Ainsi, le Pakistan compte environ 1,7 million de réfugiés afghans, dont 45% seraient habilités à voter, estime le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
En 2004, des dispositions avaient été prises pour qu'ils puissent participer au scrutin. Mais, cette fois, cela aurait coûté trop cher, fait valoir Zekria Barakzaï, numéro deux de la commission électorale afghane.
Or la plupart des réfugiés sont trop pauvres pour se rendre en Afghanistan, ce qui, de fait, les exclut du vote alors que nombre d'entre eux seraient désireux de donner leur avis - à l'instar de Qutub-ud-din, un quinquagénaire afghan qui vend des légumes dans un faubourg populeux de Peshawar.
"Je gagne à peine de quoi nourrir mes cinq enfants grâce à ces oignons et tomates. Si je pars voter en Afghanistan, qui nourrira ma famille?", s'interroge-t-il.
La non-participation des réfugiés est susceptible de saper encore un peu plus la légitimité des élections de jeudi, que les taliban ont juré de perturber, pesant ainsi sur la participation et peut-être même sur le résultat.
Le président sortant Hamid Karzaï part favori mais, faute d'une majorité absolue d'emblée, il pourrait devoir affronter lors d'un second tour, probablement en octobre, son plus proche rival, l'ancien ministre des Affaires étrangères Abdullah Abdullah.
Karzaï, un Pachtoune, est plus populaire parmi les réfugiés qu'Abdullah, aussi l'absence de l'appoint électoral de ces derniers pourrait être préjudiciable au chef de l'Etat sortant, qui est donné toutefois gagnant d'un second tour.
Abdul Hadi Fazali, un Afghan qui dirige une école d'anglais à Peshawar, rapporte que les réfugiés sont mécontents d'être tenus à l'écart des élections. "Ils disent que les organisateurs les privent de leurs droits fondamentaux", explique-t-il.
Mais Zekria Barakzaï a déclaré à Reuters que la communauté internationale avait refusé aux autorités afghanes les 50 millions de dollars nécessaires pour faire voter les réfugiés au Pakistan et en Iran.
Selon lui, les craintes pour la sécurité des opérations de vote au Pakistan, où les taliban ont multiplié les attentats, a été une autre raison majeure pour ne pas s'occuper des réfugiés afghans.
Dans les camps afghans du Pakistan, rien n'indique que les réfugiés aient été incités à rentrer au pays pour voter.
"J'ai vu à la télévision que des élections avaient lieu, mais je ne sais pas qui se présente", avoue Maria, une étudiante de 20 ans portant voile et tunique. "Si mon vote ne les intéresse pas, pourquoi devrais-je me préoccuper d'eux?"
Le sentiment qui prévaut, c'est surtout que participer au vote ne mettra pas fin aux violences.
"Nous aspirons à la paix mais ceux qui se présentent ne peuvent l'apporter. La sécurité en Afghanistan est pire qu'il y a quatre ans", confie Sher Ali, un ouvrier originaire de la province afghane orientale de Nangarhar.
Source: Reuters via Yahoo News
En 2004, des dispositions avaient été prises pour qu'ils puissent participer au scrutin. Mais, cette fois, cela aurait coûté trop cher, fait valoir Zekria Barakzaï, numéro deux de la commission électorale afghane.
Or la plupart des réfugiés sont trop pauvres pour se rendre en Afghanistan, ce qui, de fait, les exclut du vote alors que nombre d'entre eux seraient désireux de donner leur avis - à l'instar de Qutub-ud-din, un quinquagénaire afghan qui vend des légumes dans un faubourg populeux de Peshawar.
"Je gagne à peine de quoi nourrir mes cinq enfants grâce à ces oignons et tomates. Si je pars voter en Afghanistan, qui nourrira ma famille?", s'interroge-t-il.
La non-participation des réfugiés est susceptible de saper encore un peu plus la légitimité des élections de jeudi, que les taliban ont juré de perturber, pesant ainsi sur la participation et peut-être même sur le résultat.
Le président sortant Hamid Karzaï part favori mais, faute d'une majorité absolue d'emblée, il pourrait devoir affronter lors d'un second tour, probablement en octobre, son plus proche rival, l'ancien ministre des Affaires étrangères Abdullah Abdullah.
Karzaï, un Pachtoune, est plus populaire parmi les réfugiés qu'Abdullah, aussi l'absence de l'appoint électoral de ces derniers pourrait être préjudiciable au chef de l'Etat sortant, qui est donné toutefois gagnant d'un second tour.
Abdul Hadi Fazali, un Afghan qui dirige une école d'anglais à Peshawar, rapporte que les réfugiés sont mécontents d'être tenus à l'écart des élections. "Ils disent que les organisateurs les privent de leurs droits fondamentaux", explique-t-il.
Mais Zekria Barakzaï a déclaré à Reuters que la communauté internationale avait refusé aux autorités afghanes les 50 millions de dollars nécessaires pour faire voter les réfugiés au Pakistan et en Iran.
Selon lui, les craintes pour la sécurité des opérations de vote au Pakistan, où les taliban ont multiplié les attentats, a été une autre raison majeure pour ne pas s'occuper des réfugiés afghans.
Dans les camps afghans du Pakistan, rien n'indique que les réfugiés aient été incités à rentrer au pays pour voter.
"J'ai vu à la télévision que des élections avaient lieu, mais je ne sais pas qui se présente", avoue Maria, une étudiante de 20 ans portant voile et tunique. "Si mon vote ne les intéresse pas, pourquoi devrais-je me préoccuper d'eux?"
Le sentiment qui prévaut, c'est surtout que participer au vote ne mettra pas fin aux violences.
"Nous aspirons à la paix mais ceux qui se présentent ne peuvent l'apporter. La sécurité en Afghanistan est pire qu'il y a quatre ans", confie Sher Ali, un ouvrier originaire de la province afghane orientale de Nangarhar.
Source: Reuters via Yahoo News