Sénégal d'Aujourd'hui
04/02/2009 21:17

Drepanocytose : Mme Wade plaide pour l’intensification de la lutte

Dakar- Le Sénégal a posé un nouveau jalon dans la lutte contre la drépanocytose. L’épouse du chef de l’Etat, Mme Viviane Wade, a lancé hier la campagne de vaccination contre les infections liées à la drépanocytose.



« Savoir pour agir ». Ce message est mis en exerce sur les banderoles collées sur les tentes. Il illustre la nécessité de faire connaître cette maladie génétique qui touche près de 10 % des Sénégalais. L’épouse du chef de l’Etat, Mme Wade, a été, depuis 2003, le porte-étendard de la sensibilisation au plan national sur les méfaits de la drépanocytose.

Elle a aussi porté la bataille au niveau des instances internationales. Son engagement et celui des autres Premières dames d’Afrique ont produit des résultats concluants : la reconnaissance de la drépanocytose par l’Assemblée générale des Nations unies comme un problème de Santé publique. Dès lors, il revient aux acteurs de la remercier pour son leadership dans la lutte contre cette pandémie. « L’engagement de l’épouse du chef de l’Etat a permis d’obtenir de bons résultats. Nous sommes aussi en train d’accompagner Mme la présidente pour la pérennisation de ces actions », a laissé entendre le responsable de Sanofi-Pasteur, El Hadji Ndiaye.

D’autres partenaires comme la Fondation Sonatel, qui a offert plusieurs doses de vaccin, ont réitéré leur volonté à rester sur le front de la croisade. « La lutte contre les maladies est une priorité de la Fondation Sonatel. Elle s’engage à côté de l’épouse du chef de l’Etat pour intensifier les actions », réitère l’administratrice de la Fondation Sonatel, Mme Coulibaly.

Le président de l’Association de lutte contre la drépanocytose, Maguèye Ndiaye, a remercié vivement l’épouse du chef de l’Etat pour sa contribution à l’amélioration des conditions de vie des malades. La résolution des Nations unis reconnaissant la drépanocytose comme un problème de Santé publique ouvre de belles perspectives dans la lutte. Parce que la résolution pourra servir de base de plaidoyer pour convaincre les partenaires à consentir plus de financements dans la lutte contre la maladie. « Il n’y aucun doute que cette résolution des Nations unies aura un impact certain et permettra aux programmes de lutte contre la drépanocytose de se positionner sur le plan international, de nouer des partenariats et d’obtenir tout l’appui nécessaire pour leur mise en œuvre », a fait remarquer le ministre de la Santé, de la Prévention, Safiétou Thiam.

Il faut une synergie des actions des partenaires, l’implication de tous pour le traitement des malades pour combattre la stigmatisation dont les drépanocytaires font l’objet. « Sans l’appui de nos partenaires, nos Etats seuls ne pourront pas à la fois faire face à l’information, la communication, l’éducation, le dépistage, la prise en charge des cas et surtout, la recherche fondamentale dans ce domaine », a soutenu Safiétou Thiam.

Malgré tout, il y a un grand travail à faire pour stopper la progression de cette maladie au sein de notre population générale. Car, plus de mille enfants, qui n’ont pas la chance de célébrer leur 5e anniversaire, naissent des couples « As » chaque année. « Si la majorité des personnes concernées ne sont pas malades, il n’en demeure pas moins que 1.700 enfants malades de la drépanocytose naissent chaque année des unions qui se scellent entre ces porteurs du fait drépanocytaire, communément appelés « As », justement parce qu’elles ignorent tout de cette maladie et donc des conséquences sur les enfants », a dit Safiétou Thiam.

C’est pour toutes ces raisons, que l’épouse du chef de l’Etat, Mme Viviane Wade, a lancé un appel pour l’intensification de la lutte contre l’ignorance mais aussi pour la reconnaissance de la drépanocytose comme une priorité de Santé publique. « La Résolution des Nations unies reconnaît la drépanocytose comme un problème de Santé publique. Il s’agit-là d’un premier pas. Nous devons continuer la lutte pour qu’elle devienne une priorité de Santé publique. Nous devons lutter pour donner à nos pays les moyens de prendre en charge les drépanocytaires », plaide Mme Viviane Wade. La lutte ne fait que commencer pour l’épouse du chef de l’Etat. C’est tout le sens de la communication et de la sensibilisation qui seront déroulées durant les six prochains mois. « L’objectif de cette campagne est de faire parler ceux qui ne connaissent pas leur statut », indique Marième Bathily de l’équipe de la campagne de sensibilisation. Selon cette dernière, une place de choix sera accordée à la sensibilisation contre la stigmatisation.


Source: le Soleil

Awa Diakhate



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