était lancée depuis plusieurs semaines. Après sa décision, le ministre de la Protection sociale, Isaac Herzog, a présenté sa démission du gouvernement, ajoutant qu'il était convaincu que les autres membres travaillistes du gouvernement feraient de même. (Reuters)

Un Yéménite condamné à mort pour le meurtre d'un Français
Hicham Mohammed Assem, un Yéménite de 22 ans poursuivi pour le meurtre d'un expatrié français en octobre dernier à Sanaa, a été condamné à mort par la justice yéménite.  Celle-ci a en outre infligé dix ans en prison à l'imam radical Anouar Aoulaki, jugé par contumace pour complicité. Le jour de cet assassinat, commis dans les locaux de la compagnie autrichienne OMV, un tir de roquette imputé à des activistes d'Al Qaïda avait visé la voiture d'un diplomate britannique. Les cinq occupants s'en sont tirés sans blessures graves. Anouar al Aoulaki, imam né aux Etats-Unis et installé au Yémen, est soupçonné d'avoir participé aux préparatifs de l'attentat manqué de Noël 2009 à bord d'un avion de ligne américain à destination de Detroit. Il serait par ailleurs lié au psychiatre militaire américain Nidal Malik Hassan, auteur du massacre de 13 personnes en novembre 2009 sur la base militaire de Fort Hood, au Texas. Aoulaki figure depuis juillet dernier sur la "liste noire" des Nations unies qui répertorie les individus ou entités associés à Al Qaïda ou aux taliban. En avril, la CIA a reçu l'autorisation de le prendre mort ou vif. L'un de ses proches, Osman al Aoulaki, également jugé par contumace, a été condamné à huit ans de prison. (Reuters)

Peine de mort suspendue pour l'iranienne Sakineh
La peine de mort par pendaison infligée à l'iranienne Sakineh Mohammadi Ashtiani a été suspendue, indique un parlementaire iranien cité lundi par l'agence de presse Isna. Une première condamnation à la lapidation pour adultère avait déjà été suspendue après la vague d'indignation soulevée par son cas, mais elle restait sous le coup d'une condamnation à mort pour complicité dans le meurtre de son mari. "Bien qu'il n'y ait pas eu de décision définitive quant à la lapidation, le peine de mort par pendaison a été suspendue du fait de la grâce sollicitée par ses enfants", écrit Zohre Elahian, président de la commission parlementaire des droits de l'homme, dans une lettre adressée à la présidente brésilienne Dilma Rousseff. La peine de Sakineh, arrêtée en 2006, a été commuée en dix ans de réclusion, précise-t-il. (Reuters)

Avigdor Lieberman se défend d'être un McCarthy israélien
Certains dirigeants israéliens l'ont déjà damné, le comparant au sénateur américain Joe McCarthy, fameux instigateur de la chasse aux sorcières des ennemis communistes de l'Amérique dans les années 1950. Mais Avigdor Lieberman, leader de l'ultra-droite et chef de la diplomatie israéliennes, se pare du drapeau national et tient son cap, quels que soient ses différends publics avec Benjamin Netanyahu. Vendredi, il a encore allongé la liste de ses adversaires déclarés en accusant, dans les colonnes du quotidien Yedioth Aharonoth, les pacifistes israéliens de vouloir "détruire la seule démocratie au Moyen-Orient" et de "déformer" la réalité et de "diaboliser" l'Etat juif.
Les ONG et divers mouvements de défense des droits de l'homme du pays seraient, selon lui, systématiquement hostiles à Israël. "La justice ne pourrait-elle pas être de notre côté, ne serait-ce qu'une fois?", s'est-il interrogé. Des milliers de militants de la gauche et des droits de l'homme israéliens se sont rassemblés samedi à Tel Aviv pour condamner l'initiative parlementaire de Lieberman de réclamer une commission d'enquête sur le financement des mouvements pacifistes israéliens.  (Reuters)

