Les fédérations de l'Education doivent se réunir dans le courant de la semaine prochaine pour faire le point sur la grève de jeudi, sur la question du "service minimum" et décider d'éventuelles actions.
Jeudi soir sur France-2, le ministre de l'Education Xavier Darcos s'est félicité du "bilan excellent" du service d'accueil des élèves durant la grève des fonctionnaires dans quelque 2.000 communes.
"Je vais proposer que dans les deux mois, nous trouvions un accord avec les représentants des syndicats pour que nous puissions en effet avoir un préavis de grève de 48 heures", a ajouté le ministre. "Et si nous n'arrivons pas à cet accord, ce que je ne crois pas parce qu'il n'y a pas (...) d'argument en faveur de ne pas se déclarer gréviste (...), nous passerons par la loi parce qu'il faut que les familles soient prévenues", a-t-il précisé.
"C'est une remise en cause du droit de grève qui dépasse les seuls enseignants, car si on continue comme ça, on peut viser tous les personnels!", a réagi le secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire (FSU) Gérard Aschieri, joint vendredi par l'Associated Press.
"Au soir d'une journée de grève particulièrement suivie dans l'Education, ce n'est pas aider au rétablissement du dialogue social. Il y a choix politique très cynique de jouer l'opinion contre les personnels et d'esquiver comme ça la nécessité d'un dialogue. Et ça sape complètement toute confiance qu'il pourrait y avoir avec le ministre", a-t-il ajouté.
Selon lui, "ces propos risquent de donner lieu à d'importantes réactions. Ce qu'on a déjà constaté, c'est que le discours sur le service minimum a beaucoup irrité et a pu inciter à la grève".
Le secrétaire général de l'UNSA-Education Patrick Gonthier parle de son côté de "provocation systématique sur ce sujet, puisque maintenant on quitte la simple question de la garde pour aller sur le droit de grève, et dans l'ensemble du système éducatif".
"C'est démagogique. Les préavis existent aujourd'hui: ils sont de cinq jours et sont censés permettre d'ouvrir des négociations entre le gouvernement et les agents. Aucun gouvernement n'a profité de ce délai pour discuter", assure-t-il.
"Darcos veut être le bon élève de la classe Sarkozy. Il monte d'un cran à chaque fois, mais ce sont des provocations inutiles. Le fait que les enseignants soient restés très mobilisés hier par rapport à novembre et au reste de la Fonction publique est notamment dû à ça", a mis en garde M. Gonthier.
"M. Darcos est en train de perdre le crédit qu'il avait en matière de négociations. Il met une pression qui n'est pas acceptable. Nous voulons bien discuter d'un éventuel problème les jours de grève pour les élèves, mais si l'objectif est de prendre une revanche sur le droit de grève, ça ne passera pas", prévient pour sa part le secrétaire général du SGEN-CFDT Thierry Cadart.
Côté parents d'élèves, la FCPE (principale organisation de parents de l'enseignement public) s'interroge: "Les difficultés de gestion du ministère ne sont-elles pas la conséquence des 10.000 postes supprimés en deux ans et des 11.000 prévus pour septembre 2008?". AP
Jeudi soir sur France-2, le ministre de l'Education Xavier Darcos s'est félicité du "bilan excellent" du service d'accueil des élèves durant la grève des fonctionnaires dans quelque 2.000 communes.
"Je vais proposer que dans les deux mois, nous trouvions un accord avec les représentants des syndicats pour que nous puissions en effet avoir un préavis de grève de 48 heures", a ajouté le ministre. "Et si nous n'arrivons pas à cet accord, ce que je ne crois pas parce qu'il n'y a pas (...) d'argument en faveur de ne pas se déclarer gréviste (...), nous passerons par la loi parce qu'il faut que les familles soient prévenues", a-t-il précisé.
"C'est une remise en cause du droit de grève qui dépasse les seuls enseignants, car si on continue comme ça, on peut viser tous les personnels!", a réagi le secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire (FSU) Gérard Aschieri, joint vendredi par l'Associated Press.
"Au soir d'une journée de grève particulièrement suivie dans l'Education, ce n'est pas aider au rétablissement du dialogue social. Il y a choix politique très cynique de jouer l'opinion contre les personnels et d'esquiver comme ça la nécessité d'un dialogue. Et ça sape complètement toute confiance qu'il pourrait y avoir avec le ministre", a-t-il ajouté.
Selon lui, "ces propos risquent de donner lieu à d'importantes réactions. Ce qu'on a déjà constaté, c'est que le discours sur le service minimum a beaucoup irrité et a pu inciter à la grève".
Le secrétaire général de l'UNSA-Education Patrick Gonthier parle de son côté de "provocation systématique sur ce sujet, puisque maintenant on quitte la simple question de la garde pour aller sur le droit de grève, et dans l'ensemble du système éducatif".
"C'est démagogique. Les préavis existent aujourd'hui: ils sont de cinq jours et sont censés permettre d'ouvrir des négociations entre le gouvernement et les agents. Aucun gouvernement n'a profité de ce délai pour discuter", assure-t-il.
"Darcos veut être le bon élève de la classe Sarkozy. Il monte d'un cran à chaque fois, mais ce sont des provocations inutiles. Le fait que les enseignants soient restés très mobilisés hier par rapport à novembre et au reste de la Fonction publique est notamment dû à ça", a mis en garde M. Gonthier.
"M. Darcos est en train de perdre le crédit qu'il avait en matière de négociations. Il met une pression qui n'est pas acceptable. Nous voulons bien discuter d'un éventuel problème les jours de grève pour les élèves, mais si l'objectif est de prendre une revanche sur le droit de grève, ça ne passera pas", prévient pour sa part le secrétaire général du SGEN-CFDT Thierry Cadart.
Côté parents d'élèves, la FCPE (principale organisation de parents de l'enseignement public) s'interroge: "Les difficultés de gestion du ministère ne sont-elles pas la conséquence des 10.000 postes supprimés en deux ans et des 11.000 prévus pour septembre 2008?". AP