Plusieurs syndicats et associations ont manifesté mercredi leur inquiétude d'un "fichage généralisé des citoyens" après la mise en oeuvre du "fichier EDVIGE" permettant la collecte d'informations sur les syndicalistes, les militants politiques, ou encore les "groupes" ou "personnes (...) susceptibles de porter atteinte à l'ordre public", et ce dès l'âge de 13 ans.
La Commission nationale informatique et liberté (CNIL) avait réclamé que l'âge de collecte des données soit porté à 16 ans, mais n'a pas été suivie sur ce point. "Si on n'y prend pas garde, un jour ou l'autre on nous expliquera qu'il faut descendre jusqu'à l'âge de 10 ans!", a réagi le président de la CNIL Alex Turk sur les ondes de France Inter.
Le décret de mise en oeuvre de ce fichier EDVIGE (Exploitation documentaire et valorisation de l'information générale) est paru mardi au Journal Officiel.
Il autorise le ministère de l'Intérieur à centraliser "les informations relatives aux personnes physiques ou morales ayant sollicité, exercé ou exerçant un mandat politique, syndical ou économique ou qui jouent un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif".
Le texte autorise la même démarche pour les "individus, groupes, organisations et personnes morales qui en raison de leur activité individuelle ou collective sont susceptibles de porter atteinte à l'ordre public".
"Le nouveau fichier, dit EDVIGE, mélange les personnes considérées par un policier comme 'susceptibles de porter atteinte à l'ordre public' avec les militants associatifs, syndicaux ou politiques et en général tout citoyen sur lequel le gouvernement souhaite en savoir davantage", s'inquiète la Ligue des Droits de l'Homme (LDH) dans un communiqué publié mercredi.
Pour l'association, avec EDVIGE, "il ne s'agit plus (...) de ficher les auteurs d'infractions constatées, mais, comme pour la rétention de sûreté, de cibler ceux que l'on étiquette d'avance comme de futurs délinquants hypothétiques. Le soupçon préventif suffit à justifier le fichage".
"Et il y a pire", dénonce encore la LDH: "Désormais vont pouvoir être eux aussi 'tracés' comme futurs délinquants présumés les enfants, dès l'âge de treize ans, que les policiers considèrent comme potentiellement dangereux."
La LDH estime "ce niveau de surveillance des citoyens, généralisée parfois, discriminatoire souvent, comme incompatible avec l'état de droit".
Source: Yahoo news AP Mercredi 2 juillet
La Commission nationale informatique et liberté (CNIL) avait réclamé que l'âge de collecte des données soit porté à 16 ans, mais n'a pas été suivie sur ce point. "Si on n'y prend pas garde, un jour ou l'autre on nous expliquera qu'il faut descendre jusqu'à l'âge de 10 ans!", a réagi le président de la CNIL Alex Turk sur les ondes de France Inter.
Le décret de mise en oeuvre de ce fichier EDVIGE (Exploitation documentaire et valorisation de l'information générale) est paru mardi au Journal Officiel.
Il autorise le ministère de l'Intérieur à centraliser "les informations relatives aux personnes physiques ou morales ayant sollicité, exercé ou exerçant un mandat politique, syndical ou économique ou qui jouent un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif".
Le texte autorise la même démarche pour les "individus, groupes, organisations et personnes morales qui en raison de leur activité individuelle ou collective sont susceptibles de porter atteinte à l'ordre public".
"Le nouveau fichier, dit EDVIGE, mélange les personnes considérées par un policier comme 'susceptibles de porter atteinte à l'ordre public' avec les militants associatifs, syndicaux ou politiques et en général tout citoyen sur lequel le gouvernement souhaite en savoir davantage", s'inquiète la Ligue des Droits de l'Homme (LDH) dans un communiqué publié mercredi.
Pour l'association, avec EDVIGE, "il ne s'agit plus (...) de ficher les auteurs d'infractions constatées, mais, comme pour la rétention de sûreté, de cibler ceux que l'on étiquette d'avance comme de futurs délinquants hypothétiques. Le soupçon préventif suffit à justifier le fichage".
"Et il y a pire", dénonce encore la LDH: "Désormais vont pouvoir être eux aussi 'tracés' comme futurs délinquants présumés les enfants, dès l'âge de treize ans, que les policiers considèrent comme potentiellement dangereux."
La LDH estime "ce niveau de surveillance des citoyens, généralisée parfois, discriminatoire souvent, comme incompatible avec l'état de droit".
Source: Yahoo news AP Mercredi 2 juillet