"Le nombre des victimes s'élève à 43 morts et 57 blessés", a-t-il affirmé. Un précédent bilan faisait état de 38 morts.
"Des dizaines de personnes" pourraient être ensevelies sous les gravats , "mais il n'y a pas d' estimation précise vu le grand nombre de maisons détruites", a précisé ce responsable.
Certaines chaînes de télévision ont estimé le nombre des personnes piégées à 500.
L'armée et les services de secours sont parvenus à se frayer d'étroits passages parmi les rochers, notamment en rognant les blocs de pierre pour ne pas risquer de les déstabiliser et de provoquer un nouvel éboulement, a poursuivi le responsable.
La chute des gigantesques blocs de pierre de la colline du Moqattam a balayé au moins 35 habitations de Manchiyet Nasser, un bidonville densément peuplé du nord-est du Caire.
Le drame s'est produit samedi matin, jour de week-end , à une heure où beaucoup d'habitants dormaient encore pendant cette première semaine de ramadan.
Des unités de l'armée ont commencé samedi soir à déplacer les survivants vers un camp de près de 60 tentes, érigé dans un jardin public du quartier de Fostat, proche de Manchiyet Nasser.
Mais certains des rescapés ont refusé de se rendre dans les tentes, exigeant de nouveaux logements , selon le quotidien indépendant Al-Masri Al-Yom.
Cité par le journal indépendant Al-Badil, Abdallah Salem, 60 ans, a dit redouter un retour dans sa maison , située dans la zone : "Nous avons peur de dormir dans nos maisons de crainte que notre destin ne soit le même que celui de nos voisins".
Le mufti de la république , Ali Gomaa, a déclaré que toutes les personnes tuées dans l'éboulement étaient des "martyrs".
La plupart des habitations en briques et petits ateliers du quartier touché , dit "informel" car il échappe à toute réglementation, comprennent deux étages.
La masse désertique du Moqattam est faite d'escarpement calcaire. De très nombreux quartiers de ce genre se sont nichés à son pied, le long du principal périphérique de la métropole cairote.
Certains habitants ont imputé le drame à des travaux débutés il y a plusieurs semaines sur la colline, affirmant que les autorités avaient été alertées des risques.
Dimanche, des habitants en colère avaient jeté des pierres sur la police et fustigé l'inefficacité des pouvoirs publics.
Source: Dabio