L'avocat général Philippe Varin a demandé à la cour de retenir le scénario de crimes commis en toute conscience, par simple refus de maternité mais il accepte les circonstances atténuantes en raison des problèmes psychologiques de l'accusée.
"Ce sont des faits d'une extraordinaire gravité. Ne diabolisez pas Véronique Courjault, mais n'en faites pas une icône", a-t-il dit.
La cour d'assises d'Indre-et-Loire doit rendre son verdict jeudi. L'accusée, âgée de 41 ans et poursuivie pour "assassinats", encourt la réclusion à perpétuité. Elle est en prison depuis octobre 2006.
Plusieurs autres cas de congélation de nouveau-nés tués ont été révélés en France depuis 2006. Une peine de huit ans de prison a été prononcée le 12 juin en Bretagne contre une femme jugée dans un dossier similaire.
Véronique Courjault reconnaît avoir étranglé à leur naissance trois enfants mis au monde en secret, l'un en France en 1999, deux en Corée du Sud en 2002 et 2003.
C'est la découverte à l'été 2006 des corps de ces deux derniers, conservés dans un congélateur, qui avait lancé l'enquête. Les experts psychologiques et psychiatriques sont partagés sur l'explication des mobiles du crime.
Certains pensent que l'accusée a agi sous l'emprise d'un phénomène psychologique relativement courant appelé "déni de grossesse", par lequel certaines femmes refusent inconsciemment d'être enceintes.
Mais la plupart des experts ne retiennent pas cette thèse et parlent de "refus de maternité", donc d'un acte conscient qui engagerait davantage la responsabilité de l'accusée.
L'avocat général a suivi ces derniers et estime que Véronique Courjault ment lorsqu'elle fait état d'une confusion mentale.
La perplexité des experts est pourtant une circonstance atténuante qui tient "à la structure troublante de sa personnalité", a-t-il ajouté.
Avant l'accusation, Véronique Courjault avait reçu le soutien de son mari, un temps mis en examen avant de bénéficier d'un non-lieu, puis de se constituer partie civile. Marc Morin, l'avocat de Jean-Louis Courjault, a demandé aux jurés d'épargner l'accusée.
"S'il y a condamnation, l'accusée partira pour (la prison de) Rennes et ses proches ne pourront la voir qu'une demi-heure par mois. Demandez-vous s'il faut ajouter du malheur au malheur", a-t-il dit.
Lors de l'enquête de police en Corée du Sud puis en France en 2006, Véronique Courjault avait d'abord soutenu publiquement la thèse d'une machination, avant d'avouer devant la police.
Elle a dit avoir tué son premier enfant en France en 1999 et incendié son corps dans sa cheminée pendant que sa famille dormait. Les deux autres sont nés en Corée du Sud en octobre 2002 et décembre 2003 et leurs corps, conservés au congélateur, ont même été transportés par l'accusée lors d'un déménagement.
Ces deux enfants étaient vivants à la naissance, et sont morts par asphyxie, a conclu l'autopsie.
Source: Reuters via Yahoo News
"Ce sont des faits d'une extraordinaire gravité. Ne diabolisez pas Véronique Courjault, mais n'en faites pas une icône", a-t-il dit.
La cour d'assises d'Indre-et-Loire doit rendre son verdict jeudi. L'accusée, âgée de 41 ans et poursuivie pour "assassinats", encourt la réclusion à perpétuité. Elle est en prison depuis octobre 2006.
Plusieurs autres cas de congélation de nouveau-nés tués ont été révélés en France depuis 2006. Une peine de huit ans de prison a été prononcée le 12 juin en Bretagne contre une femme jugée dans un dossier similaire.
Véronique Courjault reconnaît avoir étranglé à leur naissance trois enfants mis au monde en secret, l'un en France en 1999, deux en Corée du Sud en 2002 et 2003.
C'est la découverte à l'été 2006 des corps de ces deux derniers, conservés dans un congélateur, qui avait lancé l'enquête. Les experts psychologiques et psychiatriques sont partagés sur l'explication des mobiles du crime.
Certains pensent que l'accusée a agi sous l'emprise d'un phénomène psychologique relativement courant appelé "déni de grossesse", par lequel certaines femmes refusent inconsciemment d'être enceintes.
Mais la plupart des experts ne retiennent pas cette thèse et parlent de "refus de maternité", donc d'un acte conscient qui engagerait davantage la responsabilité de l'accusée.
L'avocat général a suivi ces derniers et estime que Véronique Courjault ment lorsqu'elle fait état d'une confusion mentale.
La perplexité des experts est pourtant une circonstance atténuante qui tient "à la structure troublante de sa personnalité", a-t-il ajouté.
Avant l'accusation, Véronique Courjault avait reçu le soutien de son mari, un temps mis en examen avant de bénéficier d'un non-lieu, puis de se constituer partie civile. Marc Morin, l'avocat de Jean-Louis Courjault, a demandé aux jurés d'épargner l'accusée.
"S'il y a condamnation, l'accusée partira pour (la prison de) Rennes et ses proches ne pourront la voir qu'une demi-heure par mois. Demandez-vous s'il faut ajouter du malheur au malheur", a-t-il dit.
Lors de l'enquête de police en Corée du Sud puis en France en 2006, Véronique Courjault avait d'abord soutenu publiquement la thèse d'une machination, avant d'avouer devant la police.
Elle a dit avoir tué son premier enfant en France en 1999 et incendié son corps dans sa cheminée pendant que sa famille dormait. Les deux autres sont nés en Corée du Sud en octobre 2002 et décembre 2003 et leurs corps, conservés au congélateur, ont même été transportés par l'accusée lors d'un déménagement.
Ces deux enfants étaient vivants à la naissance, et sont morts par asphyxie, a conclu l'autopsie.
Source: Reuters via Yahoo News