Jérusalem-Est: nouveau projet de construction de 1.400 logements
Des responsables de Jérusalem ont annoncé qu'un nouveau projet de construction de 1.400 logements à Jérusalem-Est était à l'étude. Un feu vert susciterait certainement la colère des Palestiniens, qui ont rompu les pourparlers de paix avec Israël, en raison de son refus de mettre un terme aux constructions à Jérusalem-Est et en Cisjordanie. Les Palestiniens revendiquent ces zones, ainsi que la Bande de Gaza -contrôlée par le Hamas- pour la création d'un futur Etat. Des constructions juives à Jérusalem-Est ont également provoqué des frictions entre Israël et les Etats-Unis. L'Hôtel de Ville de Jérusalem a précisé qu'il avait connaissance du nouveau projet mais n'a pas précisé si la commission d'urbanisme procéderait à un vote. (AP)

Le Hezbollah ne veut pas de Saad Hariri comme Premier ministre
Le chef du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, a déclaré dimanche que son organisation chiite et ses alliés ne soutiendraient pas le Premier ministre libanais par intérim Saad Hariri dans ses efforts pour mettre sur pied un nouveau gouvernement lors des consultations qui doivent s'engager lundi. "L'opposition, à l'unanimité, ne choisira pas Hariri demain" comme candidat au poste de Premier ministre, a-t-il dit en refusant de dire qui elle soutiendrait. Le gouvernement d'union nationale de Saad Hariri est tombé mercredi après le retrait des ministres membres du Hezbollah et de partis alliés à lui. Le président libanais, Michel Souleïmane, a invité les parlementaires à des consultations lundi sur la formation d'un nouveau gouvernement. A l'issue de ces consultations avec les députés de toutes tendances, le président demandera à un Premier ministre de former un nouveau gouvernement. (Reuters)

Les Haredim à l'aube de grands changements en Israël
La communauté juive ultra-orthodoxe pourrait connaître une évolution spectaculaire en Israël. Minorité religieuse et autarcique, les "Haredim" font plus d'enfants que la moyenne et pourraient ainsi gagner en influence. Parallèlement, leur attitude commence à changer: ils sont plus nombreux qu'avant à servir dans l'armée et à travailler. Selon un rapport de l'université de Haïfa paru en novembre, 30% des nouveau-nés juifs en Israël sont aujourd'hui haredim. La proportion des juifs ultra-orthodoxes dans la population devrait passer de 9% actuellement à 15% en 2025, selon des prévisions du gouvernement. Il n'est pas rare de voir des familles avec dix enfants chez les Haredim ("Craignant-Dieu" en hébreu). "Nous ne voyons pas encore le plein effet de la croissance des ultra-orthodoxes", souligne le rapport de l'université d'Haïfa. "Il se fera sentir lorsque la jeune génération atteindra l'âge du service militaire et de travailler." Les relations entre les Haredim et les autres Israéliens n'ont jamais été simples. Les ultra-orthodoxes sont souvent accusés de préférer les études religieuses au travail, et de rejeter la société moderne tout en vivant à ses crochets. "Les Haredim ont créé un Etat à l'intérieur de l'Etat et sont en conflit depuis longtemps avec l'Etat d'Israël", explique l'animateur radio Kobi Arieli, membre de la frange libérale des Haredim. "Il n'y a aucune chance que cette situation continue." Les Haredim sont 700.000 en Israël, dont 60% vivent sous le seuil de pauvreté. Environ la moitié des adultes ne travaillent pas.  (AP)

Réunion du Quartette pour le Proche-Orient en Allemagne en février
Le gouvernement allemand a annoncé vendredi que le Quartette pour le Proche-Orient se réunirait en marge d'une conférence sur la sécurité à Munich le mois prochain. Le Quartette, composé des Etats-Unis, des Nations unies, de l'Union européenne et de la Russie, évoquera le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens lors de la conférence pour la défense et la sécurité du 4 au 6 février, a précisé le porte-parole du gouvernement allemand Steffen Seibert. Les différentes parties seront représentées par la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, le secrétaire-général de l'ONU Ban Ki-moon, le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov et la cheffe de la diplomatie européenne Catherine Ashton, a ajouté M. Seibert. (AP)

Source : Yahoo Actualités




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