Des cosmologistes prétendent avoir trouvé la preuve qu'encore une autre constante fondamentale de la Nature, appelée mu, aurait pu changer de valeur au cours des 12 derniers milliards d'années. Si cela était confirmé, certains physiciens devraient alors repenser radicalement leurs théories. De plus, cela renforcerait la théorie des cordes, qui conjecture des dimensions spatiales supplémentaires.
Ce n'est pas la première fois qu'une constante fondamentale de la physique est soupçonnée de varier au cours de la vie de l'Univers. Une polémique avait agité les milieux scientifiques à propos de la constante structure fine nommée alpha, qui gouverne la façon dont la lumière et les électrons interagissent. Certains physiciens ont prétendu que cette constante variait dans le temps, tandis que d'autres soutenaient le contraire.
Le rapport de la masse d'un proton à celle d'un électron, connu sous le nom de constante mu, est une des plus mystérieuses. Il n'y a aucune explication au fait que la masse du proton soit égale à 1836 fois celle de l'électron. Cette constante gouverne la force nucléaire forte, qui maintient les protons et les neutrons les uns aux autres dans les noyaux atomiques. Elle est également responsable des liaisons entre les quarks, les briques de base qui composent de nombreuses particules fondamentales.
Dans les quasars lointains
Les chercheurs de l'université libre d'Amsterdam et de l'observatoire européen (ESO) au Chili ont découvert cette variation de mu, en comparant le spectre du gaz moléculaire hydrogène dans le laboratoire à son équivalent dans des quasars distants de 12 milliards d'années-lumière. Ce spectre dépend des masses relatives des protons et des électrons dans les molécules. Selon Wim Ubachs, un des chercheurs, le ratio des masses proton-électron aurait diminué de 0,002% au cours des 12 derniers milliards d'années.
Quasar lointain
Tout changement de la valeur de mu conforterait les théories qui posent comme principe l'existence de dimensions supplémentaires dans l'Univers. Tandis que ces dimensions évoluent de la même manière, en quelque sorte, que notre univers 3D est en expansion, les soi-disant constantes changeraient avec l'espace et le temps. Ou bien encore, il se peut que nous ne comprenions toujours pas complètement le proton: il pourrait lui-même évoluer au cours de la vie de l'Univers, ce qui conduirait à la variation observée.
La prudence reste toutefois de mise. Selon certains scientifiques, une découverte aussi extraordinaire exige des preuves très convaincantes qui n'existent pas encore. Ce résultat doit être confirmés par d'autres groupes de chercheurs avant qu'une révolution dans la cosmologie soit nécessaire.
Source: New Scientist Space
Ce n'est pas la première fois qu'une constante fondamentale de la physique est soupçonnée de varier au cours de la vie de l'Univers. Une polémique avait agité les milieux scientifiques à propos de la constante structure fine nommée alpha, qui gouverne la façon dont la lumière et les électrons interagissent. Certains physiciens ont prétendu que cette constante variait dans le temps, tandis que d'autres soutenaient le contraire.
Le rapport de la masse d'un proton à celle d'un électron, connu sous le nom de constante mu, est une des plus mystérieuses. Il n'y a aucune explication au fait que la masse du proton soit égale à 1836 fois celle de l'électron. Cette constante gouverne la force nucléaire forte, qui maintient les protons et les neutrons les uns aux autres dans les noyaux atomiques. Elle est également responsable des liaisons entre les quarks, les briques de base qui composent de nombreuses particules fondamentales.
Dans les quasars lointains
Les chercheurs de l'université libre d'Amsterdam et de l'observatoire européen (ESO) au Chili ont découvert cette variation de mu, en comparant le spectre du gaz moléculaire hydrogène dans le laboratoire à son équivalent dans des quasars distants de 12 milliards d'années-lumière. Ce spectre dépend des masses relatives des protons et des électrons dans les molécules. Selon Wim Ubachs, un des chercheurs, le ratio des masses proton-électron aurait diminué de 0,002% au cours des 12 derniers milliards d'années.
Quasar lointain
Tout changement de la valeur de mu conforterait les théories qui posent comme principe l'existence de dimensions supplémentaires dans l'Univers. Tandis que ces dimensions évoluent de la même manière, en quelque sorte, que notre univers 3D est en expansion, les soi-disant constantes changeraient avec l'espace et le temps. Ou bien encore, il se peut que nous ne comprenions toujours pas complètement le proton: il pourrait lui-même évoluer au cours de la vie de l'Univers, ce qui conduirait à la variation observée.
La prudence reste toutefois de mise. Selon certains scientifiques, une découverte aussi extraordinaire exige des preuves très convaincantes qui n'existent pas encore. Ce résultat doit être confirmés par d'autres groupes de chercheurs avant qu'une révolution dans la cosmologie soit nécessaire.
Source: New Scientist Space